Depuis quelque temps, mes lecteurs et lectrices de Come 4 News auront compris que, sans avoir le coffre d’Obélix, du seigneur Karadoc (dans la série « Kaamelott ») ou de l’ancien président Jacques Chirac, j’ai comme qui dirait un sérieux coup de fourchette. Après La Table de Targui en mars dernier, permettez que je vous présente ici un nouvel établissement : Le Nilaja.
Née en janvier 1981, Ndeye Fatou Ndoye s’intéresse à l’univers de la cuisine depuis sa plus tendre enfance (« J’ai toujours voulu être chef cuisinier », m’a-t-elle indiqué). Elève au lycée hôtelier de Toulouse, elle en sort en 2002, avec un BTS de Gestion Marketing en poche. Après quoi, la jeune femme poursuit ses études dans une célèbre école de commerce basée en région parisienne, l’ESSEC, et obtient un MBA de Management Hôtelier International en 2006. Une fois obtenue ce diplôme, va-t-elle tacher de concrétiser son rêve de petite fille ? Pas tout de suite, en fait, puisque Fatou va travailler durant trois ans à Paris, dans des cabinets de conseils – spécialité : stratégie et systèmes d’information. Dans un entretien accordé au site Grioo.com, elle explique : « Je m’éloignais de plus en plus de la cuisine, qui était quelque chose qui me manquait. L’entrepreneuriat est un domaine qui m’a toujours attirée. J’ai pris tous les cours d’entrepreneuriat possibles et imaginables à l’Essec avec toujours cette arrière-pensée de monter ma propre affaire. » (1)
En 2008, dans un contexte pourtant peu favorable – rappelons-nous : la crise financière a éclaté cette année-là – Fatou décide de franchir le pas : « j’ai quitté le monde du conseil pour me consacrer à mon projet. C’est un challenge personnel car on part sans forcément avoir beaucoup de fonds, sans énormément d’expérience de terrain. » Volonté courageuse de la jeune femme de monter sa propre entreprise ? Certes, mais aussi un objectif militant, rendre ses lettres de noblesse à une restauration subsaharienne qui souffrirait, selon elle, d’une piètre réputation : « quelque chose de non abouti, de bâclé, qui n’est pas vraiment de la gastronomie, où on n’est pas capable de faire de la qualité, où les gens viennent, mangent et sont pressés de partir parce qu’il n’y a pas d’endroit accueillant. » Une capacité certaine à monter un projet – être une ancienne élève de l’ESSEC, cela constitue un atout – le soutien de sa famille et de son époux, et la persévérance de Fatou font que le projet finit par aboutir, environ deux ans plus tard. Le 26 mai 2010, l’ancienne lycéenne de Toulouse dépose les statuts de son SARL unipersonnelle au Registre du Commerce et des Sociétés (immatriculation : B 522 702 240). L’établissement est baptisé « Le Nilaja », référence à un prénom féminin en langue Yoruba – une des 521 langues répertoriées au Nigeria – signifiant « qui apporte la joie » ; il ouvre ses portes en février 2011 au 17, rue de la Forge Royale, dans le onzième arrondissement parisien.
D’après la page d’accueil de son site Internet, Le Nilaja, c’est « la promesse d’un voyage gastronomique vers l’Afrique ». Et la promesse est largement tenue. Venir dans l’établissement de Fatou, c’est l’occasion de découvrir une cuisine subsaharienne diverse et variée, originaire notamment du Sénégal, du Mali, du Bénin, du Cameroun et du Congo Zaïre.
A la carte, le restaurant offre un choix de sept entrées, de sept desserts et de dix-huit plats – sept dans la rubrique « Le charbon ardent », onze dans la rubrique « Le bouillon traditionnel ». Par ailleurs, sont proposés au visiteur quatre menus différents – deux d’entre eux sont accompagnés d’un digestif (attaya, thé à la menthe), un autre est agrémenté d’une coupe de champagne en guise d’apéritif et d’un verre de vin d’Afrique du Sud. Vous l’aurez compris : l’amateur de bons repas n’aura que l’embarras du choix. Précisons ici que parmi les plats les plus appréciés de la clientèle, les « plats stars » comme me disait la fondatrice du restaurant, figurent le Dibi d’agneau (côtes d’agneaux grillés, avec oignons rôtis à la braise et sauce piquante) et le Thiebou Dieun de Guet Ndar, recette à base de poisson, composée de riz parfumé cuit dans un bouillon caramélisé à la tomate et au tamarin, avec légumes frais et darne de mérou. Personnellement moi-même – pour reprendre une expression tirée d’un sketch des Inconnus – c’est ce dernier plat que j’ai dégusté lors de ma visite au Nilaja, et je le recommande chaudement !
Qui plus est, ce « voyage gastronomique » se déroule dans un beau décor : une salle de 65 mètres carrés, au fond de laquelle se situe le bar, décorée de tableaux d’art moderne africain et de masques – de ceux qui suscitaient l’intérêt de Gérard Jugnot dans « Les Bronzés » – tel les masques Bambara, du nom d’une ethnie originaire du Mali. Le bien nommé site Web La Fourchette.com a salué « un intérieur ethnique et chic », « son cadre élégant, son ambiance feutrée », « sa décoration africaine aux notes contemporaines ». (2) C’est précisément dans ce cadre fort agréable que j’ai savouré mon dîner, tout en conversant avec mes voisins de table des dernières élections présidentielles françaises et sénégalaises (rassurons mon lectorat tout de suite : cela ne s’est pas terminé dans le chaos comme dans le fameux dessin de Caran d’Ache consacré à l’affaire Dreyfus !). Pour ceux et celles qui souhaitent venir souffler leurs bougies, le « cadre élégant » permet d’accueillir une soixantaine de personnes, et l’établissement propose trois menus « formule anniversaire » (à partir de dix convives) – le champagne est inclus dans deux des formules, et toutes comportent le gâteau fourni par la maison.
Ouvert depuis un peu plus d’un an, Le Nilaja commence à se faire une petite réputation, plutôt flatteuse d’ailleurs ; salué par le site La Fourchette (cité plus haut), il l’a également été par L’Internaute, sur lequel on peut lire : « Enfin un restaurant africain classe à Paris ! Fini les boui-boui à l’accueil et au service qui laisse à désirer. » (3) Ces appréciations ont dû mettre du baume au cœur à la fondatrice de l’établissement, qui, rappelons-le, souhaitait ardemment redorer le blason de la restauration africaine. En outre, Le Nilaja a cet avantage d’être installé en face du Réservoir, un club qui organise de nombreux concerts et qui accueille moult personnalités, d’où l’apparition d’une clientèle commune aux deux établissements. La journaliste Isabelle Giordano en personne est venue se restaurer chez Fatou, à l’occasion d’un repas de famille.
Bref, vous l’aurez compris, si vous souhaitez atteindre Le Nilaja – qu’on me pardonne ce jeu de mots à la Jean Roucas – c’est ici que cela se passe :
17 rue de la Forge Royale 75 011 Paris/ Tél. : 01 43 73 53 15 Métro : Faidherbe-Chaligny (ligne 8, sortie Faubourg Saint-Antoine)
Site : http://www.lenilaja.com/
Un grand merci à Fatou pour son accueil et pour ses renseignements, et tous mes vœux de succès !
(1) Entretien réalisé par Paul Yange, 31 mars 2011. Les deux citations qui suivent sont extraites dudit entretien, consultable ici :
http://www.grioo.com/ar,fatou_ndoye_presente_le_restaurant_le_nilaja,20775.html
(2) http://www.lafourchette.com/2_restaurant/restaurant_Paris/restaurant_Le_Nilaja/12225/
(3) http://www.linternaute.com/restaurant/restaurant/117867/le-nilaja.shtml
Très bel article à la hauteur du professionnalisme de Ndèye Fatou Ndoye, qui aura été une hôtesse excellente, qui aura su nous montrer ce qu’est la [b]Terranga[/b] [i] »véritable »[/i]([b][i][u]*[/u][/i][/b]).
Merci, [b]Frédéric[/b], d’avoir donné, à tes lecteurs, l’envie de découvrir cette gastronomie sénégalaise…
([b][i][u]*[/u][/i][/b]) – [b][u]L’hospitalité sénégalaise la [b][i] »TERANGA »[/i][/b][/u] : véritable tradition d’accueil et de plaisir de recevoir. Explications à voir sur le site sénégalais [i]Kassoymay.com[/i] [ http://www.kassoumay.com/senegal/teranga-senegal.html ][/b]
Très bel article à la hauteur du professionnalisme de [b]Ndèye Fatou Ndoye[/b], qui aura été une hôtesse excellente, qui aura su nous montrer ce qu’est la [b]Teranga[/b] [i] »véritable »[/i]([b][i][u]*[/u][/i][/b]).
Merci, [b]Frédéric[/b], d’avoir donné, à tes lecteurs, l’envie de découvrir cette gastronomie sénégalaise… En tous les cas, ce papier nous démontre que la gastronomie africaine, [i]particulièrement celle du Sénégal[/i], existe…
([b][i][u]*[/u][/i][/b]) – [u][b]L’hospitalité sénégalaise la[/b] [b] »TERANGA »[/b][/u] [b]:[/b] [b]véritable tradition d’accueil et de plaisir de recevoir. Pour en savoir plus, il suffit de lire les explications données sur le site sénégalais [i]Kassoymay.com[/i] [ [url]http://www.kassoumay.com/senegal/teranga-senegal.html[/url] ][/b]
miam miam…cela donne faim!
Bonsoir,
Merci à toi Dominique pour tes compliments ! Merci également à Mozarine pour son commentaire : ravi de vous avoir mis l’eau à la bouche, maintenant vous savez ce qui vous reste à faire.
Bonne soirée,
Amicalement,
Frédéric.