Malgré la libération de leurs collègues mineurs arrêtés injustement, lors de leur grève récente qui a tourné au vinaigre, avec une trentaine de morts en leur sein, suite à la descente musclée de la police sud-africaine le 16 Août 2012, les mineurs de Marikana n’ont toujours pas repris le chemin du travail.

Il faut rappeler d’emblée que la raison qui a poussé les mineurs sud-africains à se mettre en  grève était d’ordre salarial. Ils ne comprenaient pas pourquoi ils avaient un si faible salaire comparativement à leurs chefs dont la rémunération était trois fois supérieure à la leur, alors que c’est eux qui abattaient 90 % des travaux effectués dans les mines mortelles.

Comme le stipule l’Article 23 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, et nous le citons : « Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale », les grévistes sud-africains n’avaient pas aussi tort d’utiliser comme mode de revendication  la grève. Mais, malheureusement, en réponse à cette méthode légale de protestation sociale, les policiers sud-africains ont usé de leurs armes, endeuillant des familles !!!

L’Afrique du Sud du troisième millénaire, doit dépoussiérer les lois iniques  du temps de l’apartheid afin de se conformer aux lois les plus humaines. Cet incident regrettable et antique  qui vient de s’y passer  n’honore pas le gouvernement de Jacob Zuma.

Il faut que les mineurs sud-africains retrouvent l’entièreté de leurs droits dans le domaine du droit du travail. Ajouter un plus à leurs salaires comme ils le demandent, n’est pas une provocation mais un droit.

De tout temps, le salaire des ouvriers a toujours été dérisoire. Beaucoup de mineurs sont morts à la tâche dans les tunnels caractérisant ce travail très harassant. S’il faut encore que l’Etat Sud-Africain, par le canal de sa police, vienne encore les tuer, cela en ajoute à leur désarroi !

Une fois de plus, il faut que le Président Jacob Zuma se penche sur leur cas dans l’optique de l’équilibrage social.

Constant Ory.