Quelle nuit, à peine le temps de dormir quelques heures qu’à 4h du matin la sonnette retentit brusquement avec une insistance anormale. Sous mon lit, pas envie de bouger mais le pressentiment que quelque chose de grave se passe pour qu’on sonne à ma porte avec autant d’acharnement d’autant plus que j’entends des cris dehors. Je me lève quand même rapidement et me dirige jusqu’à l’interphone et là :

Ordre des pompiers qui crient qu’il faut absolument quitter l’appartement, qu’il y a le feu. En effet dans certaines pièces la fumée commence à prendre à la gorge. J’essaie de ne pas paniquer mais je suis la dernière de ma cage d’escaliers à sortir car il a fallu courir après les animaux pour les mettre en cage et les sortir eux aussi de l’appartement.

 

En bas de la rue tous les voisins attendent en tenues de nuit pour la plupart (au départ totalement obnubilé par le feu on n’y prête aucune espèce d’attention mais lorsque cela dure on a le temps d’observer en détails l’intimité nocturne des gens que l’on côtoie, ça fait tout de même bizarre).

 

Devant nous le camion rutilant des pompiers qui tente d’éteindre le feu qui a pris dans un appartement (un appartement seulement le sépare du mien) ou les flammes sont en train de faire exploser les vitres et les cloisons, léchant au passage les appartements du dessus.

 

Des gens hurlent car ils sont bloqués dans les appartements supérieurs et commencent à suffoquer étouffés par l’odeur et l’épaisseur de la fumée. Mais les pompiers sont vite opérationnels, ils s’occupent de ces gens en danger et éteignent le feu. En peu de temps les bus de la ville ont mis deux immenses bus de la ville à disposition des habitants de l’immeuble pour qu’ils se réchauffent et pour réconforter les personnes choquées.

Au final, 3 appartements sont touchés dont celui des responsables de l’incendie qui nécessitera un an complet de travaux avant d’être de nouveau habitable. Des services de nettoyage et de reconstruction prendront en charge la restauration des deux autres appartements.

La cause de cet incendie : une bonne dose d’alcool avant de s’endormir dans le canapé, la clope au bec et on se réveille avec un appartement qui flambe et la possibilité de mettre des vies en danger.

 

Le meilleur de cet accident est tout de même le côté très serviable des voisins en question qui (complètement inconscients) ayant vu leur appartement en feu on prévenu uniquement les pompiers, sont sortis de l’immeuble (les autres peuvent brûler, ce n’est pas un problème) et sont partis tranquillement dans leur voiture regarder les dégâts qu’ils venaient de causer comme de simples spectateurs et je vous l'assure : en fumant une cigarette.

 

Alors dans ce cas là je dis VIVE LA SOLIDARITE.