Presque tous les spécialistes s’accorderaient sur le fait qu’en Afrique Sub-saharienne, plus de 80 % des jeunes sont au chômage. Et, en dépit de tout ce qui se raconte dans les discours officiels, la situation va de mal en pis. Si dans certains pays on pointe du doigt la non-qualification de ces derniers, dans des pays tels que le Gabon, le Cameroun, le Nigeria, la Côte d’Ivoire et dans une certaine mesure le Sénégal, tel n’est pas le cas. Car dans ces pays, on trouve des offres de formations n’ayant parfois rien à envier à celles que proposent les grandes écoles européenne et même américaines.

D’ailleurs, plusieurs ingénieurs et médecins formés dans ces pays n’éprouvent généralement aucune difficulté à se trouver un emploi dans les pays dits développés. Alors que sur place ils sont abandonnés à leur triste sort.

Une fois formés, plusieurs de ces jeunes n’hésitent pas à s’investir dans l’informel, pour subsister. Mais là aussi, depuis quelques années, même se lancer dans l’informel devient une tâche tout aussi bien  ardue. Car pour le faire, non seulement il faut réunir un petit capital de départ, mais aussi s’arranger à supporter les caprices de certains fonctionnaires véreux.

Pour s’en sortir dans un tel environnement, les jeunes africains se sont donc tournés vers des domaines à priori plus faciles, mais économiquement bien rentables tels que la musique et le sport. Car ici, il suffit juste d’avoir un talent, et surtout d’accepter de se faire exploiter dans ses débuts.

La musique a en ces dernières années fait plusieurs multimillionnaires dans de nombreux pays africains à l’instar du Nigéria, du Congo, du Cameroun, et surtout la Côte d’Ivoire qui est depuis quelques temps la capitale de la musique africaine. En dépit du phénomène de piratage de disques très en vogue ici, ces artistes parviennent avec leurs concerts et « farotages » à joindre très facilement les deux bouts.

Nettement plus « difficile » que la musique, le sport est cette autre activité qui a permis à de nombreux jeunes chômeurs africains de toucher leur premier million. Cependant, il convient  de reconnaitre que seul le football est celui qui rapporte le mieux et qui « emploi » le plus de jeunes. Plus loin, la plus part des jeunes qui émergent dans ce domaines parviennent très facilement à obtenir des visas pour les pays développés.

On se rend donc à l’évidence que la musique et le sport sont devenu au fil des années pour les jeunes africains la voie la plus sûre pour conduire aux millions. Une situation qui fait croire aujourd’hui à certains africains qu’il serait nettement  mieux pour un enfant d’aller s’inscrire dans une école de football, plutôt que dans une faculté de droit, d’ingénierie, de sciences…