…pourtant partir à sa quête ne peut être que bénéfique.

 

Voici une des 101 expériences de philosophie quotidienne de Roger Pol-Droit, qui nous rappelle humblement, que la philosophie est inhérante à la vie des Hommes.

La philosophie est un moyen d’ouvrir son esprit, de comprendre des choses, de réfléchir à sa propre condition, ainsi qu’à la condition de l’Humanité toute entière.

 

L’expérience en question nous en apprend un peu plus sur nos comportements actuels, nous humains du 21 ème siècle.

Son titre est "Résorber une émotion".

"Nous avons oublié que l’idéal fut longtemps, pour les meilleurs d’entre les hommes, de se défaire de leurs émotions.

Parvenir à se débarasser de ce fatras, larguer ces embarras, éteindre ce mauvais feu, c’étaient là des tâches nobles. 

Dans cet oubli, il est vrai que le romantisme ne nous a guère aidés. Il a transformé les émotions en grandes aventures. Il en a fait les indices d’un destin.

Sous son influence, elles sont devenues glorieuses, parfois grandioses. En tout cas enviables.

Les classiques, héritiers de l’Antiquité, avaient tout fait pour les garder en lisière. Les émotions demeuraient un trouble à bannir.

Regardez ce que fut, dans l’Antiquité, l’idéal du Sage.

Si le Sage est heureux et admirable, c’est qu’il a su échapper au règne des émotions.

Il vit hors de leur emprise. Il les ignore, devenu comme impérméable à leur existence.

Le Sage ne s’émeut pas.

Vous ne serez jamais sage, sans doute.

Tentez au moins l’expérience de résorber une émotion. Quand elle surgit, ne vous y installez pas. Considérez-la comme une boursouflure, un phlegmon, un gonflement temporaire et faites en sorte qu’elle s’aplatisse.

Tentez de la regarder du dehors, de la trouver à la fois risible et désagréable.

N’entrez pas dans l’émotion. Si vous y êtes, amorcez la sortie. Appuyez pour l’aplatir.

Mais ne vous fixez pas même sur cette tâche. Laissez passer.

C’est parfois très difficile, évidemment.

Si une inquiétude vous tourmente, si une angoisse vous submerge, si une joie vous transporte, les résorber vite et bien est aux limites du possible.

Mais ce n’est pas exclu. L’essentiel est de savoir quel idéal on vise.

Soit une vie sans tristesse, sans affolement, sans panique ni enthousiasme, une existence dépourvue de tempêtes.

Soit au contraire une vie de contrastes, implosions et explosions, terreurs et extases, pleurs et rires.

Tentez d’expérimenter un avant-goût de l’une et de l’autre.

Ou bien si vous pouvez, inventez autre chose.

L’Humanité vous en serait bien reconnaissante."

 

Nous sommes vraisemblablement à une époque ou nos émotions sont exacérbées.

La faute à qui, à quoi? 

A la lecture de ce texte, il est intéressant de constater, qu’il est plus que probable qu’une personne essaye de résorber une émotion négative.

En ce qui concerne les émotions positives, on se demanderait bien, pourquoi serait-il bon de la résorber… comme l’adage populaire le souligne.."y a pas de mal à se faire du bien!".

 

Et vous, qu’en pensez-vous?

Comment vivez-vous vos émotions?

Aviez-vous déjà pensé, essayé de résorber vos émotions?