Hier soir, je souhaitais regarder ‘L’agence tout risque" sur TF1. Oui mais voilà, en feuilletant mon programme, je me suis aperçue qu’à la même heure était diffusée sur Gulli, ce que je peux considérer comme le plus beau film que j’ai regardé jusqu’à présent, "Anna et le Roi".
"Anna et le Roi" fut réalisé en 1999 par le réalisateur Andy Tennant. Dans les rôles principaux, on découvre Jodie Foster jouant à merveille Anna Leonowens et Chow-Yun-Fat dans le rôle du Roi Mongkut. Le film est une adaptation que je trouve vraiment fidèle à l’oeuvre initiale de Margaret Landon, "Anna et le Roi du Siam" tiré des mémoires d’Anna Leonowens datant de 1870.
1862, Anna Leonowens, une anglaise venant de perdre son époux décide de quitter l’Inde afin de rejoindre le Siam à la demande du Roi Mongkut. Accompagnée de son fils Louis, elle a la charge d’éduquer l’ensemble des enfants du Roi (cinquante-huit) ainsi que certaine de ses concubines. Le Roi Mongkut souhaite moderniser son pays tout en douceur afin de se protéger du colonialisme qui a déjà touché la plupart des pays voisins comme l’Indochine ou la Birmanie. Anna sera un personnage essentiel dans cette modernisation. En effet, elle n’hésite pas à dire au Roi ce qu’elle pense au risque de bousculer le protocole. Au décès de la jeune princesse Fa-Ying, le Roi et Anna vont entretenir une relation plus intime. Un rapprochement qui va rapidement tourner à l’éloignement suite aux initiatives maladroites d’Anna, notamment lors de l’affaire touchant une concubine du Roi Tuptim…
Je n’en dirais pas plus pour laisser les personnes n’ayant pas vu le film découvrir un film aussi étonnant qu’émouvant. Les décors sont somptueux, du faste du palais royal en passant pas les excursions à travers le Siam. Une nouvelle découverte à chaque fois que je le regarde le film. Un détail que j’avais oublié, une émotion particulière… Le complot visant la famille royale et la manière dont il est déjoué est remarquablement réalisé. Et que dire des personnages, chacun à sa place, ils tiennent leur rôle à la perfection. On perçoit aisément leurs émotions, non déguisées, sincères, et je me surprends encore même après le vingtième visionnage à m’émouvoir comme une enfant à la fin. Et oui, je n’ai pas honte de le dire, je pleure à chaque fois que je regarde ce film…
Je recommande ce film à toutes les personnes qui aiment ce qui est beau et authentique. Une histoire basée sur des faits réels, un chef d’oeuvre du cinéma contemporain !
Merci Guylaine ,
je viens de prendre un grand coup de vieux en lisant votre article si magnifiquement fleur-bleue…Il m’a délicieusement rappelé mes propres émotions cinématographiques pour le roi Mongkut il y a…..bien longtemps ! Si longtemps que ce n’était pas le même !!!
En effet le mien date de 1956, ah,ah, ah… Il était incarné par le sublime Yul Brynner, qui fit chavirer grâce à son crâne rasé tous les coeurs juvéniles, accompagné de l’actrice anglaise Deborah kerr, dans un très beau film réalisé par Walter Lang…
Enfin, quand je dis « très beau film » je veux surtout dire « très hollywoodien », exotique, costumes et décors grandioses, mise en scène somptueuse, musique symphonique et bons sentiments en plus …
Mais ne crachons pas dans la soupe et ne renions pas ces jolis souvenirs d’un cinéma « usine à rêves », qui, pour vous comme pour moi , a laissé dans notre esprit des images immortelles à défaut d’avoir changé le monde !!
Entièrement de votre avis, il existe des films qui nous touchent même s’ils ne sont qu’un reflet fort amélioré de la réalité. Je ne connais pas la version de 56, mais celle ci m’a marqué c’est certain, tout comme l’oeuvre de Margaret Landon que je n’hésite pas à relire à mes heures perdues…