C’est dans les moments difficiles qu’on reconnaît ses vrai amis ; a – t – on coutume d’entendre. Aussi, quand tout va bien on est pour tout le monde ; mais quand tout va mal on devient pour sa famille ; le dit si bien un proverbe chinois.
Mouammar Kadhafi de regretté mémoire ne nous démentira pas. Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs de rois les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté à un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.
Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait la reconnaissance du CNT libyen à la mise sur pied par ce dernier d’un gouvernement d’union nationale, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs n’a encore délivré aucun message officiel pour regretter. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait la chute en Mars dernier.
A ce jour, sur le continent Africain, seuls l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette exécution du guide libyen. Au sein des sérails, le sujet est presque tabou. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer négativement par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain arrivait à l’énerver !
Effectivement, après la république des mallettes, celle des concessions aux entreprises françaises… reconnaissantes.
Cela étant, pas sûr que les Russes et les Chinois ne vont pas modifier la donne, y compris en Libye.