Au bout du temps

L’Olympique de Marseille a remporté son troisième trophée en 2010 après sa victoire aux tirs aux buts face au PSG lors d’une rencontre marquée par l’ennui.

 

Heureusement, le trophée des Champions ne prévoit pas de prolongations en cas d’égalité au bout des 90 minutes réglementaires. Car ce soir, il est clair que bon nombre de personnes se seraient endormies devant l’apathie générale d’un match qui sera resté ennuyant jusqu’au bout du temps. Une rencontre qui aura finalement été très équilibrée entre deux équipes qui ne sont pas encore prêtes physiquement pour démarrer le championnat. Un résultat finalement prévisible tellement le nombre de joueurs qui auraient pu animer le jeu était important. On pense à Niang et Hoarau. Eux auraient peut-être réussi à débloquer la situation. Car d’un côté, Samassa, de retour de prêt, a manqué clairement de repères sur le front de l’attaque marseillaise, même s’il fut finalement le finisseur de la seule vraie occasion olympienne de la première mi-temps à la suite d’une touche géante de Azpilicueta qu’il reprendra de la tête. De l’autre, Luyindula a manqué tout ce qu’il avait à faire : beaucoup de déchet technique, un face à face manqué alors que Makélélé l’avait parfaitement décalé, une frappe au dessus à cinq minutes de la fin, et son penalty qui s’écrasera sur le poteau.

 

Il y a quand même eu quelques satisfactions. Autant Bodmer a plutôt déçu (c’est Makélélé qui s’est montré le plus entreprenant) dans son placement et dans ses prises de risques, autant Nenê a montré qu’il serait incontournable côté gauche même si ses fantaisies brésiliennes énervent parfois ses coéquipiers. Côté marseillais, l’entente Lucho-Valbuena a montré des signes encourageants, surtout en première période. L’entrée de Ben Arfa a également été prometteuse, même si l’international Français va certainement faire ses valises. Seul hic, la blessure de Diawara, qui ne semble pas toutefois préoccupante.  

 

L’OM succède ainsi à Bordeaux au palmarès du trophée des Champions qui avait eu lieu à Montréal la saison passée. Cette année, la Tunisie avait eu l’honneur de l’accueillir. La présence de 55 000 personnes peut rassurer les dirigeants du foot français : le foot hexagonal continue de plaire !