Test Midnight club los angeles

Midnight Club : Los Angeles n’échappe pas à la règle qui définit la marque depuis la nuit des temps, et le joueur devra une nouvelle fois prendre en main la destinée d’un jeune loup de la conduite underground, avec comme principal objectif la reconnaissance des vieux briscards de Los Angeles. A la descente du bus, Booke est là pour accueillir le nouvel arrivant et lui filer quelques tuyaux, en plus des 5 000 dollars qui constituent le pécule de base. Fan de Thomas Ngijol et de la racaille bas de gamme de son quartier, Booke sait se montrer particulièrement précieux lorsqu’il s’agit de se remplir les poches en à peine quelques courses, et n’hésite donc pas à tenir au courant son protégé en le contactant directement sur son téléphone mobile. Une méthode qui n’est pas sans rappeler un certain Niko Bellic et son portable greffé à l’oreille, ce qui permet de rendre Midnight Club : Los Angeles beaucoup plus immersif. Si l’on ne dispose que de trois véhicules au départ – Volkswagen Scirocco 88, Nissan 240SX 1998, Volkswagen Golf GTI 83 -, le choix s’élargit au fur et à mesure que l’on gagne des courses. Audi RS4, Volkswagen Golf V GT 32, Dodge Challenger R/T, Lamborghini Gallardo, Ford Mustang S281 Extreme, Aston Martin V8 Vantage Roadster 2007, Chevrolet Camaro Concept Dub Edition, ce sont pas moins de 45 machines que l’on pourra contrôler pour limer le bitume de Los Angeles. On n’oubliera pas non plus de citer les bécanes – 2006 Ducati 999R et Kawasaki Ninja ZX-14R entre autres – déjà présentes dans Midnight Club 3 : DUB Edition : les aficionados de la série seront en terrain conquis. Midnight Club : Los Angeles impose un système de progression qui laisse le choix d’accomplir les différentes missions selon ses envies, mais surtout selon les besoins de son portefeuille. Blinder son garage des plus belles carrosseries de la planète a évidemment un coût, et il faudra bien un moment ou un autre se frotter aux autres adeptes du street racing. A coté de ça, les points de réputation se révèlent indispensables pour accéder à de nouveaux objectifs beaucoup plus rémunérateurs que ceux de base, ce qui fait aussi réfléchir.

Midnight Oil

La force de Midnight Club : Los Angeles – et de l’enseigne en général -, c’est de proposer des compétitions dans des environnements totalement ouverts – en open world pour faire classe -, afin de mieux se démarquer de la concurrence qui a pour habitude d’organiser ses courses sur des circuits fermés. Un concept qui a fait des Courses en ordre fixe la marque de fabrique de la maison. Pour les néophytes, il s’agit de rallier la ligne d’arrivée en passant à travers une série de checkpoints; si la tâche paraît assez facile sur le papier, elle devient moins évidente à accomplir une fois lancé sur la piste, les rues de Los Angeles ne pardonnant pas la moindre erreur de pilotage, du moins dans certains quartiers particulièrement stringés. En fait, la subtilité réside dans la possibilité d’emprunter n’importe quel chemin entre deux points de passage, ce qui multiplie forcément le nombre de raccourcis potentiels. Il faut à la fois prêter attention à ce qui se passe devant soi, mais aussi jeter un coup d’oeil sur la carte pour être certain de ne pas se tromper de route. Une gymnastique oculaire qui a de quoi fatiguer à la longue, mais qui représente un excellent moyen de maintenir la pression sur les épaules du joueur jusqu’à la fin de la course. Alors que l’on pouvait reprocher aux précédents volets de la série d’afficher des routes qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, le Los Angeles virtuel est une reproduction fidèle de la copie originale, avec des secteurs tantôt rectilignes tantôt sinueux, de quoi faciliter la prise de repères pour lutter contre une I.A. particulièrement grugeuse. Même lorsque l’on réussit à larguer de quelque 800 mètres le reste des concurrents au prix de manoeuvres risquées pour ne pas dire désespérées, ils parviennent toujours à revenir dans les échappements comme s’ils disposaient de bonbonnes de nitro supplémentaires. Cela dit, choisir une moto règlera quasiment le problème, non pas grâce à leur accélération fulgurante, mais plutôt parce que Midnight Club : Los Angeles fait preuve de largesse avec les deux roues. L’astuce est donnée.