Amnesty International a jugé bon d’effectuer une mission au Mali dans le but d’avoir une idée sur les violations des droits de l’homme qui auraient pu être commises lors du coup d’état ayant renversé le président Amani Toumani Touré. Amnesty a réussi à obtenir des informations qui incriminent le groupe des putschistes. A la suite d’entretiens confidentiels avec plusieurs détenus de nombreux cas de maltraitances et d’abus sexuels sont signalés par ceux-ci. Depuis le push, les soldats ayant participé au contre-push sont encore enfermés dans des conditions vraiment déplorables. Je ferai part de la suite de mon point de vue sur la situation qui prévaut au mali, le résumé de l’enquête d’Amnesty International.
Maltraitance des corps habillés
Lors de son enquête et de différentes interviews réalisées par Amnesty International, il a été révélé de nombreuses violations des droits de l’homme. Cela est très courant dans ce genre de cas ! On devait s’y attendre, le contraire m’aurait même paru insensé.
Les push opérés par les militaires sont d’une violence inqualifiable même lorsqu’il n’y a pas d’effusion de sang. Lorsqu’ils arrivent à prendre le dessus sur les forces loyales, ils en profitent même pour régler leurs comptes. Et les soldats restés dans les forces loyales subissent des actes inqualifiables. Un cas de maltraitance m’a même été révélé. Les putschistes ont même obligé des soldats à se sodomiser mutuellement. C’est une grave atteinte aux droits de l’homme. Il faudrait que l’Etat malien s’apprête à rendre des comptes. La communauté internationale doit veiller au grain. Nous, Hommes et femmes des médias continueront de parler de toutes les dérives recensées dans cette partie du monde.
Sur la trace des portés disparus
Amnesty a abattu un impressionnant travail dans la recherche des portés disparus. Les putschistes ont même présenté des prisonniers à la télévision que l’on ne retrouve pas jusqu’à ce jour. Peut être ils ont été tués. Ce qui est vraiment dommage, c’est que l’on ne peut pas demander des comptes au capitaine Sanogo à cause de la situation délicate dans laquelle se trouve le mali. J’ai mal pour ce pays. Ce capitaine croyait qu’il pouvait faire mieux mais il a tout simplement enfoncé le Mali dans une situation dramatique. Le nord du pays est maintenant contrôlé par Al-Qaïda et ses ramifications. Ma menace sur l’ouest de l’Afrique est maintenant permanente.