Une semaine trépidante m’attendait… Il fallait que je profite pleinement de ces joyaux des mers avant qu’ils ne partent… L’Armada, ce merveilleux évènement haut normand m’a transcendé cette année encore. Comment exprimer ce que l’on ressent lorsque l’on monte à bord de ce qui est l’un des plus beaux voiliers du monde… Les quais de Rouen ont accueilli à plusieurs reprises ma grande curiosité, celle d’en savoir davantage sur tel ou tel voilier sur lequel je n’avais pas eu l’occasion d’approfondir mes connaissances.
Samedi soir encore, après avoir assisté au concert de Nolwenn Leroy, puis au feu d’artifice (le plus beau de toute l’Armada, le plus important aussi, celui de l’au revoir…) je me faufilais encore et encore dans la foule venue nombreuse. On se marchait sur les pieds, se faisait bousculer, mais peu importe, il fallait que je les vois une dernière fois de nuit, tout illuminés avant la Grande Parade de la Seine !
La Grande Parade justement, parlons-en… Après un coucher tardif dans la nuit de samedi à dimanche ( 3 heures du matin…) il fallait encore se lever tôt… 7 heures tout le monde debout ! 8 heures, départ, direction la Mailleraye sur Seine située à une trentaine de kilomètres. Il fallait partir tôt afin de passer le Pont de Bretonne avant qu’il ne ferme, et puis, nous ne savions pas vraiment si les routes seraient bondées ou non. Au final, en bordant la Seine, nous avons découvert un amoncellement de personnes venues de toute part afin de rendre hommage aux voiliers et leur équipage. Villequier était tout bonnement plein à craquer, de même que Caudebec en Caux.
8 heures 30, arrivée chez mon oncle à la Mailleraye sur Seine. Tout était prêt, il nous fallait rejoindre au plus vite les bords de Seine afin d’obtenir une bonne place. Cette commune à cela de fabuleux qu’elle est située dans une boucle de la Seine. De fait, nous avons pu voir les bateaux sous deux approches différentes. De face et de côté ! Une grande couverture installées sur l’herbe et nous voilà fin prêt, à attendre… Pour nous faire patienter, la commune avait loué les services de chanteurs, français ou non afin qu’ils chantent en l’honneur des bateaux ! Quelques essais et la fête a commencé ! Des drapeaux "Armada" nous ont été distribués afin que nous les faisions voleter à chaque passage. 1 500 drapeaux commandés, il en manquait au moins le quadruple ! C’est dire le monde qu’il y avait !
Et puis le premier bateau est arrivé, la Grande Parade a officiellement débutée ! Ils se sont succédés à intervalles réguliers, les équipages nous saluant, toutes sirènes hurlantes ! Et que dire du coup de canon qui a été tiré juste en face de nous…. Une pure merveille ! Bon je dois l’avouer, j’ai été subjuguée (comme beaucoup d’ailleurs) par l’équipage du Cuautemoc qui avait investi les mâts et ce pour toute la traversée, un exploit, que celui de rester debout à plus de dix mètres de hauteur sur 140 kilomètres ! Et que dire du remorqueur qui envoyait des jets d’eau ainsi que du navire qui a fait un fabuleux demi-tour à nos pieds ! Que de beaux souvenirs, des images plein la tête, un engouement qui ne faiblit pas…
Une manifestation regroupant des personnes de tout âge, un rassemblement sans encombre, placé sous le signe de la bonne humeur et de la convivialité ! Un rassemblement exemplaire qui a regroupé pas moins de deux millions de personnes ! Un record de fréquentation historique pour les vingt-cinq ans de l’Armada !
Encore cinq années avant le retour de ces magnifiques voiliers si chers à nos coeurs…