En début de semaines en Afghanistan, au moins deux écoles fréquentées par des filles ont été les victimes d'attaques au gaz. Lundi, ce sont 61 écolières qui ont dû être hospitalisées alors qu'elles souffraient de maux de tête et de violentes nausées. Mardi, ce sont 84 jeunes filles qui ont été hospitalisées pour les mêmes raisons, et les médecins sont persuadés qu'elles ont été empoisonnées à l'aide de gaz de combat.

Plusieurs échantillons sanguins ont été prélevés et envoyés à Kaboul pour analyse. Heureusement, l'état des écolières est stationnaire et leurs jours ne semblent pas en danger.

Si ces attaques n'ont pas été revendiquées, il est certain qu'elles ont été perpétrées par les taliban ou par des extrémistes islamistes qui leur sont proches.

En effet, lorsqu'ils étaient au pouvoir à Kaboul, les taliban avaient interdit la scolarisation des filles et depuis leur chute en 2001 ils ont toujours lutté pour l'empêcher. On se souvient d'ailleurs avec indignation des attaques à l'acide qu'ils avaient menées dans le sud du pays contre les écolières, attaques qui avaient suscité une critique unanime de la communauté internationale.

Ainsi, il semblerait que les taliban aient trouvé un nouveau moyen de s'en prendre aux jeunes filles, moyen aussi horrible que le précédent qui annonce une nouvelle campagne visant à terroriser les populations et à interdire aux filles l'accès à l'éducation scolaire.

Il est à craindre que, comme en Irak, les forces internationales même si elles parviennent à freiner les attaques terroristes contre les écoles ne puissent empêcher les effets délétères des menaces perpétrées par les taliban, forçant des milliers de femmes et de jeunes filles à abandonner leurs études et leurs métiers.

On se demande sincèrement pourquoi les extrémistes islamistes ont tellement peur des femmes. Peut-être parce qu'ils craignent qu'elles soient, comme le disait la chanson, « l'avenir de l'homme » ?