Nicolas Sarkozy part en reconquête. Que ceux qui doutaient encore de son appétit politique pour 2012 et de ses ambitions électorales ouvrent les yeux. En chute dans les sondages, le Président de la République veut envoyer un signal fort à son électorat et aux français. Celui que l’on surnomme l’hyper-président ou encore le président bling-bling, va devenir intransigeant avec les écarts de conduite de ses ministres. Lui qui avait pris l’habitude d’occuper entièrement l’espace médiatique a été rattrapé par les écarts "de conduite" de certains de ses ministres. Lui-même veut montrer un nouveau style. Plateau télé, salon de l’agriculture, le chef de l’état veut se montrer proche du peuple et fait mine de comprendre le ressentiment de celui-ci .

Et aujourd’hui, les français demandent des têtes et Nicolas Sarkozy l’a bien compris. La première à tomber sera sans nul doute Michèle Alliot-Marie. En froid depuis plusieurs années avec cette "RPRiste" de souche, le président va offrir au peuple sa première guillotine. La ministre des affaires étrangères va regretter ses vacances en Tunisie, ses trop bonnes fréquentations avec l’ancien pouvoir tunisien et sa proposition d’aide de la France en matière de sécurité en pleine révolution tunisienne. L’opinion retiendra aussi que tous les démentis de la ministre soient, pour la plupart, confirmés par les journaux. Pour la remplacer, plusieurs noms circulent. Celui d’Alain Juppé semble être le mieux placé. 

 

Jusqu’à présent, le chef de l’état avait souvent soutenu ses ministres au coeur des polémiques (affaire E. Woerth). Nicolas Sarkozy avait alors pâti de son soutien, perdant beaucoup de crédibilité auprès des français. En période de crise morale et financière, les français acceptent mal que ces représentants se sentent tout permis. L’entourage proche du président l’encourage cette fois à réagir plus vite et prendre les bonnes décisions. Est-ce que cela sera suffisant pour redorer l’image du président? Le temps est désormais compté pour "le candidat naturel de la droite". A l’aise devant les médias, Nicolas Sarkozy veut se servir du G20 pour de nouveau endosser un costume plus crédible, plus international et ainsi arriver dans de bonnes conditions pour les élections présidentielles de 2012.