Appel lancé à Son Excellence, Monsieur Zine Abedine Ben Ali, Président de la République Tunisienne

J'espère que cette lettre ouverte, que j'adresse à Son Excellence, Monsieur Zine Abedine Ben Ali, Président de la République Tunisienne, permettra au Gouvernement tunisien de revenir sur sa décision irréfléchie de censurer come4news…

Je ne me fais aucune illusion… Cependant, la colère aidant, car je ne supporte pas qu'un état me dise ce que je dois écrire, lire, dire ou filmer, je ne pouvais que rédiger cette lettre au Président tunisien !

Que nous soyons Français, Tunisiens, Algériens, Marocains… nous sommes des journalsites responsables : nous n'avons besoin d'aucun pouvoir politique pour dicter nos écrits !

Merci à toutes et à tous de venir commenter et signer cet appel, que je compte bien envoyer au Gouvernement tunisien ! […/…]

 

Monsieur le Président de la République,

En prenant la décision d’interdire notre Journal en ligne, come4news, vous vous déconsidérez…

 

Pire encore, vous déconsidérez l’esprit même du Président Habib Bourguiba, qui voulait amener la Tunisie, votre Nation, vers la voie de la modernité, de la démocratie, de l'Etat de Droit, du respect des Droits de l’Homme et du Citoyen !

 

 

N’est-ce pas le Président Habib Bourguiba, le Père de l'Indépendance de la Tunisie, qui donna aux femmes des droits qu’aucun pays arabe n’osait donner ?

N’est-ce pas lui qui permit à votre Peuple de s’émanciper en lui permettant d’entrer dans la modernité ?

 

 

Osons le dire ! Vous mettez en péril l’exercice même du journalisme !

Osons le dire ! Vous entraînez bon nombre de vos compatriotes dans la clandestinité en les muselant !

Osons le dire ! Vous enfoncez la Tunisie dans une Dictature de la pensée !

 

 

Le peuple tunisien, on l’a bien compris, est responsable… Il est maître de ses lectures, il est maître de ses écrits, il est maître de ses pensées… Aucun Etat ne pourra contrôler son cerveau !

 

Alors, pourquoi vouloir l’infantiliser ?

Alors, pourquoi vouloir lui ôter ce droit qu’il a de pouvoir commenter, écrire, lire… selon son bon vouloir ?

Alors, pourquoi vouloir lui interdire l’exercice de tout débat démocratique dans la transparence et dans l'alternance ?

 

 

Certes, Monsieur le Président de la République, vous menez une lutte acharnée contre les factions islamistes !

Nous vous donnons totalement raison dans cette guerre opiniâtre, que vous menez contre ces Fous de Dieu, qui n’ont qu’un seul et unique objectif : celui de restreindre les libertés individuelles et religieuses du Peuple tunisien !

 

Mais, pensez-vous, Monsieur le Président de la République, qu’en commettant, osons le dire, cette lâcheté, que vous arriverez à combattre l’insoutenable ?

Non… Nous n’en sommes pas persuadés !

Au contraire, vous obtiendrez l’effet inverse de celui que vous recherchez : cette publicité "involontaire" et "gratuite" va accroître de plus en plus la consultation de come4news, ce, au-delà des frontières !

Ce qui est un bien…

 

 

Mais, ne risquez-vous pas d’entraîner certains vers la consultation de sites extrêmement dangereux ?

 

Monsieur le Président de la République, beaucoup de vos compatriotes, qui sont des journalistes responsables, écrivent sur come4news ! Ils formulent des critiques et font des suggestions ! Il convient de débattre avec eux ! Il ne convient pas de les bâillonner…

 

Nous n'avons pas besoin d'un Ministère de l'Information pour nous dicter nos écrits, nos opinions ou nos lectures… 

Nous ne sommes pas des porteurs de stylos à bille !

Nous sommes tous des journalistes responsables !

 

Notre profession, au-delà des frontières, est le garant même de l’exercice de toute Démocratie dans un Etat de Droit !

De plus, notre Site n’est pas un site appelant à la sédition, à la révolte ou au désordre !

 

Monsieur le Président de la République, je tiens à vous informer que trois autres articles consacrés à votre ukase sont parus sur come4news :
– « COME4NEWS , "NOTRE SITE" censuré en Tunisie!!!!! », rédigé par SOPHY(
1
),
« Come4News en Tunisie: une popularité qui dérange sur fond de CENSURE », rédigé par Michel(
2
),
« Le site Come4news, censuré en Tunisie par les autorités », rédigé par Blaise(
3).

 

Aussi, Monsieur le Président de la République, je vous demande de revenir sur votre décret avant qu’il ne soit trop tard pour votre Pays, en mon nom propre, mais également aux noms de mes consoeurs, de mes confrères, de nos lectrices et de nos lecteurs, et, aux noms de come4news et de tous les sites censurés !

 

 

Vous remerciant pour toute l'attention que vous porterez à mon appel, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l'expression de ma très haute considération.

 

 

Dominique Dutilloy,

Journaliste

 

——————————————-

 

(1) http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=13784

(2) http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=13766

(3) http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=13776

 

62 réflexions sur « Appel lancé à Son Excellence, Monsieur Zine Abedine Ben Ali, Président de la République Tunisienne »

  1. Come4news
    Dominique, je viens immédiatement signer, cette lettre ouverte. je suis heureuse, que vous ayez prs, l’initiative de cet écrit!!
    Je soutiens tous mes « confrères » Tunisiens, tous les lecteurs de C4N, de Tunisie, et plus généralement de TOUS les PAYS, ou la LIBERTE D’EXPRESSION EST BANNIE!
    SOPHY

  2. Merci
    Merci à vous Dominique, Sophie, Blaise, et à tous ceux qui soutiennent Come4News dans sa démarche quotidienne au service de l’information et de la liberté d’expression.

    Un Merci particulier à nos reporters Tunisiens, qui nous éclairent chaque jour sur l’évolution de la situation dans leur beau pays.

    Fabien Bardoux
    Président de Come4News

  3. Bravo Dominique pour cet excellent « Coup de gueule »
    que je soutiens.
    Merci également à vous tous « reporter » qui défendez la liberté d’expression dans le monde.
    Il est regrettable que la Tunisie, ce grand pays du Maghreb, le plus avancé en matière d’expansion d’Internet, soit sous l’emprise du gouvernement Tunisien (via l’agence tunisienne d’Internet) et que ce même gouvernement aille à l’encontre des
    libertés d’opinion, d’expression et de la presse.

    En me mettant dans la peau d’un internaute, reporter, journaliste Tunisien, je finirai par un extrait d’une chanson de Florent Pagny qui revendique « … Ma liberté de penser.

    J’ peux vider mes poches sur la table,
    Ca fait longtemps qu’elles sont trouées,
    Baisser mon froc j’en suis capable, mais vous n’aurez pas,
    Ma liberté de penser.

    Quitte à tout prendre et tout solder,
    Pour que vos petites affaires s’arrangent,
    J’ prends juste mon pyjama rayé,
    Et je vous fais cadeaux des oranges,
    Vous pouvez même bien tout garder,
    J’emporterai rien en enfer,
    Quitte à tout prendre j’ préfère y’ aller,
    Si le paradis vous est offert,
    Je peux bien vendre mon âme au diable,
    Avec lui on peut s’arranger,
    Puisque ici tout est négociable, mais vous n’aurez pas,
    Non vous n’aurez pas,
    Ma liberté de penser.
    Ma liberté de penser. »

    Bruno Moreau
    Come4news.

  4. Bravo dominique pour le courage que vous avez eut pour dénoncer une pratique, hélas trop souvent utiliser dans certain pays. Une pratique qui consiste à interdire la liberté de penser. J’aime vous lire sur C4N et tout comme bruno, fabien et michael, je suis fier d’avoir permis à développer un média novateur dans le sens ou l’actualié et relayé par les internautes eux-mêmes dans le respect d’autrui.
    Je vous soutiens dans votre action et espère vous lire très souvent.

    Je n’ai qu’un mot à dire pour la fin. Mr le président de la tunisie, réouvrez C4N à votre peuple … La tunisie, un pays si proche et pourtant encore si différent !!!

  5. Eh bien, je débarque juste…

    Oui, bien sûr qu’il faut en parler. Mais je ne sais pas si ça changera quelque chose…

    J’ai proposé mon article sur cent papiers qui l’a accepté : http://www.centpapiers.com/Le-site-Come4news-censure-en,3322

    Je voudrais dire aussi que je suis très heureux de croiser ici des personnes d’autres pays francophones, c’est une excellente chose.

    Remercions à ce titre le site de nous permettre ces échanges.

    Bien cordialement à tous.

    Blaise

  6. @ Fabien Bardoux
    Fabien, merci pour votre passage sur ma lettre adressée au Président tunisien… Il fallait que je fasse cette lettre ouverte, parce que je ne puis admettre qu’un Etat puisse décider à notre place ce qu’il convient de lire, d’écrire, de filmer, de dire, de lire, de voir, d’écouter !

    Je ne me fais aucune illusion : tant qu’il le voudra, le Président Zine Abedine Ben Ali, usera de son « bon » droit en censurant come4news…

    Aussi, Fabien, il faudrait que vous fassiez un communiqué dans les mails que vous envoyez à vos lecteurs : vous devriez demander à ce qu’ils viennent en masse pour commenter (et voter) :
    – mon Appel lancé à Son Excellence, Monsieur Zine Abedine Ben Ali, Président de la République Tunisienne,
    – les articles rédigés par SOPHY, Blaise et Michel sur cette censure…
    De ce fait, nous pourrions démontrer, au pouvoir tunisien, que nous sommes des journalistes responsables et non des porteurs de stylo à bille !

  7. @ Bruno Moreau
    Bruno, oui ! Ce fut un coup de gueule ! J’ai été content de le pousser… C’est en lisant les articles de SOPHY, de Michel et de Blaise, que je me suis décidé à faire ce que j’ai fait !
    Je ne me fais aucune illusion, comme je l’ai dit dans mon commentaire adressé à Fabien Bardoux… Cependant, il faut montrer, et votre chanson est aussi un coup de gueule très fort, que nous ne sommes pas aux ordres d’un pouvoir autocratique !
    Merci d’être passé me voir…
    Amicalement, Dominique

  8. @ vincent : SOPHY, Blaise et Michel ont écrit un véritable coup de gueule contre la censure de come4news par le Gouvernement tunisien !
    vincent, lorsque j’ai rédigé mon Appel lancé à Son Excellence, Monsieur Zine Abedine Ben Ali, Président de la République Tunisienne, je ne pense pas avoir fait preuve d’un quelconque geste de courage… J’ai simplement voulu pousser un véritable coup de gueule à la face de ce Président, qui, tout simplement, manque de beaucoup de courage, puisqu’il a peur des journalistes !
    Or, en censurant come4news et les sites tunisiens, il obtient l’effet inverse de celui qu’il désire, puisqu’il leur fait une publicité gratuite !
    Donc, c’est un honneur pour nous tous d’être censurés : c’est la preuve que les journalistes, qui oeuvrent sur come4news et sur les sites tunisiens, sont de véritables journalistes comme on aimerait en voir dans certains médias…

    Vincent, je vous remercie pour votre passage, ainsi que pour votre commentaire…
    Je vous recommande la lecture (les commentaires et les votes) de mes autres articles, ainsi que ceux qui sont rédigés par SOPHY, Blaise, Michel, Nox, Northlandnews…
    Au fait, SOPHY, Blaise et Michel ont, eux aussi, écrit un véritable coup de gueule contre la censure de come4news par le Gouvernement tunisien : vous devriez aller les lire !

  9. @ Blaise
    Blaise, merci pour ton passage…

    Je ne me fais aucune illusion… Le Président tunisien campe dans ses bottes… Après tout, c’est un ancien militaire… Tant qu’il le voudra, il maintiendra sa décision, interdisant, de ce fait, la lecture de come4news à son peuple, ce, au détriment de leur liberté de lire, de commenter, de voir, de dire, de rédiger !

    Pourtant, la Tunisie, à maints égards, fait figure de pays novateurs ! Pour preuves, — certains députés du parti du Président Ben Ali, d’autres, de l’opposition, viennent de déposer une proposition de loi supprimant totalement la peine de mort,
    – les droits de la femme, instaurés sous le Président Habib Bourguiba, Père de l’Indépendance tunisienne, sont toujours en vigueur,
    – la polygamie est interdite en Tunisie…

    Mais, la censure exercée contre come4news, contre les sites tunisiens, constitue, pour nous tous, une publicité gratuite !

    Amicalement,

    Dominique

  10. Bravo Dominique
    Je vous soutien et par ce commentaire je signe votre lettre.
    Je demande moi aussi la réouverture du site Tunisien Come4News.
    Interdire de lire, écrire, penser etc… C’est empêcher un pays de s’enrichir.
    Je n’autoriserez personne à décider à ma place de ce que je dois lire, écrire, penser.
    Je n’admettrez jamais que l’on me dicte le sujet de conversation oral ou écrit que je peux avoir avec d’autres personnes.
    Vous n’aurez jamais ma liberté de penser, comme vous n’aurez jamais ma liberté d’écrire.
    Je veux par ce message, adresser un soutien à tous ces journalistes dans le monde, qui se battent pour la liberté d’écrire, pour la liberté de penser.

  11. @ Andréa
    Andréa, merci pour votre passage sur cette lettre ouverte… Cependant, come4news est un site Internet français… Il a été censuré par le Chef de l’Etat tunisien, en même temps que les Sites Internet tunisiens…

  12. @ SOPHY
    Merci bien tardif pour votre passage sur ma lettre ouverte…

    Comme je le dis, il faut lutter pour conserver ce droit que nous avons d’écrire, de dire, de commenter, de lire, de voir…, car, un acquis n’est jamais permanent : il peut se perdre ! En cela, il faut faire très attention…

  13. La LIBERTE D’EXPRESSION,
    DOMINIQUE, La LIBERTE D’EXPRESSION est un DROIT qui devrait être respecté dans toutes les DEMOCRATIES, lorsque ce Droit à la parole, ou à l’écriture est censuré, nous passons à une Politique Dictatoriale, de Droite, ou de Gauche, et l’EXTREMISME n’est pas loin!!!
    Mon « cri d’alarme » poussé sur C4N,a été dicté par le respect dû à celui qui s’exprime, dans des termes non injurieux, ou diffamatoires.
    Une pensée particulière à tous les Tunisiens, qui ne peuvent plus écrirent, ou lire les articles publiés par notre rédaction, qui a toujours fait sienne la devise que je reprend ici « Réagissez avec Modération, Soyez Constructifs ».
    Je peux témoigner que sur NOTRE SITE C4N, ce fût TOUJOURS le CAS!
    Alors, Monsieur le Président de la TUNISIE, laissez nous le Droit de pénétrer à nouveau dans tous les foyers Francophones de votre Pays!
    SOPHY, »journaliste citoyenne » sur C4N

  14. @ SOPHY
    C’est pour cela, SOPHY, que j’ai parlé de votre article, de ceux de Blaise et de Michel, dans mon appel lancé au Président Zine Abedine Ben Ali ! Lorsque j’aurai assez de commentaires, j’enverrai le tout à la Présidecne de la république tunisienne et à notre Présidence de la République…
    Encore faudrait-il que tout le monde, de Come4news, vienne…

  15. avec un tantinet de retard..
    Fidéle à son impertinence, on ne peut que soutenir la plume de Dominique, qui nous délivre un plaidoyer de premier ordre, pour « tenter » d’infléchir les autorités tunisiennes.
    La muselière remplacant les chaines, un adage pathétique qui exhibe le spectre hideux du totalitarisme.
    Amitiés Michel

  16. @ michel
    Mille mercis, Michel, pour ce vibrant plaidoyer en faveur de mon appel…. Mill merci également à SOPHY, qui vous a prévenu !
    Je ne me fais aucune illusion cependant, j’espère que votre article, ainsi que ceux de SOPHY et de Blaise feront également mouche…

    Puis, cette si belle image, mais Ô combien parlante : « La muselière remplacant les chaines, un adage pathétique qui exhibe le spectre hideux du totalitarisme », qui, dénote, de votre part, un talent poétique indéniable, nous laisse entrevoir ce que pourrait être une dictature de la pensée ! Votre dernier article, que j’ai commenté, m’incite à la méfiance : un acquis n’est jamais définitif ! Il peut se perdre, du fait d’un ukase présidentiel ou gouvernemental !

    Il convient de rester attentifs !

  17. Tunisie, Maroc, Algérie…même combat !!! L’empire Euro-Méditerranéen, l’empire romain quoi, va devoir soumettre ses provinces !!!! à vous de jouer, cher Czar !!! cher , on peut dire !!!!!!!!!

  18. Celui qui gagne c’est celui qui a le plus de souffle…
    La censure est une réaction de faiblesse, qui ne changera en fait rien. Les écrits continueront à circuler, d’autres sites se créeront. La parole passera toujours, quoiqu’on fasse. La pression est nécessaire pas tellement parce qu’elle peut faire plier un gouvernement mais parce qu’elle soutient des opposants qui, quelquefois se sentent bien seuls. La pétition, la lettre publique est une manière de montrer notre solidarité et peut les aider, peut être à tenir sur la distance. Parce que je suis sur qu’ils vaincront la censure un jour ou l’autre.

  19. @ Naomed
    Naomed, merci pour votre passage…

    Puisse votre message plein de sagesse être entendu…

    Lorsque vous écrivez, et je vous cite : « La censure est une réaction de faiblesse, qui ne changera en fait rien », vous avez totalement raison. Car, outre le fait que Come4news, ainsi que les sites tunisiens, soient censurés en Tunisie, c’est vain et inutile, puisque, comme je l’écrivais, le pouvoir tunisien va obtenir l’effet contraire à celui qu’il désirait : au lieu de nous réduire au silence, il contribue, grâce à une publicité ‘’gratuite’’, à ce que l’attention se focalise sur nous… Ce qui est un avantage indéniable !

    Quoiqu’il en soit, la censure est une arme de lâches, ce, quelque soit la personne qui la pratique : ses peurs, ses faiblesses…, font qu’il n’a pas le courage… le cran, dirais-je… d’affronter le magazine, le journaliste dans un débat démocratique ! Et c’est bien dommage !

    Merci, Naomed, Cher Confrère, pour votre soutien à cette lutte que nous menons contre toutes les formes de censure…

    Amicalement,

    Dominique

  20. @ VAUTIER
    —————————————-« Tunisie, Maroc, Algérie…même combat !!! L’empire Euro-Méditerranéen, l’empire romain quoi, va devoir soumettre ses provinces !!!! à vous de jouer, cher Czar !!! cher , on peut dire !!!!!!!!! » : Mon Cher VAUTIER… C’est dans le monde entier qu’il faut combatte la censure… Tous ces Tzars adepte de cette lâcheté ont peur d’affronter leurs contradicteurs… Donc, il faut lutter fermement pour que nos libertés soient préservées !

    Merci, mon Cher VAUTIER, pour votre passage et votre soutien…

    Amicalement,

    Dominique Dutilloy

  21. président de la république de tunisie
    j’ajouterais mon vote à toi dominique et Sophy,Vautier, Blaise et tous les autres. Ce que tu dis et écris est fait avec une telle passion … Moi j’aime la Tunisie y ayant séjourné
    à 2 reprises et surtout 1 mois chez une amie que je fréquentais à Dakar et c’était retirée à Bor el Amri pour y couler des jours heureux et qui n’est plus mais son corps est restée.
    Pourquoi Monsieur le Président tout gâché!!!. Merci de revenir sur votre décision de censure.Maintenant je vais lire l’article de Sophy ,et un autre

  22. Enfin me voilà!
    Excellent papier Dominique!

    Le «Osons le dire» de Dutilloy un peu comme le «J’accuse» de Zola vient dénoncer une injustice qui ne peut rester sous silence. Cet appel mériterait vraiment de se rendre au principal intéressé; qu’il constate l’ampleur de l’erreur qu’il commet en censurant un média comme C4N, sous seul prétexte de notre liberté de ton.

    J’ose espérer que nous n’en resterons pas là; il serait bien de nous tenir informé de temps à autres de l’évolution de la démarche qui sera entreprise par les propriétaires de Come4News. Autrement Blaise aura bien raison d’être pessimiste. Peut-être faudrait-il joindre notre voix à celles d’autres médias ou journalistes qui ont aussi été censurés en Tunisie?

    Cordialement à tous et toutes

  23. Cher Northlandnews

    « Autrement Blaise aura bien raison d’être pessimiste. Peut-être faudrait-il joindre notre voix à celles d’autres médias ou journalistes qui ont aussi été censurés en Tunisie?  »

    Parfaitement…

    Nous devons nous penser comme un tout. nous ne sommes que des passeurs d’informations et de réflexion.

    En ce sens nous devons tous être solidaires.

    bien à toi

  24. Bien sur, Northlandnews… Je te remercie pour ton passage…
    Ce « osons le dire » est pour insister sur le terme « lâcheté », que j’ai employé à dessein !

    Je ne me fais aucune illusion… Mais, j’aimerais avoir assez de commentaires pour pouvoir envoyer cet article au Président Tunisien : pour rester modeste, j’aimerais en avoir 500… Il faudrait des commentaires sous les articles écrits par SOPHY, Blaise, Michel sur cette censure pratiquée par le Gouvernement tunisien…

    Je pense, une fois qu’il y aura suffisemment de commentaires, que la Direction de Come4news devrait officiellement envoyer nos articles à la Présidence tunisienne… Ce serait à suggérer à Fabien Bardoux ( [email protected] ) !
    Mais, pour l’heure, il faudrait que SOPHY, Blaise, Michel et moi, ayons assez de visite, de commentaires d’indignation pour qu’une telle opération puisse se concrétiser..

    En tous les cas, mille merciS, NORTHLANDNEWS pour ton passage ! Mille mercis de bien vouloir relayer l’information à tous les cyber-journalistes du Quebec et du Canada, pour qu’ils viennent faire part de leur indignation devant cette, osons le dire, lâcheté !

  25. @ Blaise & Dominique
    J’aime beaucoup ton commentaire Blaise dans lequel j’abonde totalement: «nous penser comme un tout» et non essayer de lutter chacun de notre côté contre un adversaire commun. Pour ce qui du nombre de commentaire visés, Dominique, j’avoue que c’est un défi énorme qui est lancé. (J’ignore si aucun article sur C4N n’a même jamais atteint le cap des 100 commentaires). Mais le jeu en vaut la chandelle comme on dit, et cet article, tout comme ceux de Blaise et Sophy, devraient être relayés partout sur le web via des newsletters, courriels etc…

  26. @ northlandnews
    northlandnews, je vais relayer, chez SOPHY, Blaise, Michel, ainsi que chez vous, afin que tout le monde soit averti qu’il faut relayer nos articles au sujet de cette censure…
    Les blogs devraient reproduire nos articles, avec les liens pour pouvoir les atteindre et y laisser des commentaires…

    Puis, il faudrait envoyer, par mails, les liens de nos articles…

    Je pense que ce serait la bonne solution, d’autant que cela ferait une publicité pour come4news, dans la lutte contre toutes les censures…

    Pour cela, je répète votre commentaire, que je vais installer chez vous tous :

    ————-« J’aime beaucoup ton commentaire Blaise dans lequel j’abonde totalement: «nous penser comme un tout» et non essayer de lutter chacun de notre côté contre un adversaire commun. Pour ce qui du nombre de commentaire visés, Dominique, j’avoue que c’est un défi énorme qui est lancé. (J’ignore si aucun article sur C4N n’a même jamais atteint le cap des 100 commentaires). Mais le jeu en vaut la chandelle comme on dit, et cet article, tout comme ceux de Blaise et Sophy, devraient être relayés partout sur le web via des newsletters, courriels etc… northlandnews »

  27. Excellente initiative Dominique. Avec un peu de bonne volonté et beaucoup d’efforts, je suis persuadé que la nouvelle se répandra sur le web comme une traînée de poudre. (C’est ça la beauté d’internet !)

  28. Alors, au travail Northlandnews… Je veux… rires… à mon retour de Vichy (le 6 avril prochain), un travail bien fait… à savoir… beaucoup de commentaires de soutien, et, de vote en dessous de nos articles à Blaise, Michel, Sophy et moi…

    Amicalement,

    Dominique

  29. Entendu Dominique. A votre retour, je vous ferai aussi parvenir mes honoraires (très salés) par courriel …lol !

  30. Bravo à Dominique !
    La défense de la démocratie passe par la liberté d’expression et par une activité journalistique libre. L’appel de Dominique est donc totalement justifié, légitime et salutaire.

  31. Je n’ai pas entendu Reporter sans frontière lever le petit doigt pour Guillaume Dasquié qui a été inquiété par la DST pour avoir publié des documents sur la connaissance de la préparation des attentats du 11 septembre par les services français et l’information qui en avait été transmise à la CIA.

  32. @ VAUTIER
    ————————————« Je n’ai pas entendu Reporter sans frontière lever le petit doigt pour Guillaume Dasquié qui a été inquiété par la DST pour avoir publié des documents sur la connaissance de la préparation des attentats du 11 septembre par les services français et l’information qui en avait été transmise à la CIA. » :
    VAUTIER, en ce qui concerne Guillaume Dasquié, je crois devoir vous signaler que Robert Ménart, Secrétaire Général National de R.S.F., a déclaré publiquement, au cours d’un débat télévisé « refuser de défendre la cause de ce journaliste ».

  33. oui, oui, Dominique , c’est très grave et c’est bien ce que je reproche à cette organisation qui est sans doute sous influence : »Robert Ménart, Secrétaire Général National de R.S.F., a déclaré publiquement, au cours d’un débat télévisé « refuser de défendre la cause de ce journaliste ».Il s’agit de la cause de Guillaume DASQUIE QUI A ETE INQUIETE PAR LA DST A PROPOS DE DOCUMENTS SUR LE 11 SEMPTEMBRE EN POSSESSION DE LA DST. LA CIA AVAIT ETE BIEN MISE AU COURANT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  34. communiqué de presse
    Reporters sans frontières dénonce les méthodes utilisées à l’encontre du journaliste d’investigation Guillaume Dasquié, fondateur du site Geopolitique.com, placé en garde à vue, le 5 décembre 2007, et dont le domicile a été perquisitionné par le contre-espionnage français.

    « L’irruption de policiers, à l’aube, au domicile d’un journaliste, suivie d’une perquisition de cinq heures et de son placement en garde à vue par le contre-espionnage, sont des procédés abusifs, inédits en France. On ne peut pas faire porter la responsabilité de fuites, au sein des services de renseignements ou d’un cabinet d’instruction, à un journaliste qui divulgue des documents méritant, en l’occurrence, d’être portés à la connaissance du public. Guillaume Dasquié a fait son métier. Il ne doit pas être traité ainsi », a déclaré l’organisation.

    Le 5 décembre à 7 heures, six policiers de la Direction de la surveillance du territoire (DST) se sont présentés au domicile de Guillaume Dasquié, à Paris. Ils ont procédé à une perquisition jusqu’à 13 heures, puis ont conduit le journaliste dans les locaux de leur administration, où il est toujours détenu dans le cadre d’une garde à vue ne pouvant excéder 48 heures. Selon un proche du journaliste interrogé par Reporters sans frontières, les enquêteurs se sont comportés de manière « courtoise et professionnelle ».

    Au cours de la perquisition, le journaliste aurait été interrogé sur les sources qui lui ont permis de rendre publics des documents liés à l’affaire Borrel, du nom de ce magistrat français assassiné à Djibouti en 1995. Une enquête préliminaire avait été ouverte pour « violation du secret professionnel et du secret de l’instruction » et « recel », le 10 novembre 2006, par le parquet de Paris, contre Geopolitique.com. Le directeur du site, Guillaume Dasquié, avait été interrogé le même jour, pendant deux heures, par la brigade d’enquête des atteintes aux personnes. Un enquêteur l’avait questionné sur l’origine des documents de la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG) publiés par son site, détaillant « des affaires » dans lesquelles le président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, aurait été impliqué avant son accession à la tête de l’Etat et sur sa possible implication dans l’assassinat du magistrat français.

    Les enquêteurs se seraient également intéressés à un article publié par Le Monde, le 16 avril 2007, intitulé « 11 septembre : les Français en savaient long », citant un rapport « confidentiel-défense » à « usage strictement national » de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), datant des années 2000 et 2001, détaillant l’état des connaissances des services secrets français sur la nébuleuse Al-Qaïda.

  35. @ VAUTIER
    Cependant, VAUTIER, même si vous détestez Robert Ménart, il faut que vous sachiez que RSF a réussi beaucoup d’actions spectaculaires, qui ont conduit à la libération de nombreux journalistes !

    Je ne crois pas que Robert Ménart, que j’ai déjà interviewé dans le cadre de son action : « DIGNITY », soit un honorable correspondant de la CIA ! Bien au contraire… Puis, il a défendu des journalistes américains, qui, sur leur propre territoire, étaient poursuivis par la justice américaine pour avoir refusé de révéler des sources. De plus, il a défendu un autre américain, correspondant de guerre celui-là, poursuivi par la Cour Pénale Internationale sur l’ex Yougoslavie, pour avoir refusé de dévoiler ses sources…

    Si, bien que libertus nous ait envoyé un texte qui est parfaitement authentique et qui semble prouver le contraire, Robert Ménart a semblé ne pas vouloir défendre Guillaume Dasquié, il faudrait se demander exactement pourquoi (?).

    En ce qui concerne les censures pratiquées en Tunisie et en ce qui concerne le fait que come4news et des sites tunisiens soient interdits par le Président tunisien, l’opinion de RSF sur cette affaire est sans ambiguïté, puisque l’organisation demande la levée de ces censures…

  36. Dominique, on ne va pas polémiquer là dessus : de toutes façon ce n’est pas la position de robert Menard qui va changer la face du monde!
    Le monde cherche une idole, un conducteur : Satan va venir, c’est tout !

  37. DOMINIQUE, BRAVO, pour votre INITIATIVE, d’avoir demandé à TOUS, de ne pas oublier, que C4N, est toujours CENSURE, en TUNISIE!!! 8) :-*

  38. sophy, c’est normal… Puis, j’ai écrit au responsable du blog qui a reproduit l’article de Blaise, pour lui demander de reproduire nos articles (le vôtre, celui de MICHEL et le mien)…

  39. Censure en Tunisie du site Come4news: Basta!
    Je tiens à appuyer ces gens qui comme vous et moi cherchons la vérité et s’impliquent dans leur milieu de façon constructive et respectueuse, mais qui doivent présentement lutter contre une censure de leur site Internet pour avoir commit le crime de pensée indépendante, d’exercer le droit fondamental et universel de liberté d’expression, pour avoir froissé la classe dirigeante.

    Ne doutez jamais que nos actions individuelles peuvent et changent le monde. Elles sont encore plus fortes si elles se combinent en un effort commun. La seule chose qui vous est demandé est de prendre conscience de cette force que nous avons et d’une autre part, la censure réelle et qui est parfois mise en place et qui nous menace tous. Rien ne changera si vous ne passez pas à l’action. La classe dirigeante compte sur vous pour ne pas réagir et être indifférents, pour penser que tout est séparé et que le sort de nos frères et soeurs de par le monde ne vous concerne pas. Ils comptent sur vous pour que vous vous sentiez impuissants. Parce qu’ils savent bien que nous sommes la définition même du « pouvoir ». Sans notre consentement ou notre silence, ils ne peuvent rien faire.

    Ce qu’on vous demande gentiment de la part de nos amis de la Tunisie, c’est de lire ces articles ci-bas et de vous rendre sur leurs pages originales et de laisser vos commentaires pour en avoir une quantité suffisante pour qu’ils puissent remettre une demande officielle au président de lever la censure de leur site de nouvelles alternatives.

    Merci beaucoup de votre attention.

    -LNI

    http://lesnouvellesinternationales.blogspot.com/2008/05/censure-en-tunisie-du-site-come4news.html

  40. @ François Marginean : je me suis rendu vers les auteurs tunisiens présents sur Come4news afin de leur répercuter votre message : j’ai reproduit celui-ci sur leur site…
    François, SOPHY, MICHEL, BLAISE et moi même, vous remercions pour votre message (écrit sous chacun de nos papiers). Nous vous remercions également d’avoir publié, dans leur intégralité, nos articles sur votre Site…

    A mon niveau, je me suis rendu, comme vous pourrez le constater sur la liste des commentaires, vers les auteurs tunisiens présents sur Come4news afin de leur répercuter votre message : j’ai reproduit celui-ci sur leur site…
    Il leur appartient, maintenant, de venir en masse sur votre site et sous chacun de nos articles pour commenter…

    Recevez, François, mes confraternelles salutations…

    Dominique Dutilloy,
    Journaliste

  41. Il n’y a pas que la censure!

    Alors que de nombreux touristes français et des milliers de Franco-Tunisiens s’apprêtent à traverser la Méditerranée pour aller bronzer tranquillement sur les plages de la « douce Tunisie », manger le « bon couscous » à l’harissa, boire du thé à la menthe à « Sidi Bou » et respirer l’odeur du jasmin, le Général Ben Ali vient de réprimer dans le sang les « révoltes populaires » de Redeyef dans le Sud du pays et tout ça dans une quasi-indifférence de la communauté internationale. Une indignation sélective qui choquera sans doute certains d’entre nous.

    Mais, il est vrai que la Tunisie n’est ni le Tibet, ni le Darfour. En somme, Ben Ali fait figure de « dictateur recommandable » et les quelques balles perdues dans les corps meurtris des jeunes tunisiens ne sont qu’un « détail »au regard de la contribution de la dictature tunisienne au nouvel ordre mondial.

    Le gouvernement tunisien vient de donner sa version des faits survenus le 6 juin à Redeyef, ville du bassin minier du sud tunisien en ébullition depuis des mois. La voici : « Des actes de violence ont été commis par certains individus dans la région de Redeyef (gouvernorat de Gafsa). … Des informations sont parvenues, vendredi, aux autorités que des éléments étaient en train de fabriquer des cocktails Molotov en vue de les utiliser dans des actes de vandalisme, ce qui a imposé l’intervention des Forces de sécurité qui ont essuyé des jets de ces engins incendiaires. …Malgré les mises en garde lancées, conformément à la loi, par les Forces de l’ordre, les éléments perturbateurs n’ont pas obtempéré, obligeant les forces de sécurité à intervenir. …Ces événements ont entraîné la mort d’un élément perturbateur. Cinq autres ont été blessés ainsi que trois agents de l’ordre » (extrait du communiqué officiel).

    Ce qui frappe d’abord dans ce communiqué officiel, c’est le gros mensonge sur le déroulement des évènements.

    Celui qui a été abattu par des policiers, ayant reçu l’ordre de tirer sur la foule à balles réelles, est mort en effet avec une balle dans le dos.

    Mais le plus scandaleux, c’est que le mort (plutôt l’assassiné) n’est pas considéré comme un être humain, un compatriote, un jeune homme de 18 ans qui comme nous tous a une identité. Non, ce n’est qu’un « élément perturbateur » (Moushagheb en arabe), qualificatif sensé le réduire à ses justes proportions, lui et les autre éléments non moins perturbateurs, blessés et portant les noms omis de Ismail Rahali, Bouali Khalfi, Helmi Amaidi, et Khaled Rahali.

    La moindre décence aurait exigé que le communiqué du régime respecte le mort en citant son nom, et en montrant le minimum de compassion humaine, par exemple en exprimant ne fût ce que le soupçon de regret devant, allez disons, un regrettable accident.

    Haro donc sur l’anonyme perturbateur qui a attaqué les forces de l’ordre ! Néanmoins, nul doute que les autorités tunisiennes confieront à une commission bidon (à l’instar de celles sur la torture, ou les prisons dans les années 1990.) la tâche de confirmer son statut et sa responsabilité.

    L’indignation maîtrisée et en réfléchissant à ce terme d’élément perturbateur, j’ai été frappé par le fait que nous sommes peut être face à une sorte de transfert.

    En effet, à y regarder de près ne pouvons nous pas affirmer qu’en Tunisie, et ce depuis vingt ans, le plus grand élément perturbateur est un homme qui s’appelle le Général des services secrets Zine El Abidine Ben Ali ?

    Voici mes arguments pour renvoyer ce terme à ses utilisateurs un peu trop imprudents.

    Les astronomes et les météorologues utilisent le concept de fenêtre de lancement pour décrire et délimiter une période du temps où des actions déterminés sont possibles. Quand cette fenêtre se ferme, il devient inutile ou impossible, pour des raisons dus à la mécanique céleste ou aux caprices du temps, de lancer la fusée ou une action de sauvetage.

    De la même façon, il existe aussi en politique des fenêtres, pour lancer une révolution ou des réformes. Avant, c’est trop tôt, après, c’est trop tard.

    Pour la Tunisie la fenêtre de lancement des réformes qui auraient pu en faire le premier Etat démocratique arabe, s’est ouverte à la fin des années 1970.

    De facto plutôt que de jurer, les choses ont commencé à bouger dans le bon sens.

    Le pays se dotait de vrais partis politiques indépendants, de la première Ligue des droits de l’Homme du monde arabe, d’un embryon de presse libre, sans parler du renforcement de son traditionnel mouvement syndical libre. La société en ébullition piaffait d’impatience devant les tergiversations de Bourguiba, récalcitrant mais non hostile à la démocratisation exigée de tous.

    C’est sur cette volonté générale de voir s’accélérer ces prémisses de réformes, que se fit la large acceptation du coup d’Etat médical, le 7 novembre 1987, promettant d’aller plus vite et plus loin dans le réformisme amorcé.

    En fait le coup d’Etat n’allait pas accélérer le processus, mais fermer pour deux décennies la fenêtre de lancement.

    A dater de ce jour fatidique de novembre 1987, le sens de l’Histoire allait s’inverser sous le prétexte fallacieux de la lute contre l’islamisme. Au lieu du processus démocratique promis, allait se mettre en place inexorablement un processus lent et insidieux de mise en place d’une dictature maffioso –policière de la pire espèce.

    A l’époque aucun acteur politique ne le savait, et tous tant que nous sommes étaient loin de deviner ce que cet homme maléfique nous préparait ainsi qu’au pays. Mais aujourd’hui, on sait et on peut reconstituer l’ensemble de la trajectoire.

    Faisons le à partir de la grille de lecture que le communiqué nous a suggéré.

    On peut dire que le général des services de renseignement Ben Ali a induit dans le pays en évolution, trois types de perturbations.

    La première a touché les mots , les idées et les valeurs .A force de double langage , de promesses, de subterfuges, d’escroqueries en tout genre , Ben Ali a su entretenir dans le pays et à l’étranger une confusion permanente sur la vraie nature du système. Il a pu aussi perturbé l’opposition en la divisant, la manipulant, et la stérilisant par le miroitement d’un changement digne de l’ère qui en porte le nom. Vingt ans après, alors que tout le jeu est épuisé et le roi complètement nu, des gens bêtes ou faisant semblant de l’être, continuent à quémander, à supputer dans le marc du café des réformes imminentes, à atteindre le prochain remaniement et le prochain 7 novembre ou faire de l’opposition dans le mouchoir de poche autorisé et selon les règles que le dictateur change en permanence à son avantage.

    La seconde perturbation a frappé de plein fouet les rouages de l’Etat conquis de l’intérieur. Certes l’Etat de Bourguiba était autoritaire mais il était aussi honnête, patriotique et dévolu au service public. A partir de 1987 (prise de pouvoir de Ben Ali), et de façon planifiée, le fonctionnement normal des partis, de la presse , de la culture , de l’information , de la vie associative , voire de la police et de la justice , et des douanes a été soit bloqué, soit perverti pour servir le pouvoir personnel et les intérêts catégoriels.

    La troisième perturbation a porté sur l’économie. Jamais canular n’a été mieux vendu que celui du « miracle économique tunisien » sous la dictature. Un taux de croissance de 7 % depuis les années 1960, un peuple industrieux, une économie diversifiée, tel était l’héritage de Bourguiba. On feint d’oublier que si les années 1990 ont été des années « fastes »,ce n’est pas à cause du dictateur mais le résultat de vingt années d’éducation nationale première priorité budgétaire et de planning familial . A l’arrivée, un peuple éduqué et une constante baisse de pression sur le marché du logement et du travail. C’est cette belle mécanique que le général Ben Ali a perturbé en introduisant le loup de la corruption dans la bergerie du travail et de l’épargne.

    Ce fléau associé dans l’esprit du peuple à cet homme et à sa famille, n’a pas simplement affaibli le système bancaire, ruiné d’honnêtes commerçants, bradé pour une bouchée de pain les entreprises nationales. Il a surtout perturbé l’image du travail en tant que valeur et gangrené deux systèmes qui faisaient la fierté des Tunisiens : le système de santé et surtout le système éducatif.

    Aujourd’hui, les émeutes de la faim du Sud, l’effondrement de la classe moyenne, l’arrogante richesse des parvenus, la désespérance d’une jeunesse qui ne rêve que de partir, même sur le bateau de la mort, ont définitivement enterré ce mythe savamment entretenu.

    Tout cela est maintenant parfaitement admis sauf par ceux qui ont intérêt à faire les sourds et les aveugles. Ce qui reste nimbé de mystère, c’est la quantité de souffrance que cette dictature a infligé au pays. Qui peut quantifier la douleur des parents de « l’élément perturbateur », de tous les torturés, les exilés, les condamnés à vivre dans la peur et le désespoir.

    Oui, Monsieur Sarkozy, les perturbations profondes induites par cet homme, à qui vous avez apporté récemment un soutien total et que vous voyez pièce maîtresse dans votre beau projet d’Union méditerranéenne, sont catastrophiques pour notre peuple et hélas irrémédiables pour un certain Hafnaoui Ben Ridha Bel Hafnaoui, mort au seuil de ses vingt ans. Lui, mort sous les balles de Ben Ali, n’aura pas la « chance » de connaître l’Union méditerranéenne, dont vous êtes pourtant le promoteur.

    De toutes les façons, que personne ne se fasse d’illusions sur le devenir de cet homme et de son système.

    Les peuples, sont des organismes vivants. Ils peuvent souffrir longtemps d’une infection, mais quand celles-ci ne les tuent pas, c’est le virus qui a perturbé leur santé qui finit tôt au tard par être circonscrit.

    Le processus de guérison de la Tunisie est en cours et rien ne l’arrêtera.
    Source URL : http://www.groupelavenir.net/spip.php?article18730

    Moncef Marzouki est médecin, écrivain et homme politique tunisien. Il contribue par ses nombreux écrits à construire un discours d’intégration de la démocratie et des droits de l’homme dans la culture arabe.
    Site web de l’auteur : http://www.moncefmarzouki.net

  42. [img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img] Je préfère ne pas comprendre ce que vous essayez de dire : »Moi aussi », il me semble vous avoir déjà lu quelque part, mais je peux me tromper, si vos « insultes », concernent C4N, je ne vois vraiment pas ce que vous faites sur cette page, passez votre chemin, ceux qui écrivent ici, même s’ils ne sont pas « Journalistes », le font avec leur COEUR, et là, est le Pricipal!!

  43. [img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img] MERCI, DOMINIQUE, d’avoir répondu à Monsieur marignan, de notre part.
    je me suis permise de répondre à « moi aussi », j’espère avoir bien compris ses propos, mais je sais que vous viendrez lui répondre aussi, peut-être entendrez vous autre chose que ce que j’ai perçu!!! dans ces mots,
    GB Dominique

  44. je suis également contre la connerie… Aussi, le choix n’étant pas dur pour moi, je vais effacer ce commentaire rédigé par « moi » profond… après publication du mien !
    **********« BenAli a raison ce site est con c’est de salut public » ********** :
    Empêtré dans son ‘’moi’’ profond, celui, qui signe : « Moi », a décidé… sans prendre la peine de lire cet article… Mais, je me demande ce qu’il vient faire s’il a une si piètre opinion de C4N…
    De là à considérer que « le Président Zine Abededine Ben Ali a raison » et que « c’est de salut public », c’est qu’il a une si basse opinion du Président tunisien, qu’il ne respecte même pas… Bref, passons…

    **********«Ce site est infesté d’extrémistes, de conspirationnistes, de scribouillards, de piliers de comptoir et d’oligophrène en tout genre l’interdire est de Salut Public. » ********** :
    Sachant que Come4news compte actuellement 1738 reporters et que 19O47 articles y sont publiés, comment celui qui signe : « Moi », peut estimer que ce site est infesté d’extrémistes, de conspirateurs, de scribouillards, de piliers de comptoirs et d’oligophrènes en tout genre ???… Là, je me pose des questions d’autant que le mot : ‘’conspirationniste’’ n’existe pas dans le vocabulaire français… A-t-il voulu parler de conspirateurs ? Je le pense !!!

    Quant aux piliers de comptoirs dont il parle, je me demande ce qu’il entend par là : a-t-il seulement bu la tournée avec les 1738 reporters pour estimer qu’ils buvaient comme des trous…

    Puis, qu’entend-t-il par ‘’oligophrènes’’ ?

    Sait-il seulement, ce « Moi » profond ce qu’est un scribouillard ? J’en doute, puisqu’il emploie des mots et des poncifs qui ne veulent strictement rien dire, ce, pour justifier la décision prise par le Président tunisien, « de salut public », à ses yeux !

    **********« La presse libre se fourvoie, elle censure, flatte les opinions les plus basses et élève au rang de « journaliste » des médiocres. » ********** :
    Qu’est ce qu’il connaît, ce « Moi » profond, de la presse libre ? Que sait-il des journalistes qui composent ce site et qui sont, maintenant, au nombre de 1738 ? Manifestement : rien !
    Manifestement, ce « Moi » profond se permet de juger, se permet d’estimer que « les 1738 reporters de come4news sont des médiocres »…
    Bref, il n’a rien compris de la presse et des journalistes…

    Seulement, a-t-il pris la peine de lire cet article, ainsi que les 19O47 articles, avec attention avant de nous sortir de telles banalités, de tels poncifs… Manifestement, non !!!!

    **********« Je suis contre la censure (et toute la censure) mais je suis contre la CONNERIE aussi. Le choix est dur » :
    Moi aussi… mais c’est l’auteur de cet article, en l’occurrence : Dominique Dutilloy, qui écrit, je suis contre la censure, contre toutes les censures, d’où qu’elles viennent…

    Mais, je suis également contre la connerie… Aussi, le choix n’étant pas dur pour moi, je vais effacer ce commentaire rédigé par « moi » profond… après publication du mien !

  45. @ SOPHY
    SOPHY, je viens, comme vous l’aviez si bien deviné, de répondre à « MOI »… Ceci étant fait, je vais supprimer de ce pas son commentaire, puisque le mien est publié !

    Je crois l’avoir déjà vu… Mais, je ne me rappelle plus sous quel article…

    Je vous remercie pour votre intervention, SOPHY…

    Monsieur marignan a publié dans leur intégralité, sur son site, mon article, ainsi que le vôtre et ceux de Blaise et Michel… Eventuellement, vous pourriez les visionner…

    Très amicalement, et GB

    Dominique

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