Nadine MORANO, qui faisait partie du dernier gouvernement de la présidence SARKOZY, candidate à la députation en Meurthe-et-Moselle, dans la 5ème circonscription, où elle est arrivée en seconde position avec 34,33 % des voix, le candidat socialiste Dominique POTIER ayant recueilli 39,39 % des voix, le candidat du Front national Lionel VINQUANT terminant en 3ème position avec 16,45 %, sachant tout de même que ce dernier était au départ le suppléant d’Olivier PRUGNEAU, qui est décédé avant le 1er tour.
Logiquement, elle a décidé de faire appel aux électeurs des candidats non qualifiés pour le second tour, notamment ceux du candidat frontiste.
C’est là une réaction tout à fait logique et normale, mise en œuvre par tous les candidats.
Là par contre où Nadine MORANO a commis une faute, c’est dans sa façon de faire. Elle n’a pas appelé les électeurs du front national à se reporter sur sa candidature, à faire barrage au candidat socialiste. Elle a au contraire fait siennes les principales mesures préconisées par l’extrême-droite, notamment en matière d’immigration de droit de la famille, etc…
Elle est de ce fait de mauvaise foi et gruge ses électeurs. Soit effectivement elle embrasse les thèses du front national, alors elle est malhonnête vis-à-vis des électeurs de sensibilité UMP humaniste ou centriste. Soit elle ne met en avant ces thèmes que dans le but d’attirer les électeurs du front national, en pensant les abandonner dès le lendemain de l’élection, alors elle est malhonnête vis-à-vis des électeurs d’extrême-droite. Comme elle ne semble pas vouloir être sincère envers ceux dont elle espère obtenir la voix, je les encourage tous, quelles que soient leur convictions, à ne pas lui accorder leur suffrage et, ainsi, ils ne seront pas grugés.
Je n’aime pas Morano, son côté mégère poissonnière pour rester poli.
Mais amha elle ne gruge pas ses électeurs, elle joue juste un peu plus vite que la musique.
Car, à moins d’accepter de continuer à perdre toutes les élections à venir, l’UMP sera amenée à passer des accords de désistement avec le FN, ce qui ne veut pas dire gouverner ensemble. Puis, logiquement, des accords locaux pour les collectivités territoriales, au moins pour le vote des budgets.
D’ailleurs, si les dirigeants UMP ne le font pas, les élus locaux et les électeurs le feront à leur place. En fait, c’est déjà commencé, de façon plus ou moins hypocrite.
Après tout, la SFIO et le PC moscoutaire agissaient bien ainsi en pleine guerre froide… Et les « républicains » n’avaient pas l’air de trop en souffrir !
Et puis, cela ne choque personne que dans près de la moitié des régions qu’elle gouverne, la gauche soit minoritaire en voix et en sièges ?
Pas très républicain, le « front ripublicain » finalement !
DELAVOGE,
Question: ce n’est pas gênant (pour être « soft ») d’accepter l’extrême gauche ?