Vous etes décidé, ou vous hésitez à suivre une psychothérapie ?
Ceci est une liste, légèrement anecdotique, de ce à quoi vous pourriez éventuellement vous attendre.
Ce ne sont bien sûr que des exemples ponctuels dont le seul but est de montrer ce qui peut arriver à d’autres — ce qui aide parfois à se sentir moins seul et à mettre les choses en perspective.
Alors, allons-y:
 
*Votre conjoint(e) prend peur quand vous lui faites part de votre décision d’entreprendre une psychothérapie (peur pour votre état mental ou pour son avenir avec vous).
*Vous souffrez de l’incompréhension et de la peur de la part de votre entourage. Une partie de la population a peur de la manipulation, des sectes, dans le meilleur des cas, parmi les opposants les plus innofensifs, vous trouvez ceux qui ne jurent que par la voie royale de la psychanalyse…
*Vous vous sentez "EUPHORIQUE". Vous voulez avancer, encore plus vite et vous vous dites que cette fois vous avez trouvé LA voie pour grandir ! Vous avez envie d’en parler à tout le monde, à tour de bras. Vous voulez convaincre vos amis et collègues, car vous pensez que ça leur ferait du bien eux aussi !
*Vous avez envie de reprendre contact avec vos amis (pour la famille tout dépend — on ne choisit pas sa famille)
*Vous ressentez un besoin plus fort de proximité et d’échange avec les gens que vous aimez bien.
*Vous vous sentez débordant d’amour ou bien plutôt "réactionnaire"
*Vous découvrez que le psy que vous avez choisi(e) est "on ne peut plus humain", trop humain. Vous réalisez que votre idéal n’était qu’un idéal.
*Dès le premier incident qui révèle certains traits de caractère — les vôtres et/ou ceux de votre psy- qui rentrent en collision… c’est la grosse déception. Vous rencontrez une certaine difficulté à accepter votre responsabilité dans le conflit, après tout c’est lui (elle) le(la) psy! Puis, il s’ensuit une période de calme jusqu’au prochain conflit.
*Vous vivez des périodes de prise de tête, de rumination, à tout moment de la journée et de la nuit, vous passez et repassez en boucle, encore et encore, des scènes, des idées, des sentiments, des émotions de la journée. Si habituellement
vous avez déja du mal à vous en dormir, là vous souffrez le calvaire.
*Vous trouvez votre travail, vos collègues, vos amis, futiles et/ou superficiels. Vous cherchez à communiquer de façon authentique et profonde. Longtemps se passe avant que vous ne retrouviez le goût pour la variété dans l’échange, et que vous redecrouviez les charmes de a légèreté.
 
*Vous trouvez par moments que cela ne sert plus à rien, que vous n’avancez plus, que vous tournez en rond, jusqu’au moment ou vous faites un petit saut qui vous redonne sourire et espoir.
*Vous n’avez plus le temps de rien, la thérapie vous prend trop de temps et d’énergie, en plus ça vous coûte horriblement cher.
*Si vous faites un transfert négatif sur votre psy, deux options: le psy gère ou alors le contre-transfert pourri la relation, et vous n’arrivez plus à collaborer.
*Dans le cas d’un contre-transfert qui pourrit la relation, la situation se dégrade jusqu’à ce qu’un incident ultime (passage à l’acte inopiné) fasse déborder le vase. Si vous avez de la chance, vous arrivez tous les deux à la conclusion, malgré les tensions, qu’il vaut mieux en rester là. Et vous repartez un peu perdu(e), mais sans trop d’aigreur ni de regrets, vers des nouveaux horizons.
*Dans le cas d’un transfert négatif que votre psy gère, vous partez pour une longue relation d’aide et collaboration qui peut durer des années (autour de 10 ans c’est une bonne moyenne), jusqu’à ce que vous décidiez de diminuer d’un commun accord, la fréquence et la durée de vos échanges…
 
Voilà donc pour cet aperçu non exhaustif, des petites situations anecdotiques que d’autres on pu rencontrer sur le chemin de la découverte de soi, à travers une psychothérapie.

Dessin: PAM 2009