Pensant couler une retraite paisible dans son ranch texan, l’ancien président, Georges Bush, voit de plus en plus se préciser l’hypothèse de son arrestation ou pour le moins de son maintien à résidence. L’affaire loin de n’être qu’artificielle est, assurément, du plus puissant symbole quant aux souvenirs des méthodes employées lors de la « guerre contre le terrorisme », tout en étant terriblement attentatoire à l’image des Etats-Unis en tant que superpuissance.

 Bien que l’homme se contente des joies d’une vie retirée, ses actes passés, eux, continuent de susciter l’indignation. Georges Walker Bush, ancien président des Etats-Unis vient d’être rattrapé par ses contestables années de chef de guerre.

En effet sollicitée par de nombreuses organisations internationales dénonçant les méthodes employées lors de la fameuse « guerre contre le terrorisme », Amnesty international vient, officiellement, de demander l’arrestation de l’ancien président américain.

C’est le Canada qui vient de recevoir cette demande, sachant que Bush doit bientôt s’y rendre pour y faire un exposé dans le cadre de la conférence économique régionale de Surrey.

Les accusations concernent plus spécifiquement le programme appliqué par la CIA entre 2002 et 2009. L’agence américaine ayant systématiquement eu recours à la torture, et ce avec l’aval de la Maison Blanche, comme l’attestent les documents publics présentés par Amnesty International dans le mémorandum d’un millier de pages accompagnant la demande d’arrestation.

Un président poursuivit par les foudres de l’ONG depuis plusieurs mois

L’affaire rappelle en tout cas un précédent fâcheux pour l’ancien gouverneur du Texas. En effet en février dernier Georges Bush avait du annuler un séjour en Suisse après que des demandes similaires aient été entendues.

Preuve d’une organisation, Amnesty international, qui de l’aveu de son représentant canadien, Alex Neve, n’entend pas relâcher la pression sur l’ancien locataire de la Maison Blanche.

Preuve surtout d’une diplomatie américaine allant en s’épuisant quant à sa capacité à définir l’agenda des priorités internationales, mais surtout quant à sa capacité à définitivement clore l’une des pages les plus controversées de son histoire.

 

La démarche d’Amnesty bien que n’ayant qu’une infime chance d’aboutir, se chargeant de nous montrer la réalité du déclin américain actuel, ainsi que celle de son comportement ouvertement criminel durant la décennie Bush.

 

Anthony Rigot le 11-10-2011