Le Ministre du redressement Productif, apparemment peu soucieux des affaires frauduleuses  de ses « copains » enlisés dans les scandales de ces dernières semaines, continue son tour de France avec son slogan « Achetez français » !

 

Non, ce n’est plus au consommateur lambda que s’adresse Arnaud Montebourg, mais bien aux acteurs publics, tels que les Ministères, les Régions, les Hopîtaux , les Mairies, enfin tout ces « gaspilleurs », qui bien souvent font « affaires » avec l’entreprise qui glissera la plus grosse enveloppe « sous la table » pour remporter le marché.

 

N’oublions pas que les appels d’offre, suivis de contrats juteux, sont souvent l’objet de magouilles, qui elles aussi, permettent l’enrichissement illicite de ceux qui les signent.

Qu’à cela ne tienne, le soldat Montebourg monte au front  et prône :

L’achat public patriotique !

 

Son appel à la mobilisation du 11 Avril 2013, à la conférence des achats innovants à Bercy, s’il n’a rien d’aussi solennel que l’appel du Général De Gaulle à Londres, le 18 juin 1940, vaut tout de même que l’on s’y attarde :

 

« Chaque acheteur public doit devenir un soldat du made in France”, a insisté le Ministre, en soulignant le poids important de la commande publique qu’il a chiffrée à quelque 40 milliards d’euros pour l’État et 80 milliards si l’on prend en compte les collectivités locales et les hôpitaux.

 

Le but, s’il est louable, est assez risqué : 

 

Arnaud Montebourg a appelé les acheteurs publics à faire des choix responsables :

Choisissez l’empreinte carbone la plus basse, renseignez-vous sur les modes de fabrication”.

Le Ministre a également appelé à “privilégier les entreprises audacieuses” en incitant les responsables publics à accepter de prendre des risques en choisissant des entreprises qui ne sont pas encore référencées mais qui apportent un progrès.

Fleur Pellerin, la ministre de l’Innovation, des PME et de l’Économie numérique, a souligné que “le gouvernement s’est fixé un objectif chiffré, celui d’atteindre 2 % de la commande publique pour les entreprises innovantes” à l’horizon 2020.

Cette politique vise à promouvoir l’innovation en France et à “créer des passerelles entre l’État et les PME”, a-t-elle souligné.

 

Les produits innovants s’entendent comme “des produits ou services qui n’existent pas, mais pourraient probablement être développés dans un temps raisonnable”, précise le ministère.  (à traduire dans les commentaires si le cœur vous en dit)

Dans la pratique, il s’agit de produits et services nouveaux pour le ministère ou l’établissement public qui sont déjà commercialisés mais de façon récente, d’un achat de prototype, ou de produits qui ne sont pas encore sur le marché.

 

Pas question de respecter les normes européennes ?

Arnaud le patriote s’en va-t-en guerre pour lever les verrous juridiques !

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais que ce soit dans les hôpitaux, ou dans la construction de routes, de ponts ou de viaducs, « l’innovation », si elle n’a pas subi de tests suffisants pour être mis sur le marché, risque de coûter plus cher, que de faire travailler les Einstein en herbe.

Encore une idée « fumeuse » des irresponsables qui nous gouvernent ?

À vous de me le dire !