Pas de quatrième suspect pour l'instant.

 Une partie de la presse reprend l'information parue dans la manchette du "24 horas", quotidien portugais. Selon ce dernier Michaela Walczuch aurait été placée sous le statut d'arguida après qu'un témoin, dont nous avons déjà parlé, ait affirmé l'avoir vue avec une petite fille blonde deux jours après la disparition de Madeleine. Cette information est démentie aujourd'hui.

Le "24 Horas" affirme détenir l'information de maître Pagarete Francisco lui même. Or ce dernier dément formellement avoir tenu de tels propos "C'est faux! Je n'ai jamais parlé d'un quatrième suspect et je n'ai jamais dit au 24 Horas que Michaela Walczuch avait été désignée arguida ! Seuls, mon client, Robert Murat et les parents McCann sont arguidos dans ce dossier".

La police portugaise dément également ces informations via un porte parole qui a déclaré qu'il n'avait aucune information au sujet d'un placement officiel sous statut d'arguida de Michaela Walczuch.

Vers une accusation ?

 Alors que les lettres rogatoires sont, enfin, parties, hier en fin d'après midi, et suivront la procédure habituelle via Eurojust avant d'arriver sur le bureau des homologues britanniques de la PJ portugaise, la presse portugaise avance que les derniers résultats d'analyse ne laissent pas de place aux doutes.

L'hypothèse selon laquelle les échantillons d'ADN relevés pourraient appartenir ou avoir été contaminés par les jumeaux Sean et Amélie a été vérifiée et toutes les analyses ont été faites en double, au Portugal et en Angleterre. Différents échantillons ont été relevés à des moments différents, en mai et en août par les spécialistes du laboratoire de la police scientifique ainsi que par les spécialistes de l'institut de Médecine Légale.

Cette hypothèse a été écartée.

Par contre, ces analyses ont déterminé que Gerry était bien le papa de Madeleine balayant ainsi les affirmations du même "24 horas" quelques mois plutôt! C'est ainsi que, selon la presse portugaise, l'enquête va se conclure par une accusation formelle contre les parents McCann. Lorsque l'enquête sera terminée et les accusations clairement définies, le dossier devrait être envoyé au Royaume-Uni où les accusés seront jugés devant un tribunal britannique.

Cependant une condamnation des parents nous semble, dans l'état actuel des choses, peu probable. En effet, un principe de droit dans nos pays démocratiques veut que le doute doit toujours bénéficier à l'accusé. Or sans cadavre ou sans aveux formels des parents, leurs avocats n'auront pas de difficultés majeures à établir le doute. Toutefois, les dernières preuves réunies par la PJ pourraient faire pencher la balance du côté de l'accusation.  

Selon la presse portugaise, ce ne serait pas seulement le fait d'avoir trouvé des vestiges coïncidant avec l'ADN de Madeleine qui les conduits à croire que cette dernière est décédée. Ce sont aussi les lieux où ils ont été relevés qui permettent à la police de reconstituer ce qui ce serait arrivé à l'enfant durant la nuit du 03 mai ainsi que durant les jours suivant.