Wesh wesh yo, une tragédie en très peu d’actes et beaucoup de scènes

Au XVIe siècle, William Shakespeare voyait déjà la vie sociale comme un théâtre. Un billet de politique spectacle, dans une langue légèrement plus contemporaine. Bienvenue chez les j’tés.

Acte I, le seul, et où on lâche tous les coms.

Palais de l’Elysée, salon Murat, salle du Conseil des ministres. Un mercredi d’avril. Les membres du gouvernement sont dans la place. Nicolas est dans la place.

Nico – Yo les poulpes, dès que j’arrive au boulot, j’ai la rage du cachalot (ma parole ce matin, j’kiffe trop l’alexandrin). J’vous lis dans la presse, j’vous capte sur Youtube. C’est stylé, la vibe est bonne. Y a pas, ça lacère les rétines… ça claque les tympans… du gros son. Là mes gothiques, j’dis bravo… Rasta fari yeah men, continuez, c’est de la pure joie… Encore six mois comme ça et on se fait tous éjecter de la cité. Bienvenue chez les pschitt.
Ah, j’ai vraiment pas la dore… il part à dreuz ce quinquennat… en distribil… et franchement, ça me fout le seume. Alors, à partir d’aujourd’hui, on change le style, on modernise… Après bling-bling, c’est génération wesh wesh ! Compris ?
Les ministres, en choeur – Wesh wesh yo Nico !

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