Paris, courant juin 2008. Une assistante sociale de l'AEMO (l'Assistance Éducative en Milieu Ouvert), chargée du suivi régulier d'un mineur laissé dans sa famille, a dénoncé un homme sans papiers qui était hébergé au sein de la famille. Voici un extrait du Procès Verbal de dénonciation, effectué auprès des services de police. Ce document est extrait du blog de l'avocat Me Eolas :

"Je suis venue vous dénoncer la situation administrative clandestine d’un ressortissant sénégalais qui vit à N…

Dans le cadre de mon travail j’ai rencontré par hasard, au 7 rue de …, chez Madame B…, dont les enfants bénéficient d’une mesure éducative, un individu inconnu.

Je l’ai interrogé sur sa présence en ces lieux et la durée de son séjour chez la famille dans laquelle j’interviens, tout en l’informant qu’il ne pouvait pas rester à cette adresse, Madame B… vivant une situation financière et familiale fragile.

De peur de représailles, ma protégée ne répondra pas à vos convocations ni même à vos questions.

Quinze jours après ma découverte, il vit toujours au 7 rue de …, appartement 11, 3ème étage.

J’ai appris au hasard des discussions qu’il n’avait pas de titre de séjour et vivait de façon clandestine en France et à la charge de Madame B…

C’est un sénégalais âgé de 22 ans environ, mesurant 1.80 m, portant des lunettes de vues rondes en métal. Cheveux crépus très courts, toujours bien habillé, parlant un français très châtié.

Il dort le matin jusqu’à 12 heures au moins, et sort peu de peur d’être contrôlé par la Police.

Il arriverait d’Italie depuis l’expiration de son titre des séjour la-bas et serait en France depuis un mois environ.

Il présente un vague lien de parenté avec Madame C**.

Quelque soit le mode de votre intervention, sachez qu’il y a dans ce logement quatre enfants jeunes.

Je n’ai rien d’autre à ajouter."

Suite à des "vérifications ultérieures", il se trouve que le sans papiers en question était le demi-frère de la mère de famille chez qui il logeait.