J’ai entamé aujourd’hui une série d’articles sur les jeux vidéo qui ont marqué mon existence. Après Warcraft, c’est maintenant au tour d’un autre jeu mythique que je m’attaque et qui a bercé mon adolescence d’une façon inoubliable, il s’agit de la saga Alone in the dark. Ce jeu est sans conteste l’un des précurseurs d’un genre qui, depuis, est devenu très prisé dans le monde du jeu vidéo, à savoir le survival horror. Ce style de jeu, popularisé notamment par le jeu Résident Evil de Capcom, consiste comme son nom l’indique à survivre dans un milieu ou un univers particulièrement hostile.
Qu’il s’agisse d’une atmosphère fantastique ou d’horreur, la capacité d’immersion de tels jeux est exceptionnelle. C’est donc en 1992 que déboule le jeu Alone in the dark. Produit par une société française de développement, Infogrames, le jeu produit un séisme dans l’univers du jeu vidéo. Il s’agit du tout premier jeu d’aventure horrifique en 3D. La grande force du jeu et ce qui lui a permis d’accéder au statut d’œuvre culte est d’une part l’innovation technique qu’il propose. En effet, c’est la première fois que le joueur peut évoluer dans un environnement entièrement en 3D où l’ensemble des personnages sont représentés en trois dimensions. La qualité de l’animation du jeu, à l’époque, fait l’effet d’une bombe.
Autre grande force du hit d’Infogrames, l’ambiance unique et fortement anxiogène de l’histoire. Dès les premières minutes du jeu, je me rappelle avoir été pris d’un frisson. On se retrouve vraiment dans la peau du détective Edward Carnby, héros qui se retrouve dans une manoir paraissant à première vue abandonné, à première vue seulement.
L’histoire et l’ambiance s’inspire très largement de l’univers littéraire de H.P Lovecraft, auteur mondialement célèbre pour ses romans fantastiques hallucinants. Pour la première fois de l’histoire du jeu vidéo, on a vraiment peur et on ne joue pas tranquille.
Des morts vivants, des fantômes assassins et autres créatures issues du bestiaire lovecratiens viendront tenter de mettre fin à votre aventure de la manière la plus atroce qui soit.
Devant un tel niveau de qualité, les critiques très positives et les nombreux prix qu’a reçu Alone in the Dark en ont rapidement fait une œuvre culte.
Passionné de jeux vidéo, malgré les avancées spectaculaires réalisées dans le domaine de la technologie, je n’éprouve plus tout à fait ce sentiment d’immersion total dans les jeux actuels. La technique l’a emporté sur l’ambiance, la créativité et l’atmosphère.
Alone in the dark demeure donc pour moi l’une des expériences ludiques les plus fortes qu’il m’a été donné de connaître. La saga a fait l’objet de trois suites tout à fait satisfaisantes même si l’effet de surprise n’y était plus et que les concepteurs se sont quelque peu reposé sur le plan technique notamment concernant l’épisode 2 et 3.
Je ferai bien entendu l’impasse sur l’adaptation catastrophique dont a eu droit Alone in the Dark au cinéma et où Christian Slater jouait le rôle d’Edward Carnby. Un souvenir cinématographique très douloureux pour moi.
Alone in the dark mérite pleinement de figurer dans le panthéon des œuvres ludiques ayant marqué plusieurs générations de joueurs.