Tout le monde râle, n’est-ce pas ? Il paraît même que c’est un sport national très répandu en France. Et vous, qu’en pensez-vous ?

 Bien sûr, il y a les râleurs patentés et les autres, les modérés, les râleurs discrets. N’empêche, ils sont partout !

 Mais râler, c’est quoi, c’est comment ? A vrai dire, c’est tout simplement le fait de réagir du tac au tac en réponse à une frustration ou à une contrainte. C’est aussi une façon de rester passif en faisant semblant d’agir; c’est s’interposer plutôt que de réagir; c’est refuser au lieu de négocier..

 Enfin bref, les occasions de râler sont légions. De toute évidence, râler c’est seulement rouspéter pour avoir l’impression d’exister. Enfin, je ne suis pas certain, mais quand-même, je ne dois pas être loin de la vérité. Et puis quoi encore, ne venez surtout pas me contredire dans vos commentaires. Sinon, comptez sur moi pour râler. Ah, mais !


 Les râleurs le sont souvent en période de stress ou quand ils sont débordés. C’est une réaction, la première qui arrive, simple et spontanée qui se déchaine contre une autre personne, un animal, un meuble, un appareil électroménager  ou même une machine. Si, si !

 A priori, râler cacherait un besoin de reconnaissance non satisfait, une frustration enfouie et non assumée, un besoin d’extérioriser ou un appel au secours.

 Râler, c’est aussi un besoin d’exprimer des émotions que nous refusons de monter aux autres : colère, chagrin, peur, etc.

 

 Parfois, c’est un bon moyen pour se complaire de sa situation sans vouloir vraiment la changer. Comme vous pouvez le constater, les raisons de se plaindre ne manquent pas !

 Mais nos jérémiades sont-elles valables ?

 En tout cas, elles nous permettent de libérer la vapeur pour éviter l’explosion. On peut donc en conclure que ça libère et que, par conséquent, ça défoule, voilà-tout !

 Ce raisonnement nous rassure, bien évidemment. Mais attention, cette situation peut aussi dégénérer. Car, il faut bien l’avouer, c’est plutôt facile de râler pour éviter l’interrogation et l’analyse. C’est une manière détournée pour baisser les bras et contourner les situations difficiles.

 

 Râler, finalement, c’est bon pour le moral et ça évite d’exploser. Mais, tout de même, il faut savoir écouter nos bougonnements pour en retirer les bons bénéfices…

 

 Si le sujet vous intéresse, je vous recommande chaudement (en hiver, c’est mieux) le livre de Christine Lewicki : "J’arrête de râler".

 D’après les derniers chiffres, les ventes sont excellentes. Et c’est tout à fait normal car nous sommes tous -plus ou moins- concernés…