Hier, on apprenait que le rapport de l’inspection générale de la Police concernant l’affaire Merah venait d’être rendu public. Ainsi Manuel Valls, notre Ministre de l’intérieur vient de relever les "défaillances" objectives qui jalonnent l’ensemble du dossier.
Rappel des faits.
Au mois de mars dernier, une série de meurtres perpétrée à Toulouse et Montauban dans le sud secoue l’ensemble de la France. On déplore le décès de sept personnes dont trois militaires et quatre civils (un adulte et trois enfants dans une école juive).
Après enquête, il s’avère que le principal suspect se prénomme Mohammed Mehra, il est âgé de vingt trois ans seulement. L’interpellation du suspect fut prévue pour le mercredi 21 mars 2012 à un peu plus de trois heures du matin. L’opération aura durée plus de trente heures. De longues heures durant lesquelles Mohammed Mehra aurait expliqué ses actes et ne formulait aucun remords. L’assaut final fut entreprit à 11 heures 30. Mohammed Mehra tenta de s’échapper, blessa deux policiers et fut tué de plusieurs balles.
Déjà, à ce moment, Christian Prouteau s’étonnait que le RAID n’est pas réussi à interpeller un seul homme…
Quoi qu’il en soit, Manuel Valls souligne son incompréhension quant à la surveillance de Mohammed Mehra, prétendu sous surveillance depuis 2006 par la DCRI. La menace qu’il représentait pour la société n’a pas été suffisamment prise au sérieux…
Dans le rapport, il est mentionné ceci :
"Les défaillances "échappent à l’erreur humaine caractérisée" mais tiennent à "la conjonction d’omissions et d’erreurs d’appréciation, à des problèmes de pilotage et d’organisation des services et à des cloisonnements encore très présents entre renseignements intérieur, police judiciaire et sécurité publique".
Toute cette histoire n’aurait probablement pas eut lieu si les services de police avaient mieux communiqués. En effet, aucun relais, aucun dialogue entre la sécurité extérieure et intérieure n’est mentionné dans le rapport. De plus, l’appartement de Mohammed Mehra ne faisait pas état d’une surveillance, ce qui est fort étonnant si l’on considère que les services étaient au courant du rapprochement entre le meurtrier et un groupe d’islamiste radicaux qui développaient une filière de candidats au Djihad interpellés en 2009.
Manuel Valls a demandé que ce rapport soit rendu public afin d’éviter à l’avenir que ce type de situation ne se réitère. Des mesures vont être mises en place afin de lutter efficacement face à la mutation des menaces terroristes.
Pensez vous que rendre public ce dossier si sensible soit bénéfique? Pour ma part, je pense que cela ne va servir qu’à rouvrir des plait profondes…