L’unadfi pleure l’argent des « sectes »

Tout part d’une réflexion de Catherine Picard, Présidente de l’UNADFI, association "antisectes" française.
Lors du colloque sur les dérives sectaires organisé par la Miviludes le 27 novembre à Lyon, Madame Picard "a déploré la baisse de ses subventions alors que les mouvements sectaires ne font que se renforcer".
Il faut donc comprendre d’où provient le phénomène qui la gène tant.

D’abord un constat flagrant.

Les fonds de l’Unadfi proviennent à 97% des subventions ministérielles qui lui sont accordées. C’est à dire que sans ces subventions (plusieurs millions d’euros depuis les 10 dernières années), l’Unadfi ne pourrait survivre. Car ses concitoyens ne soutiennent pas cette association qui pourtant revendique le statut d’utilité publique. Or il est de notoriété publique que pour avoir ce statut, une association devrait être financée au moins à 50% par ses membres (ce qui permet de mesurer le soutien qu’elle emporte hors de toute pression politique). Passe-droit ?


Si de leurs cotés les "sectes" voient leurs fonds se renforcer, c’est qu’elles obtiennent le soutien du public (d’autant plus qu’elles sont financées à 100% par leurs membres, elles)… Ce qui pourrait remettre en question l’opportunité de les stigmatiser puisqu’elles représentent des courants de pensée représentatifs d’une partie de la population française. A prendre en compte dans une démocratie.


Bref, les "sectes" vont bien, l’Unadfi n’intéresse personne.

Ensuite des faits inquiétants.

Les subventions de l’Unadfi se chiffrent en millions d’euros. Le conseiller des ministères en matière de dérives sectaires est la Miviludes. La Miviludes est directement associée dans ses actions avec l’Unadfi (Et le CCMM, centre contre les manipulations mentales, qui vit lui aussi des subventions ministérielles). Et ne découvre-t-on pas que la Présidente de l’Unadfi Catherine Picard, et le Président du CCMM, Jacques Miquel, sont tous deux membres du Conseil d’Orientation de la Miviludes. Bonjour le conflit d’intérêt potentiel. Le schéma st simple : la Miviludes conseille les ministères, les ministères payent l’Unadfi, la Présidente de l’Unadfi siège au conseil d’orientation de la Miviludes, qui conseille les ministères…

Et un constat d’échecs cuisants.

L’autre problème, c’est ce que représente l’Unadfi en termes d’épine dans le pied pour le pays. D’abord ses dépenses sans fondements. Depuis 30 ans, l’Unadfi est déboutée dans tous les procès dans lesquels elle se présente. Les derniers en date étant celui du Docteur Guéniot, qui fut réhabilité par la justice et vit l’Unadfi déboutée, voire même déboulonnée vu le verdict final, puis le procès de l’Eglise de Scientologie au cours duquel l’Unadfi fut aussi déboutée de sa constitution de partie civile. Donc, tout l’argent qu’elle dépense part en fumée (Le contribuable aurait son mot à dire, puisque c’est lui qui paye). Sans compter les nombreuses condamnations de l’Unadfi pour diffamations qui coûtent aussi…


Ensuite ses problèmes internes. L’ancienne présidente de l’Unadfi, Jeanine Tavernier, pourtant réputée intolérante, avait claqué la porte en dénonçant outre le sectarisme de l’Unadfi, l’entrée de la franc-maçonnerie et les visées totalitaires de l’association. Extrait de ses déclarations : "De plus en plus, les gens voient des sectes partout. Si on fait du yoga, si on se soigne à l’homéopathie ou à l’acupuncture, on fait partie d’une secte. Je trouve cela extrêmement grave parce qu’on doit avoir une grande ouverture et accepter les médecines parallèles sans juger ni cataloguer. De plus, on se sert du phénomène sectaire pour dénoncer et créer des rumeurs.
En gros, si on en veut à son voisin, on l’accuse d’appartenir à une secte."


Puis il y a la vision claire du phénomène par les instances européennes et internationales. Par exemple le fait que l’Unadfi fasse partie de la Fecris. La Fecris est une Fédération regroupant les mouvements antisectes européens. Elle se présente comme une ONG, mais a vite été repérée comme une GONGO (GOvernmental Non Governmental Organisation) dans les instances européennes. Les GONGO sont très mal vues puisqu’en fait elles sont perçues comme des faux-nez de gouvernements voulant faire du lobbying via une fausse ONG. La Fecris étant financée quasi uniquement par l’état Français, elle est une GONGO de fait.


Et bien entendu le fait de financer des instances et des associations chargées de stigmatiser des mouvements spirituels, philosophiques ou religieux qu’on les appelle "sectes" ou pas, ne satisfait pas aux critères internationaux fixés par les conventions sur les droits de l’Homme. Et le gouvernement français en est conscient.

Alors, quelle stratégie pour l’Unadfi ?
Eh bien il semble qu’il n’en reste qu’une possible. Et c’est celle qu’elle met en pratique. Créer un maximum d’"affaires" pour pouvoir justifier ses subsides et son existence. Au point ou aujourd’hui, l’Unadfi se mêle même d’affaires qui n’ont rien à voir avec aucune secte ni groupe religieux ou spirituel, en accolant le terme "secte", ou "gourou", ou "dérive sectaire" à l’histoire, afin qu’elle puisse rajouter quelques cas à son maigre palmarès.


Ainsi, si quelqu’un a besoin de victimes, c’est bien l’Unadfi. Il en va de sa survie. Quitte à les fabriquer peut-être ? à l’instar de ces policiers qui avaient inventé des faux aveux pour faire croire à une dérive sectaire et répondre à la pression et à la demande.