Ne pas confondre La Place forte virtuelle avec la Plate forme (bien réelle). L'une fait dans l'art et même dans l'art flou (le Net Art, du fait de la définition des écrans, est parfois flou), l'autre dans le BTP. Si vous avez le catalogue de l'une, vous connaissez la marge que vous prennent les artisans du bâtiment, pour le catalogue de l'autre, ben, c'est à vous de le faire…
Le vrombruissage, néologisme déposé par moi-même (s'en relèvera-t-il ? Allez savoir…) est une chose (du buzz), l'aguichage (teasing) en est une autre. Mélangez (mix) les deux et vous avez les communiqués de La Place forte virtuelle. L'aguichage consiste à dire sans trop énoncer et à suggérer sans trop écrire clairement qu'on va se la jouer grâve. Si on ne se la joue pas assez, on pouffe, et c'est raté. Or donc, La Plate forme (virtuelle) – les parenthèses, c'est un peu comme le eChose (eThing), c'est nouveau, c'est tendance – sera, à Paris, en octobre 2009 (mais ils écrivent « Octobre », cela fait plus rouge, sans doute), un lieu réel. Où ? Allez donc savoir. Il ne faut surtout pas le dire dès à présent, car l'aguichage, générateur de vrombruissage©, est plus efficace ainsi.
« Dès le mois de juin, la programmation de LA PLACE FORTE (ndlr. tout en caps dans le communiqué) sera conclue et cela, nous l'espérons, sur des modèles renouvelés et volontaires. ». Tout l'art du communiqué de presse classique, c'est de fournir un titre conforme aux canons de la presse telle qu'elle se fabrique, un châpo (ou chapeau, mais là, je me la joue) et un ou deux paragraphes qui peuvent être coupés et collés (soit C le texte original, et V la résultante avec l'option « texte Unicode sans formatage », soit sans enrichissement typo, Ctrl étant l'opérande).
Tout l'art du communiqué aguicheur, c'est de fournir un titre zarbi et des paragraphes qu'il faudra absolument réécrire pour retrouver les cinq W dans le chapeau (Qui, Quoi, Comment… et les deux autres W). Aguichez, aguichez, il en restera toujours bien… Il n'en reste souvent rien. Voyez Segway, qui s'est trouvé des concurrents, mais qu'on voit surtout utilisé par des femmes sandwiches (interdites comme leurs homologues masculins à Londres, depuis quelques mois, je crois) sur la voie publique et parfois sur le Tarmac de certains aéroports. Ce véhicule à deux roues parallèles dont le manche est le « guidon » est électrique mais il fut d'abord une formidable opération d'aguichage, digne des Ronds rouges (Elf, Fina et consorts). Segway est à l'International ce que les Ronds rouges furent à la France et à quelques rares pays voisins. Revenons donc, après cette digression nécessaire, à la PLace Forte_Virtuelle (PFV, cela présente un petit air de tête de gondole, je vous dit pas, c'est sommital, top en franglais). Des fois, il n'en reste rien, de la formule aguichage+vrombruissage™, mais au moins, on aura existé un temps, comme lorsque vous proposez un site pour faire rapido des devoirs de maths. Télescopons résolument les champs artistiques C'est cela même. Télescopons. Par le grand bout de la lorgnette, que le Grand Cric me croque ! Il faut être acteur-spectateur et réciproquement pour télescoper : chacun le sait bien. J'en suis à la dixième ligne (chacune compte de 16 à 22 mots), et à 822 signes, soit à plus d'un demi-feuillet lu, et je n'ai toujours pas compris de quoi il s'agissait au juste. Mais comme je suis au cœur de cible (journaleuses et eux spécialisé·e·s dans les arts graphiques et contemporains), je suis aguiché, forcément. C'est efficace en diable… « ON POURRAIT CESSER D'AVOIR PEUR ENSEMBLE ? »
C'est la onzième ligne, tout en caps, mais pas en gras. Mais vu la justif icitte, j'ai passé en gras, cela fait un intertitre comme un autre. Je vous C+V la suite : « On pourrait prendre le risque d’une libération qui ne s’inscrit pas dans une culture rapportée ?
La crise est là pour ça tu crois pas ? Tu cyniques ou tu veux devenir ?
Tu viens ou ok, on laisse le champ artistique se transformer en un vecteur de communication de cette imposture permanente ? Ou devenir le décorum d’une surveillance technologique qui s’accroît jour après jour. Art publicitaire ou art politique ? ». Ah, mais oui, mais oui. On a peut-être défilé ensemble sous une pancarte du président Mao (Ô, président Mao, locomotive rouge lancée à toute vapeur sur les rails du socialisme, tu es le plus gros, tu es le plus beau, mais fait comme Lénine, les soviets plus l'électricité, car l'écologie est en danger !).
On sent que ce sera écologique et gai comme le magazine Actuel était technologique et rigolo. Surtout ‘etc’. Ton réel tout long. Et en grandes largeurs. Ah, belle figure de style. Tu fais des phrases longues, embirlificotées, et là, tu casses. Court, incisif. En plus, un peu rétro, genre L'Express du début des années 1970. C'est de « Vincent Elka & Matthieu Recarte ». Avec les guilles simples sans espaces autour d'&c. et l'esperluette entre les deux noms. Là, les guilles françaises doubles chevrons, autour de l'intertitre, je m'en suis dispensé. Effet de contamination. Qui dit contamination dit dissémination. Non point des troupes sur un territoire trop vaste, mais des messages sur des territoires en rapport avec le massage. Bien joué ! En plus, j'y suis allé, sur le site de La Place forte (virtuelle) ou de LA PLACE FORTE_VIRTUELLE. C'est par là… J'ai cliqué sur la flèche, je me suis retrouvé à [ LA PLACE FORTE ] et Candidat{e. Là, respect, Vincent et Matthieu, j'avoue être épaté. Pour moi, votre truc, il le fait. D'ailleurs, c'est fait ! Description : La Place forte virtuelle sera un lieu artistique francophone en ligne avant d'être un espace parisien. En fait, c'est déjà un lieu en ligne depuis tout début juin 2009. Mots-clés (ou clefs, tags) : Place forte virtuelle, art, arts, espace scénique, exposition, expositions, expo, expos, Vincent Elka, Matthieu Recarte, Paris, Internet, actualité, actu, actus, laplaceforte.org