Agissons, consignons !!!

 

Depuis quelques années, nous entendons parler de plus en plus des changements que notre planète est en train de subir. Malencontreusement, tous ces changements ne sont pas bénéfiques au bien-être de la Terre, ils sont plutôt extrêmement néfastes et ce, peut-être plus que nous pouvons le penser. Il y a de ces changements pour lesquels nous n’avons aucun pouvoir, contre lesquels nous ne pouvons lutter. Cependant, il y en a plusieurs qui, malheureusement, sont totalement causés par nos gestes et pour lesquels il serait temps de se questionner et d’agir sérieusement avant de détruire complètement cette belle planète bleue.

 

L’activité humaine est la cause d’une panoplie de désastres qui se produisent sur cette terre. En effet, au cours des années antérieures, l’être humain a su développer et adopter diverses habitudes de vie qui, année après année, causent de plus en plus de tort et ce, peut-être même sans savoir l’effet destructeur qu’elles peuvent avoir envers la planète. De mon point de vue, il serait temps de montrer le vrai monstre que nous sommes en train de créer et ce, en raison de notre égoïsme. C’est-à-dire par le fait que nous ne pensons seulement qu’à notre bien-être, sans se soucier du tort que cela peut causer à notre environnement et aux êtres vivants qui nous entourent. Dans les lignes qui suivront, je démontrerai un bel exemple de ce que l’activité humaine peut causer.

 

Depuis quelque temps, nous entendons un peu plus parler, mais définitivement pas encore assez, du nouveau "continent" situé dans le Nord-est du Pacifique, plus précisément entre la Californie et Hawaï, qui ne cesse de s’agrandir en superficie jour après jour. Cependant, ce "continent" n’a absolument rien à voir avec les autres continents qui constituent cette planète. Il s’agit plutôt d’un site qui regroupe les déchets produits par les activités humaines et tous les déchets déversés dans l’océan Pacifique qui sont acheminés par les courants marins jusqu’à cet endroit. Il y a également les déchets produits par les littoraux et les navires qui flottent durant plusieurs années avant d’arrêter leur course dans cette marre de déchets. On nomme également ce site la "Grande plaque de déchets du Pacifique" ou " Great Pacific Garbage Patch " (GPGP), qui à nos jours, possède une superficie, de 3,43 millions de km², ce qui représente environ un tiers de la superficie de l’Europe. De plus, il est approximé que ce continent totalise environ un poids de 3,5 millions de tonnes de déchets.

 

Lorsqu’on porte une attention particulière aux images désastreuses de ce que nous, les humains, avons causé, on remarque systématiquement que le plastique est la substance que l’on retrouve en plus grande quantité sur le GPGP. Plus précisément, il constitue 90% des déchets qui flottent sur cet océan. Selon le programme des Nations Unies pour l’environnement, on mentionnait en 2006 qu’on retrouvait en moyenne 18 500 morceaux de plastique par km² sur une profondeur de 30 mètres. De plus, un phénomène est d’autant plus exécrable, il s’agit du fait qu’à certains endroits on retrouve une quantité de plastique de six fois supérieure à celle du plancton qui est le premier élément essentiel à la vie dans les océans. Donc, il est facile de déduire que nous faisons face à un gigantesque problème qui ne cesse d’augmenter sur l’échelle de la gravité.

 

Chaque année, 100 millions de tonnes de plastique sont produites et sur ces 100 millions de tonnes, 10% terminent leur vie dans les océans. N’est-ce pas assez troublant? Ce n’est pas tout! De tous les contenants de plastique que l’on retrouve sur cette plaque de déchets, on ne voit que 30% de ce qu’elle contient réellement, car on dit que 70 % de ces contenants qui se retrouvent en mer coulent tandis que l’autre partie flotte et se laisse emporter par les courants marins. Fréquemment, plusieurs animaux marins tels les tortues et les oiseaux marins vivant à proximité de cette mer de déchets, perdent la vie en raison des nombreuses quantités de plastique que l’on retrouve dans leur état naturel. En effet, ces animaux marins tentent de subvenir à leurs besoins par la biais de la nourriture, mais le problème est que sur ce site la quantité de déchets est de loin supérieure à celle des poissons ou à d’autres animaux étant une source d’approvisionnement pour ces derniers. Donc, ces prédateurs se nourrissent et nourrissent leurs petits à l’aide des morceaux de plastique qui inondent ces eaux et ce, peut-être même sans s’en rendre compte. Récemment, certaines photos sont apparues sur internet démontrant l’intérieur d’un albatros décédé à cause des quantités énormes de plastique ingurgitées. En effet, la photo représente un albatros ouvert en deux parties où on y voit parfaitement son estomac bourré de capsules de bouteilles et de toutes autres sortes de déchets autant répugnants les uns des autres. Mais encore, l’histoire de la tortue qui, lors de son jeune âge vivait à proximité du GPGP, s’est accidentellement infiltré dans un anneau de métal et s’est développé jusqu’à l’âge adulte à l’intérieur de celle-ci est d’autant plus horrifiante. Donc, tout au long de sa vie, elle a été complètement difforme en raison de son coincement dans l’anneau. Mais, tout cela sans parler des nombreux animaux morts étouffés, car par mégarde, ils avaient avalés un morceau de plastique qu’ils ont été incapables de rejeter par la suite. Voici plusieurs histoires d’horreur qui portent à réfléchir longuement.

 

Par ailleurs, comme mentionné précédemment, le plastique est la source principale de cette mer de déchets, par contre, les bouteilles de plastique occupent une grande partie de tout le pourcentage de plastique qu’elle englobe. Depuis quelques années, l’eau embouteillée ne cesse d’augmenter en popularité, car les gens la décrivent comme étant une source de consommation très pratique et par le fait même qu’il est possible d’en avoir en réserve à chaque instant. De plus, plusieurs personnes mentionnent préférer de loin le goût de l’eau embouteillée à celui du goût de l’eau provenant du robinet ou encore, certains croient que l’eau embouteillée est meilleure pour la santé et plus sécuritaire pour l’être humain comparativement à toutes autres sources. Cependant, rien de tout cela n’a pu être prouvé, car peu importe la ressource utilisée, elle doit satisfaire aux normes de santé et de sécurité émises par le gouvernement. Saviez-vous que 25 % des marques d’eau embouteillée au Canada proviennent à l’origine du robinet? Voilà un fait extrêmement bouleversant, car cette eau que l’on paye environ 5000 fois plus chère est la même que celle qui coule dans notre tuyauterie à la maison. Même si l’eau embouteillée comble la satisfaction personnelle des gens, elle est extrêmement nocive pour la planète. Le cas de la "Grande plaque de déchets du Pacifique" est un très bon exemple pour résumer la gravité de ces gestes.

 

Selon une étude publiée par l’Earth Policy Institute aux États-Unis en 2004, il y aurait environ 154 millions de litres d’eau en bouteille qui auraient été consommés, comparativement à 98 millions en 1999. On parle ici d’une augmentation de 57% en si peu de temps. Donc je vous laisse analyser la situation qui se produit présentement à l’heure où l’on se parle en cette année 2010. Comme mentionné ci-haut, l’eau en bouteille n’est pas nécessairement plus saine que l’eau du robinet. Par contre, son coût de fabrication est plusieurs milliers de fois plus élevé, car il en coûtera cher pour le gouvernement pour l’énergie qui sera utilisée pour sa fabrication, ensuite pour les livraisons dans divers endroits de la planète et finalement, lorsque le tout sera recyclé. De plus sa fabrication est véritablement polluante pour l’environnement, car elle rejette une quantité incroyable de polluants atmosphériques. Prenons par exemple le fait que pour fabriquer environ 17 bouteilles de 1,5 litres, cela entraine environ 40 grammes d’hydrocarbures, de 25 grammes d’oxydes de soufre, de 18 grammes de monoxyde de carbone, de 20 grammes d’oxydes d’azote et de 2,3 kilogrammes de dioxyde de carbone dans l’air. Tous ces gaz sans exception, ont un effet négatif sur le climat, soit de manière directe ou indirecte. C’est paradoxal tout cela, car à chaque jour ou presque, on entend des gens se plaindre du coût du pétrole, mais si l’on s’arrête un instant et que l’on pense à tous les coûts déboursés pour subvenir à la fabrication des contenants en plastique, on aurait tout autant de raisons de se plaindre. En effet, un litre d’eau est le résultat d’environ 2,50$, ce qui dépasse de loin le prix de la source quotidienne de plaintes. N’est-ce pas quelque chose à laquelle nous devrions nous attarder beaucoup plus sérieusement?

Même si l’eau est une ressource essentielle à notre bien-être, à notre survie, il existe tout de même plusieurs moyens pour l’exploiter et la consommer de manière saine à la fois pour l’environnement et pour les êtres vivants de cette terre. La surconsommation d’eau embouteillée augmente à une vitesse incroyable et nous devons agir le plus rapidement possible. Nous avons la chance, dans notre province d’avoir de l’eau à profusion et à la portée de la main, alors pourquoi ne pas l’utiliser quand on sait à quel point les pays défavorisés mourraient d’envie d’avoir la chance que l’on possède.

 

MON POINT DE VUE

 

Qui n’a pas rêvé d’une planète où il fera bon vivre pour ses enfants et ses petits-enfants ?

Dans quelques années, ce sera à mon tour de mettre au monde ma progéniture et je n’éprouve pas une envie particulière de les laisser, eux et leurs enfants, vivre sur une planète comme celle que nous sommes en train de produire, de créer. Je n’ai pas envie que dans 15 ans, ils m’approchent en me demandant pour quelles raisons je n’ai pas agi afin de tenter d’améliorer le sort du monde et de la planète alors que plusieurs sources me le permettaient, c’est-à-dire des sources qui me permettaient d’exprimer mes frustrations, mes réflexions, mes angoisses et mes peurs envers ce qui est en train de se produire.

 

Il y a quelque temps, je suis tombé par hasard sur une nouvelle montrant des images de la "Grande plaque de déchets du Pacifique" et cela ma énormément troublé. Ne sachant vraiment trop de quoi il s’agissait et de où cela pouvait provenir, j’ai décidé de poursuivre des recherches afin d’en apprendre davantage à ce sujet. Au cours de mes recherches, je fût très surprise de constater tous les dégâts que l’activité humaine était en train de produire. Au début, je n’en croyais pas mes yeux, mais avec les temps, j’ai bel et bien dû me rendre à l’évidence; nous sommes en train de créer un monstre. Suite à maintes et maintes observations des images de cette situation, je fût également très étonnée de remarquer l’innombrable présence des contenants en plastique, mais plus précisément de la quantité abondante de bouteilles d’eau que l’on peut retrouver sur ce site.

 

Une question ne cesse de me trotter dans la tête depuis que j’ai fait cette découverte. Comment se fait-il que nous ayons peu ou jamais entendu parler de ce problème dans les journaux et à la télévision? Ce "continent" ne s’est pas produit du jour au lendemain, alors je ne comprends pourquoi personne n’est réellement au courant de cette situation. J’ai parlé à plusieurs personnes de mon entourage, et la majorité de ceux-ci m’ont répondu qu’ils n’avaient jamais entendu parler de cette histoire. Je trouve particulier le fait que les médias ne se bousculent pas pour nous parler d’un problème d’une aussi grande importance. Prenons par exemple la victoire du septième match des Canadiens de Montréal lors de la première série. Pendant plusieurs jours consécutifs les médias nous ont bombardé du même "stock", nous avons entendu les mêmes propos à maintes reprises, on nous a présenté plusieurs fois par jour les mêmes images et on nous a parlé à quel point il s’agissait d’un événement extraordinaire. Mais qu’en est-il du fait que nous sommes en train de noyer notre océan de déchets, que plusieurs animaux meurent fréquemment en raison de notre inconscience et que nous sommes en train de laisser en héritage à notre descendance une planète qui un jour ne sera peut-être même plus viable? Voilà plusieurs situations qui portent à réfléchir. Qu’adviendra-t-il si nous continuons de penser qu’à notre petite personne en tenant pour acquis que nos propres et seuls petits gestes ne changeront rien de toute manière? Je ne peux pas prédire ce qu’il adviendra mais je peux aisément dire ce qu’il advient; toutes les personnes qui ont eu la réflexion mentionnée précédemment, sont le résultat de ce qu’est une partie de l’océan Pacifique.

 

 

 

Rassurez-vous ! Il n’est peut-être pas trop tard pour agir. Il existe plusieurs solutions qui pourraient nous aider à retrouver une planète saine. Pour ma part, je crois qu’il serait intéressant que le gouvernement établisse une loi sur la consignation des bouteilles d’eau en plastique. Je suis convaincue que cette action pourrait être bénéfique, car on aurait droit à un renouvèlement de chaque bouteille d’eau utilisée. De plus, cela aurait pour but de punir, en un certain sens, les consommateurs de bouteilles d’eau. En effet, si le consommateur décide de ne pas rapporter les bouteilles d’eau à la suite de leur utilisation, et bien c’est lui qui se verra pénalisé étant donné qu’il ne récupérera pas l’argent déboursé pour la consignation lors de l’achat. De plus, je crois que les gens feraient plus attention de ne pas laisser les bouteilles trainer un peu partout, car ils garderaient en tête l’argent qu’ils perdent lorsqu’ils posent un geste de la sorte. Subséquemment, il pourrait être intéressant non pas de seulement consigner les bouteilles mais de les taxer également. Prenons par exemple le fait que le gouvernement ait imposé un système de taxes sur le salaire que gagnent les travailleurs. On parle ici d’un phénomène étrange, car le gouvernement retire une partie de l’argent à des gens qui posent un geste bien pour la société, soit de travailler. Alors pourquoi on ne réduirait pas cette taxe qu’on leur impose obligatoirement à la place d’en imposer une sur des gestes qui nuisent et qui détruisent l’environnement, comme par exemple l’achat de bouteilles d’eau en plastique. Réduire la taxe des gestes favorables à la société afin d’augmenter celle des gestes néfastes qui nuisent à l’environnement. N’est-ce pas une solution juste et valable? Qu’y a-t-il de difficile dans le fait de prendre un thermos, une bouteille en métal ou en plastique acheter au magasin et de la remplir à chaque fois que c’est nécessaire? Est-ce un exercice trop demandant? Ce ne sont peut-être que des petits gestes, mais si tout le monde décide de mettre la main à la pâte, ce serait un très grand geste pour l’humanité. Le simple fait d’utiliser une seule bouteille et de la remplir au besoin serait un grand pas pour l’humanité et nous y verrions plusieurs changements sur le plan positif.

 

 

Ensuite, tant qu’à y être, pourquoi ne pas taxer toutes les sortes de contenants composés de plastique. Lorsqu’on s’arrête quelques instants et que l’on prend bien le temps de penser aux matières qui composent les contenants que nous avons à la maison, on remarque que le plastique vient au premier rang et ce, avec une bien belle avance. Nous n’avons qu’à penser aux plats tuppperware, aux plats de yaourt, de crème glacée, de margarine ou encore à certains bocaux tels ceux pour le beurre d’arachides ou le nutella par exemple, et bien plus encore. Nous sommes surencombrées de plastique et nous devons diminuer la fréquence à laquelle la société consomme cette matière destructrice pour l’environnement.

 

Au cours de derniers temps, nous avons entendu beaucoup de débats portant sur le fait qu’il fallait trouver des solutions contre l’obésité. Plusieurs solutions sont sorties du lot et l’une d’entre elles m’a plutôt intéressée. On a pensé installer un système de taxes sur les boissons gazeuses de tout genre afin de lutter contre l’obésité. Le fait qu’une taxe serait instaurée insisterait peut-être les gens à diminuer leur consommation quotidienne, hebdomadaire, mensuelle de ces boissons destructrices pour le corps humain. Je suis parfaitement convaincue que ce plan serait, sous tous les points, extrêmement bénéfique. Alors, pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas avec les bouteilles d’eau? Ce sont là des solutions toutes plus accessibles les unes que les autres. Pour ma part, cela fait quelque temps que je ne consomme plus d’eau embouteillée. Mon prochain objectif est de faire connaître à mon entourage les ravages que peut faire une simple bouteille d’eau en plastique, afin de les sensibiliser eux aussi à renier cette sorte de consommation. Moi, je fais ce que je peux pour tenter d’améliorer le sort de cette planète, mais je crois et croirai toujours que chacun de nous doit fournir sa part d’efforts !!!