De plus en plus de grands groupes orientent leur stratégie vers un mode de consommation durable. Leur implication dans des combats ponctuels permet à ces groupes d’illustrer leur engagement de fond en faveur de l’environnement. L’année dernière, c’est l’huile de palme qui avait provoqué la conversion de certains grands noms de l’agroalimentaire.
L’huile de palme avait envahit l’agroalimentaire pour des raisons économiques : moins chères que l’huile de colza, de soja ou de tournesol, elle conférait également une texture plus croustillante aux produits et facilitait leur conservation. L’équation rêvée pour le secteur de l’agroalimentaire qui en a fait un usage immodéré.
Puis l’on s’est rendu compte que le recours à l’huile de palme, si elle constituait un ingrédient moins cher, restait néanmoins une solution de court terme incompatible avec les nouvelles exigences du développement durable. Responsable d’une hausse de la mortalité des populations occidentales liées aux maladies cardio-vasculaires, elle nécessitait également de planter des palmiers, asséchant des milliers d’hectares de terres. Une menace supplémentaire pour les forêts et la biodiversité de pays entiers.
Les associations liées à la protection de l’environnement avaient effectué un gros travail de sensibilisation des consommateurs et des producteurs ce qui avait poussé de grands groupes, dont Nestlé, Casino ou encore BurgerKing, à changer leur mode de production.
En 2010, Casino s’était en effet engagé à faire disparaître de ses produits l’huile de palme en la remplaçant par l’huile de colza ou de tournesol. Cet engagement s’inscrit dans la continuité du groupe qui depuis 2006 souhaite faire de la consommation responsable une constituante de son identité. Il a donc lancé son programme Casino Avenir, outil d’aide à l’identification des produits pour accompagner le consommateur dans sa démarche de consommation responsable.