Les médecins italiens avertissent que Facebook pourrait déclencher une crise d’asthme chez certains utilisateurs du géant des réseaux sociaux, qui sont déjà sensibles à l’essoufflement dans les situations stressantes.

Gennaro D’Amato et ses collègues ont traité un jeune homme de 18 ans dont les crises d’asthme ont été, apparemment, suscitées lors d’une connexion à Facebook ; la victime a été moralement touchée de voir le nombre d’hommes que son ex-copine a ajouté dans sa liste d’amis, rapporte le Washington Post.

Le stress psychologique est une cause reconnue des crises d’asthme. Les chercheurs on constaté que chez les personnes asthmatiques déprimés, une carence de régulation parasympathique ou sympathique est considérée comme une conséquence d’une situation de stress. 

Selon les faits, tels que rapportés dans une lettre de la revue médicale « The Lancet », le jeune homme avait pris, par inhalation,  deux médicaments stéroïdes et ce plusieurs fois par jour pour contrôler son asthme. Son état de santé s’est gravement détérioré lorsque sa copine l’a laissé tombé et l’a complètement supprimé de sa liste d’amis sur facebook. Le jeune a réussi à se réinscrire sur la liste d’amis de son ex-copine en se procurant un nouveau pseudonyme. Mais voir la photo et le profil de sa bien aimée commentés par d’autres hommes semble avoir suscité, chez le patient, une carence respiratoire considérable, écrit D’Amato et se collègues opérant dans l’Hôpital Antonio Cardarelli à Naples (Italie).

Selon la lettre publiée dans The Lancet, on a déjà conseillé la mère du patient de bien demander à son enfant de mesurer le débit expiratoire avant et après la connexion Internet. En effet, les valeurs enregistrées après une connexion à Facebook étaient  très basses, avec une variabilité de plus de 20%. Avec la collaboration d’un psychiatre, le patient s’est résigné de ne plus se connecter à Facebook, et du coup, il n’y avait plus de crises d’asthme !

Les médecins ont conclu que durant la connexion à Facebook, l’hyperventilation pourrait jouer un rôle clé dans le déclenchement des crises d’asthme. Les autres facteurs environnementaux et les maladies infectieuses, qui pourraient avoir un lien avec ces crises, ont été exclus sur la base d’une anamnèse et d’un examen physique.

Ce cas indique que Facebook et les réseaux sociaux en général, pourraient être une nouvelle source de stress psychologique et un facteur déclenchant chez certaines personnes asthmatiques. « Compte tenu de la forte prévalence de l’asthme, surtout chez les jeunes, nous suggérons que ce type de déclencheur être pris en compte dans l’évaluation des exacerbations de l’asthme », a déclaré le staff médical. 

Ceci étant dit, « les médecins ne devraient pas conseiller les asthmatiques, qui souffrent d’anxiété, d’éviter les réseaux sociaux », a déclaré Max Blumberg, psychologue et chercheur à l’université de  Goldsmiths à Londres.  

"Une seule étude de cas ne peut pas fonder une bonne étude scientifique, nous ne devrions pas diaboliser Facebook comme étant une source de problèmes.", a-t-il ajouté. 

Les réseaux sociaux sont conçus pour favoriser le dialogue et la communication entre les gens à même de se libérer de toute forme de stress. L’exploitation de ces sites, à l’instar de facebook, à des fins douteuses pourraient créer de réels problèmes psychiques chez certaines personnes fragiles. Pour toutes ces raisons, la plupart de ces sites dictent des conditions d’utilisation et incitent les internautes à se conformer à leurs chartes de bonne conduite.

Sources : Wahsington Post ; revue "The Lancet".