Dans un environnement  mondial où la communauté internationale est plus que déterminée à imposer par tout les moyens la démocratie aux leaders africains, chaque nouveau scrutin présidentiel s’annonce désormais sur le continent comme un moment extrêmement délicat tant pour les populations que pour les dirigeants africains. À l’exception du Tchad où les principaux opposants à Idriss Deby ont décidé de boycotté « sa » présidentielle d’avril dernier, presque tous les autres pays (Côte d’ivoire, Benin, Niger, Centrafrique, Nigéria) ont connu des élections plus ou moins démocratiques. Au jour d’aujourd’hui, ils sont encore un peu  plus de cinq pays qui connaîtront dans les tous prochains mois des élections présidentielles. L’archipel de Sao Tomé organisera sa présidentielle le 17 juillet prochain ; puis, la communauté internationale se tournera vers le Cameroun, au mois d’octobre, pour ses présidentielles. Un autre cas sérieux est celui de la république démocratique du Congo, qui connaitra vraisemblablement en novembre prochain lui aussi sa présidentielle ; cette fois à un seul tour. Toujours au rang des pays devant organiser des élections présidentielles en cette année 2011, il faut mentionner le Libéria (octobre), la Gambie (novembre), et dans une moindre mesure l’Egypte et la Zambie.

Vivement que ces différents scrutins se déroulent dans l’équité et la transparence.

D’ailleurs, les populations africaines dans leur immense majorité sont résolues à soutenir la communauté internationale dans  sa  politique d’assainissement du paysage politique africain ; cependant, afin de conserver à cette opération toute son originalité, les puissances occidentales se doivent d’éviter la très désastreuse politique de « deux poids, deux mesures ».