Une star du ballet russe qui a dansé dans des rôles puissants de personnages historiques au Théâtre du Bolchoï a avoué avoir organisé l’attaque violente sur le chef du ballet au théâtre de Moscou.
Un homme masqué a jeté un pot d’acide sulfurique sur le visage du directeur artistique alors qu’il rentrait à sa maison tard le 17 janvier, le laissant sévèrement brûlé au niveau des yeux. Âgé de 42 ans, l’ancien danseur est en cours de traitement en Allemagne.
Âgé de 29 ans, un soliste du Bolchoï a avoué avoir orchestré l’attaque en compagnie de deux autres hommes qui ont aussi avoué être les auteurs du drame, dont un d’eux était le conducteur de la voiture en fuite. Dans un communiqué, la police a indiqué que tous les trois comparaîtront aujourd’hui devant la justice, pour que les procureurs les jugent après que des poursuites judiciaires ont été intentées contre eux.
« J’ai organisé cette attaque, mais pas dans la mesure où elle s’est produite », a avoué le soliste à la police russe en ayant les yeux larmoyants.
Les autorités de Moscou a ajouté dans le communiqué que les enquêteurs pensent que le soliste nourrit une « inimitié personnelle » contre le directeur artistique.
L’attaque met la lumière sur la culture de l’intrigue profonde et les luttes intestines au théâtre célèbre de Moscou. Quelques heures après l’attaque, les gestionnaires du Bolchoï ont spéculé que l’attaque aurait pu être en représailles pour la sélection du directeur artistique de certains danseurs pour des rôles précieux où le soliste, qui a rejoint le Bolchoï en 2002, n’a pas été choisi.
Plus récemment, il a dansé dans le rôle d’ « Ivan le Terrible », un ballet basé sur la vie de l’impitoyable et coléreux tsar du 16ème siècle qui a tué son fils. Il a également dansé dans le rôle de Spartacus. La page du soliste sur le réseau social VKontakte comprend une photo de lui en tant que leader de la révolte des esclaves de danse avec une dague dans chaque main.
La petite amie de l’accusé, qui est aussi une soliste du Bolchoï, aurait eu une relation difficile avec le directeur artistique et sentait qu’elle avait injustement été écartée de plusieurs grands rôles.
Toutefois, l’avocat du directeur artistique du Bolchoï ainsi que sa femme, ont tous les deux mis en garde que la ballerine est peu susceptible d’avoir été la seule cause du conflit.
« Mon mari pense que les motifs du crime sont un peu différents », a dit la femme du directeur artistique dans une interview au journal Komsomolskaïa Pravda. « La distribution des rôles n’est qu’un prétexte, mais certainement pas la cause principale du crime ».