Agriculture en Côte d’Ivoire : l’anacardier, le nouvel or des régions de savane

 

 

Les populations du centre et du nord de la Côte d’Ivoire très travailleurs mais handicapés par la nature, peuvent désormais se réjouir. Une plante dénommée anacardier fait aujourd’hui le bonheur des originaires de ces deux régions qui ne possèdent pas de forêts comme le sud ou l’ouest du pays.  Et chacun des habitants de ces zones de savane de la Côte d’Ivoire veut avoir son champ d’anacardier afin d’assurer son avenir et celui de sa famille.

 

De Béoumi à Korhogo en passant par Bouaké, tous ne jurent plus que par cette plante productrice de noix de cajou. Les plantations se multiplient dans les villages du nord et du centre de la Côte d’Ivoire car jeunes comme vieux ne veulent pas passer à côté de cette très belle opportunité de se faire des revenus substantiels.  Ceux qui ont des terres vierges défrichent des hectares pour planter de l’anacardier dans l’espoir que dans quelques années, ils jouiront des retombées financières de leurs efforts. Cette plante dont la culture a commencé timidement dans ces deux régions est devenue la plus populaire et la plus convoitée.  Ainsi, les jeunes de ces zones de la Côte d’Ivoire qui chaque année se rendaient dans les localités de production de cacao et de café pour se faire un peu d’argent, ne sont plus tellement motivés par de telles aventures. Ils peuvent trouver chez eux ce qu’ils vont  chercher à des centaines de kilomètres grâce à l’anacardier.   Par conséquent, cette plante contribue à réduire l’exode entre les régions des savanes et les autres parties du pays.

Avec  un prix d’achat d’environ 300 FCFA le kilogramme, l’anacardier a considérablement transformé la vie de plusieurs milliers de jeunes dans les régions de savanes de la Côte d’Ivoire. Au cours d’un voyage récemment effectué dans ma ville d’origine, j’ai pu constater le changement du niveau de vie des jeunes de mon village.  Cette plante ne fait pas seulement le bonheur des seuls producteurs. Ceux qui ne possèdent pas de terre tirent également profit de l’anacardier. En effet, l’usine de traitement construite à Bouaké emploie plus de 2400 personnes.