L’éducation nationale en mal…
Ca y est, encore une agression ! Ce coup-ci c’est un jeune garçon de 13 ans qui a agressé son professeur avec un couteau.
Bah ce genre d’évènement devient tellement banal que quand on le lit on est surpris non pas que ce soit à la une d’un journal mais que cela ne figure pas dans la catégorie "divers" dans un encadré.
Reprenons l’histoire des premiers articles parus :
Ce jeune (présumé coupable) aurait été puni car il n’aurait pas rendu un travail à faire. En conséquence il aurait attendu le lendemain dans une salle avant de l’agresser. Les jours du professeur ne sont pas en danger semble t’il, une cellule psychologique a été mise en place pour les enfants, parents et professeurs du collège et le jeune a été remis entre les mains de la brigade des mineurs.
On peut quand même mettre l’accent sur les décisions prises par le directeur du collège, qui sans minimiser les actes ne les aggrave pas non plus. Il remplit bien son rôle de directeur en étant le relais des valeurs morales de la société et reste neutre dans ce qui se passe.
Au vu de ces premiers éléments, on peut donc dire que cette agression n’était pas spontanée chez un jeune réputé violent sitôt la punition, mais préméditée chez un jeune pressentit calme…Les jeunes d’aujourd’hui deviendraient-ils donc dangereux à ce point ?
Est-ce la frustration de la punition ou bien y avait-il d’autres circonstances qui « justifieraient » une telle agression ?
Dans le premier cas, la frustration, sans revenir à une idée de l’école des années 50 des questions sont à se poser :
Est-ce le fruit d’une éducation devenue trop laxiste ou trop protectionniste des enfants ?
Les enfants ne sont ils pas trop surprotégés de la frustration d’une punition ?
Les valeurs morales telle que le respect de l’autorité, des enseignants sont-elles inculquées convenablement aux enfants ?
Dans le second cas, des circonstances supplémentaires ce qui n’est pas impossible, à savoir peut être de la pression morale, des injures, quolibets menaces ou autres…ce sera également au système scolaire de se remettre en question.
Par contre, la chose risible des articles que j’ai pu lire en ligne, je cite :
"C'est un acte isolé mais dans une situation qui se dégrade partout, on manque de moyens humains pour soutenir les enseignants", a déclaré à l'AFP la secrétaire de l'association, Joëlle Duschesne.
Je suis absolument d’accord avec cette personne, la situation se dégrade partout, et ce n’est pas si nouveau d’un sens car les agressions physiques et verbales ne datent pas de 4 ou 5 ans.
Mais le plus risible dans cette situation : c’est « On manque de moyens humains pour soutenir les professeurs ».
Très sincèrement, quels moyens humains manquaient ils qui auraient pu empêcher cet évènement ? Un vigile derrière chaque élève et chaque professeur ? Des détecteurs de métaux ? Des fouilles systématiques des enfants et de leurs affaires ? Une étude psychiatrique pour déterminer un facteur de risque criminel pour chaque élève ?
On m’a déjà reproché de parler sans savoir mais là c’était idiot de sortir cet argument. A la rigueur oui, le moyen qu’il manque parfois c’est le soutien des parents, et là on en revient à se demander si effectivement, les valeurs de respect de l’enseignement sont inculquées correctement ou si les jeunes d’aujourd’hui sont devenus intolérants à la frustration.
Le monde éducatif est en mal, jusqu’au jour ou ce sera le professeur qui sera en tort de donner des devoirs et de les ramasser.
C’est un peu caricaturé mais écoutez le sketch de Jean Dell : « L’instituteur ».