Le revoilà ! Directement de Pékin à Villiers-le-Bel, juste le temps de ranger ses bagages, Andrée Mallah "Dadu", sa mère, Pierre, son fiston, Bernard Laporte, Jean-Pierre Raffarin, Patrick Balkany et Rachida Dati, et hop, Nicolas Sarkozy va régler le problème des émeutes à Villiers-le-Bel.
François Fillon est quand-même utile durant les excursions familiales de Nicolas. Mais contrôlez-le SVP. Pourvu qu'il ne nous remette pas de l'huile sur le feu comme en 2005 (1). Ou… Non ! N'y songeons pas ! Il n'aurait pas échangé nos Airbus ou un New Deal écologique contre un plan Tien An Men, une sorte de Karcher chinois !
Redevenons un peu sérieux, si le Réveil des Marmottes déplore la mort de ces deux jeunes, il ne peut excuser les violences gratuites et le saccage d'une cité. La violence est le refuge des faibles, aucune cause ne peut justifier de mettre une ville à feu et à sang ni d'user d'armes à feu, de déclencher une véritable "guerre urbaine" ni de mettre la vie d'individus en danger.
Deux adolescents sont morts dimanche à Villiers-le-Bel dans la collision entre leur petite moto et une voiture de police. Lundi, des scènes de violences rappelant les émeutes d'octobre 2005 ont éclaté et ont gagné les villes de Sarcelles, de Garges-lès-Gonesse, de Cergy, d'Ermont et de Goussainville. Des vitrines ont été brisées, des bâtiments, des écoles et des véhicules ont été détruits ou incendiés. Des émeutiers ont tiré avec des armes à feu sur la police. Si la situation semblait se calmer mardi soir, d'autres scènes de violences ont débuté dans le quartier de la Reynerie, à Toulouse et aux Mureaux dans les Yvelines. En l'absence de Nicolas Sarkozy, …
François Fillon et la ministresse de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, se sont rendus sur place. Nicolas Sarkozy, tout juste rentré de Chine, doit discuter de la situation ce mercredi avec François Fillon, Michèle Alliot-Marie et Rachida Dati.
120 policiers ont été blessés durant les deux jours d'émeutes. Selon le Premier ministre François Fillon, «La situation est beaucoup plus calme que les deux nuits précédentes mais tout cela reste, on le sent bien, fragile et il faut une force de dissuasion importante sur le terrain pour empêcher que ce qui s'est passé la nuit dernière, se reproduise… Le gouvernement est totalement déterminé à faire en sorte que l'ordre revienne le plus rapidement possible sur ce territoire… Tous les moyens seront donnés aux forces de l'ordre pour y parvenir…» Le tribunal correctionnel de Pontoise a ordonné le placement sous mandat de dépôt huit jeunes, quatre ont été condamnés à des peines de trois à dix mois de prison ferme. Six maires socialistes et le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, ont lancé dès mardi un "appel au calme" en demandant aux adultes et aux parents d'inviter les enfants à rester chez eux mardi soir. Synergie, un syndicat de policiers, a évoqué des scènes de "guérilla urbaine" et Unsa Police affirme qu'un «niveau supplémentaire dans l'échelle des violences» a été franchi en comparaison des émeutes de 2005.
Selon la procureur de la République de Pontoise et l'IGPN (Inspection Générale de la Police Nationale), la responsabilité des policiers dans l'accident a été écartée, la piste de l'accident semble être privilégiée. Quelque soit la raison de ce drame, le Réveil des Marmottes adresse lui aussi un appel au calme. La violence appelle la violence, tout brûler et tout démolir ne servirait qu'à envenimer la situation dans ces cités, met en danger et détruit la vie des individus vivant dans ces quartiers.
Comme en 2005, le Réveil des Marmottes déplore que la France ait préféré entasser des gens dans des tours de béton dans un environnement indigne et inhumain. Il faudrait repenser nos villes et permettre à tous de pouvoir y vivre ensemble. Cela aurait dû être fait il y a 50 ans, et après 2005, rien n'a été entrepris pour corriger ces erreurs, véritables causes du «mal de vivre» dans les cités.
Mike (Michel Mahler)