Que du très lourd ! Les cinq majeurs représentants les deux conférences de la NBA pour le prochain All star game de la Nouvelle-Orléans sont maintenant connus. Peu de surprises mais beaucoup d’attentes après l’annonce des dix titulaires du match le plus prisé de l’année.
C’est sûr il n’y a pas eu beaucoup de surprises à l’annonce officielle des deux cinq majeurs. Comme tous les ans, les meilleurs joueurs de la planète viendront se défier sous les couleurs de la côte Est ou Ouest des Etats-Unis. Et comme tous les ans, les fans ont choisi du talent, du « hype », de l’altitude pour un spectacle assuré.
Pour l’Est, coaché par Doc Rivers et vainqueur l’an passé 122-120, la mène a été donné à Jason Kidd des Nets de New Jersey. Le joueur, spécialiste du triple-double, est né pour jouer ce genre de match. Privilégiant toujours la passe alley-hoop au tir, il n’aura là que l’embarras du choix pour lancer les offrandes. Car sur les ailles, les voltigeurs se nomment Dwayne Wade, champion NBA en 2006, et Lebron James, MVP de la dernière édition des étoiles.
En définitive, on ne peut pas vraiment faire mieux que cette ligne arrière de feu, composée du meilleur meneur de ces dix dernières années et des deux joueurs qui régneront sur la ligue lors des dix prochaines. Côté raquette, l’Est n’a pas à se plaindre non plus. Depuis quelques années, le secteur intérieur représentait la grosse faiblesse de la Conférence mais cette saison, l’avènement du phénoménal Dwight Howard (qui participera aussi au Slam Dunk Contest) et le transfert du futur MVP de la saison Kevin Garnett rempli largement le vide. Howard représente l’avenir de la NBA. A l’image d’un jeune Shaq, il règne, tout en puissance, dans la peinture. Meilleur rebondeur de la saison, très régulier, il joue, à l’heure actuelle, son meilleur basket. Quant à Kevin Garnett, MVP de la saison en 2003, il n’y a plus grand-chose à dire du phénomène. Peut-être le meilleur intérieur de la ligue (avec Duncan) voire de l’histoire. Sait tout faire, veut tout faire, et donc fait tout… et tout ça très bien. Une exception.
Avec un cinq aussi impressionnant, la conf Est ne part pourtant pas forcément favorite tant l’Ouest recèle également de trop de talents. La ligne arrière verra une association unique entre Iverson et Kobe Bryant, anciens ennemis jurés de la finale de 2001. The « answer », le joueur le plus rapide de la ligue, est un monstre. Aucune bague à son palmarès, l’ancien Sixer de Philadelphie est, encore à 31 ans, l’un des tous meilleurs joueurs de la NBA.
Troisième scoreur, il sait aussi faire la part belle à son coéquipier surdoué de Denver Carmelo Anthony, lui aussi titulaire. Iverson aime les all star game et saura mener avec justesse sa troupe de loups affamés. Kobe, lui, est un génie. Un de ces joueurs qu’on ne voit arriver qu’une fois tous les dix ans. Après avoir fait fuir le Shaq de la cité des anges, il semble, cette saison, avoir enfin compris comment faire gagner son équipe. Son talent est immense mais c’est bien en se montrant altruiste qu’il a fait progresser de façon vertigineuse ses jeunes coéquipiers jusqu’à jouer les tous premiers rôles dans la très relevée conférence Ouest. Kobe est très fort, son duel face à Wade promet d’être explosif. Au poste 3, un autre Nugget. Un autre génie. Carmelo Anthony, peut-être le meilleur attaquant de toute la NBA. Shoot extérieur, pénétration, lay-up, dunks… la panoplie du parfait assassin est pleine. L’ancien de Syracuse, malgré un certain penchant pour l’indiscipline, reste une valeur sûre pour les prochaines années. Face à son « meilleur ennemi » Lebron James, les vannes fuseront aussi bien que les paniers.
A l’intérieur, du très classique. Tim Duncan viendra, avec ses shoots avec la planche, rappeler à tous que le style « vieille école » peut encore servir. A ses côtés, le géant chinois Yao Ming, actuellement le meilleur pivot NBA, amènera toute sa classe, son adresse et son style fluide en réponse à la puissance d’Howard. Le coach de l’Ouest n’a, lui, pas encore été désigné.
Vous l’aurez compris, les meilleurs joueurs du monde seront tous réunis pour une fête basket qui s’annonce radieuse. Reste maintenant aux entraîneurs à décider des remplaçants. La fenêtre est encore ouverte pour Tony Parker mais elle semble bien mince…
