Bordeaux a vaincu sa bête noire, Saint-Etienne, aux tirs aux buts. Marseille n’a fait qu’une bouchée du Red Star (5-0).

 

 

 Dans l’affiche de ces 32èmes de finale, les Girondins de Bordeaux se déplaçaient chez leur bête noire, l’AS Saint-Etienne. Les Verts ont en effet battu à trois reprises les Bordelais en coupe nationale lors des trois dernières années, le plus récemment en août dernier en ouverture de la Coupe de la Ligue, quinze jours après les avoir de nouveau battu en championnat. Et le début de match pouvait laisser craindre le pire aux hommes de Francis Gillot. Dominés, parfois même ballotés et inquiétés, ils s’en sont remis au talent énorme de leur gardien, Cédric Carrasso qui a écoeuré tout d’abord Saadi d’une tête au ras du poteau, puis Sinama-Pongolle à bout portant. Solides défensivementmais incapables de poser le jeu, les Bordelais ne voyaient pas le camp de leurs adversaires. C’est sur un ballon anodin qu’ils parviendront pourtant à glacer l’ambiance. Sur une passe de Henrique, Jussiê enrhume son adversaire d’une feinte de corps, transperce la défense pour enrouler une superbe frappe du gauche dans la lucarne de Ruffier, impuissant. Un éclair de génie pour un joueur bien souvent irrégulier mais un des plus talentueux du championnat. Le pire, c’est que les Girondins ont même failli doubler la mise mais Henrique ne trouvera que la base du montant sur une tête à la reprise d’un coup-franc de Sertic. 

 

Endormis, sonnés, les Stéphanois dureront beaucoup trop de temps pour remettre le coup d’accélérateur nécessaire pour battre des Bordelais, pas monstrueux, mais solidaires. Et lorsque ce fut le cas, Cédric Carrasso se chargea de faire le travail. On se dirigeait alors tranquillement vers la fin du match lorsque Saivet, sur son côté droit, parvient à déborder son adversaire et centrer en retrait pour Traoré, accroché par Marchal. Mais Bellion rata son penalty. Dans la foulée, Maurice-Belay se présenta seul face au portier Stéphanois mais oubliait Bellion isolé dans l’axe pour venir buter sur lui.  De nombreuses occasions gâchées qui coûteront chères puisqu’au bout du temps additionnel, Guilavogui, à la réception d’une balle piquée, couvert par le mauvais replacement de Planus, fusilla Carrasso de près. Dur pour les Girondins mais en même temps un peu logique. Repositionnés à 5 défenseur derrière avec l’entrée de Ciani juste avant le but, les Bordelais ne pouvaient guère exploiter leurs opportunités offensives même si tour à tour, Bellion se heurta à Ruffier, puis Ciani trouva sa barre transversale. 

 

Autant le match aura été serré et crispant, autant la séance de tirs au but ne laissa guère d’illusions aux Stéphanois puisque deux de leurs tireurs, Ebondo et Niculit, ratèrent leur penalty. Au contraire, sans faute pour les Bordelais qui se qualifient pour le prochain tour.

 

C’est également le cas de Marseille, qui est venue facilement à bout de leurs adversaires parisiens du soir, le Red Star. Dans un stade de France plutôt bien rempli, les Marseillais ont d’abord souffert en concédant des occasions, mais comme à l’heure habitude, sans briller, ils sont finalement parvenus à ouvrir le score par l’intermédiaire de Jordan Ayew à la réception d’un centre relâché par le gardien. La seconde mi-temps fut en revanche sans bavure avec deux jolis buts à la clé : une volée écrasée de Valbuena, et une superbe frappe tendue de Cheyrou.