En 2020, les industries manufacturières représentaient 11 % du PIB français, parmi ces 11 %, les industries agroalimentaires pesaient 15 %. Deuxième pays européen derrière l’Allemagne en termes de chiffres d’affaires, la France mise sur un secteur agroalimentaire de qualité avec notamment plusieurs labels tels que : Label rouge, AOC/AOP, STG, IGP, IG et AB. Cependant, malgré une croissance en hausse pour 2021, les industries agroalimentaires se trouvent aujourd’hui confrontées à de nombreux défis, tant sur le long que sur le court terme. Des enjeux environnementaux, à la crise énergétique, en passant par l’attractivité des métiers du secteur, l’agroalimentaire est dans l’obligation de trouver des solutions afin d’assurer sa pérennité.
Le secteur agroalimentaire : véritable fer de lance du tissu économique français
En France, les industries agroalimentaires sont représentées par plus de 16 000 entreprises et emploient près de 440 000 salariés. Le secteur présente une extraordinaire diversité puisqu’il compte des multinationales implantées dans le monde entier tout en étant composé à 98 % de TPE/PME réparti comme suit : 81 % de microentreprises (moins de 10 salariés) et 17 % de PME (10 à 249 salariés). Selon le dernier état des lieux du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, “Panorama des Industries Agroalimentaires – Édition 2022”, en 2019, les 16 431 entreprises du secteur ont réalisé un chiffre d’affaires (hors taxe) de 197,5 milliards d’euros. Ce sont les entreprises de taille intermédiaire (de 250 à 5 000 salariés) et les grandes entreprises (plus de 5 000 salariés), qui réalisent 84 % du chiffre d’affaires et 92 % du CA à l’exportation.
La main d’œuvre du secteur de l’agroalimentaire se concentre principalement sur cinq régions : Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire et Ile-de-France. Autres disparités du secteur : certaines productions sont plus prépondérantes que d’autres. C’est notamment le cas des produits laitiers qui sont le premier contributeur au chiffre d’affaires de l’industrie agroalimentaire avec 41,3 milliards d’euros, soit 21 % du CA. Suivent, juste derrière, le secteur de la viande et des préparations à base de viande (36,2 milliards d’euros, soit 18 % du CA) et la fabrication de boisson (32,3 milliards d’euros, soit 16 % du CA). À noter que la France est le deuxième pays européen après l’Allemagne en termes de chiffre d’affaires pour l’agroalimentaire. En effet, les exploitations agricoles françaises produisent 18 % de la production globale de l’UE, pour un total de 687 milliards d’euros en 2020.
Une industrie face à d’importants défis
En 2021, le chiffre d’affaires du secteur agroalimentaire a connu une hausse de 7,8 % sur une année, après une baisse de 1,4 % en 2020. Cette augmentation est le résultat combiné de la hausse du volume de production (+ 2,9 % en 2021 vs. – 1,6 % en 2020) et de la hausse des prix (+ 2,1 % en 2021 vs. + 0,2 % en 2020). Cependant, malgré une bonne santé l’année dernière, l’industrie agroalimentaire, véritable poids lourd de l’industrie française, doit aujourd’hui relever plusieurs défis :
- Sociétaux : réduction du gaspillage, solidarité et éthique, RSE, bien-être animal, etc.
- Environnementaux : durabilité et respect de l’environnement, changement climatique, etc.
- Économiques : modernisation des outils industriels, prix des aliments, revenus des agriculteurs, attractivité de l’emploi, etc.
- Technologiques : qualité et traçabilité, outils numériques, etc.
En outre, l’attractivité du secteur agroalimentaire est actuellement mise à mal. En effet, la filière se trouve confrontée à des difficultés de recrutement inédites apparues lors de la crise du COVID-19 et exacerbée par la situation économique actuelle. Les départements DRH des entreprises se voient contraints de plancher sur des éléments souvent délaissés jusqu’à présent, tels que le développement des compétences, la rémunération des agriculteurs, la santé au travail, ou encore le développement de l’apprentissage.
De plus, le secteur est également confronté à la crise économique et énergétique. C’est la double peine pour la filière : la chaine d’approvisionnement est difficile à assurer en raison d’un manque de personnel et des matières premières difficilement accessibles. Par exemple, les œufs manquent en raison de la grippe aviaire et le prix du blé s’est envolé à cause de la guerre en Ukraine et de récoltes moyennes l’an dernier en France. Le coût de l’énergie pèse aussi lourdement sur le secteur. En effet, l’énergie représente environ 3 % du compte d’exploitation de la filière agroalimentaire, vu à la hausse en raison de l’inflation, cela représente 9 à 12 % selon Guillaume Blanloeil, président de l’Association régionale des industries agroalimentaires et dirigeant de la marque de ravioles Saint-Jean. Une différence que les entreprises encaissent pour le moment, cependant la situation n’est pas viable à long terme.
Adequancy et le management de transition : catalyseurs de changement
Malgré les défis à relever, le secteur de l’agroalimentaire a de belles perspectives devant lui et notamment sur le marché du bio. Ce dernier a connu une véritable explosion durant le COVID-19 après plusieurs années d’une belle croissance : 15 à 20 % par an depuis cinq ans environ. Bien que ces produits ce soient pas privilégiés en temps de crise et que le bio a connu une baisse de la consommation de 10 à 15 % cette année, Guillaume Blanloeil affirme que le marché du bio a encore ses plus belles années devant lui. Une perspective soutenue par l’État puisque ce dernier a décidé d’accorder au secteur une dotation de 5 millions d’euros en 2023 : Fonds Avenir Bio.
C’est dans un tel contexte de renouvellement et de challenges qu’Adequancy intervient. La plateforme spécialiste du management de transition propose un accès à des profils experts avec un accompagnement humain. En proposant une solution efficace, économique et rentable, Adequancy se positionne en véritable vecteur de solutions. Une recette qui plait puisque la plateforme a enregistré une augmentation des missions en management de transition de 30 % pour l’année 2022, pour une durée moyenne de 9 mois. En outre, une augmentation de 88,7 % de nouveaux utilisateurs au premier semestre de 2022 a été enregistrée. Cas concret : Adequancy est intervenu avec succès auprès d’un leader mondial du secteur de l’agroalimentaire dans le cadre du remplacement d’un responsable de maintenance. L’objectif ? Assurer le maintien du poste après la démission du titulaire et garantir la forte montée en cadence du site de production dans une usine 3.0 ultra-robotisée.