Affaire DSK : et si c’était la gauche qui en profite ?

Au moment où les férus de complot en tout genre, lancent des accusations à peine voilées sur une possible implication  de Nicholas Sarkozy  dans cette affaire, soulignant même que ce dernier avait remis en 2006 la légion d’honneur au chef  de la police de New York chargé de mener l’enquête, je me pose plutôt une autre question, celle de savoir si ce n’est pas la gauche qui au final profitera de cette saga digne d’un blockbuster sorti tout droit d’un studio Hollywoodien.

Même le premier ministre russe  Vladimir Poutine y est allé de ses dires, estimant que cette affaire ne serait pas exactement comme celle relatée dans  les médias et qu’il doit y avoir, (à demi mots bien entendu) quelque chose de louche derrière tout ça. Les dés sont jetés et comme toujours c’est sur le président français que revient la palme du premier suspect. A vrai dire, on n’est pas trop étonné, vu que même le bébé de Carla, selon certains, entre dans une logique de communication présidentielle pour les élections de 2012. Au plus bas dans les sondages, avec un bilan presque nul (bon il y’a quand même des cotés positifs), on sait que Nicholas est prêt à tout pour se faire réélire. Même à piéger DSK ??

Pour ma part je dis que non. Non pas qu’il ne soit pas capable de le faire, mais plutôt qu’il n’a rien fait concernant cette histoire de viol. Tout d’abord Nicholas Sarkozy aurait il un intérêt dans cette  histoire ? Je crois que non et c’est même un avantage stratégique qu’il vient de perdre. Car cette carte de l’homme à femmes qu’est DSK aurait pu servir lors de la campagne présidentielle.  Donc cette histoire de légion d’honneur est juste une coïncidence.  Nicholas Sarkozy aime l’Amérique et donner une quelconque médaille à une personnalité américaine est juste quelque chose d’assez exaltant.

De deux choses, l’une. Soit cette histoire est révélée pendant les primaires socialistes, et auquel cas DSK, décrédibilisé ne verra même pas l’investiture de son parti, soit plutôt pendant la campagne présidentielle et ce qui permettrait à Nicholas Sarkozy, candidat naturel et plus proche des français de briguer une deuxième fois le quinquennat à l’Elysée.

Après l’invective de Anne Mansouret  contre DSK sur France 2, elle-même candidate à l’investiture socialiste, le jour même de l’arrestation de ce dernier, nul doute qu’on n’aurait  pas laissé DSK sortir des primaires sans faire allusion à son goût pour le luxe et pour les femmes. Et pourquoi même n’encouragerait elle pas sa fille à ce moment précis de porter plainte contre le favoris des sondages ? DSK l’avait prévue et il était sûr que ses frasques allaient revenir sur le devant de la scène, pronostiquant lui-même que les gens dans l’ombre sont entrain  déjà de se préparer pour l’abattre. Mais ce qu’il n a pas prévue, ce que le coup de grâce ne viendrait pas par Paris mais plutôt par New York.

Soit alors DSK est plébiscité lors des primaires, soit il est recalé pour défaut d’image .Un président qui ne peut se contrôler, c’est quand même une mauvaise image pour la république. On a toujours en tête les le cas de Clinton. Un président de gauche ou un candidat de gauche mouillé dans ce genre d’affaires ne ferait qu’entacher l’image du parti socialiste déjà écornée.

Ou dans un autre scénario, cette irrépressible lubricité n’est alors dévoilée qu’au moment de la campagne présidentielle. Auquel cas, c’est à Nicholas Sarkozy de se frotter les mains et d’attendre sagement une victoire offerte sur un plateau. Et  c’est là où je voulais en venir en affirmant que finalement, c’est Sarkozy le perdant et que le candidat de gauche contre qui il va devoir se battre ne lui faciliterait pas autant la tâche.

Que DSK soit coupable ou non, le véritable perdant dans cette histoire est la France. Elle est perdante sur tous les fronts. D’abord parce que ce scandale touche l’image d’un pays dont le réseau diplomatique est le deuxième au monde derrière celui des USA. Cette affaire met en outre en exergue le mystère de la vie politique française (cette tradition du silence et bien d’autres). Combien de résolutions de 1973 (qui a permis l’opération contre la Libye) seraient elles nécessaires pour compenser ces dommages ?  

3 réflexions sur « Affaire DSK : et si c’était la gauche qui en profite ? »

  1. Surtout après ces petites phrases « humour corrézien » de J. Chirac à l’attention de F. Hollande!
    Un message vers Sarko……
    Combien vont prendre cela pour de l’argent comptant?

  2. On sait depuis toujours qu’entre Sarko et Chirac-Villepain, c’est je t’aime moi non plus.
    Mais c’est sur que Sarkozy lui ne va pas aimer cette blague aussi corrèzienne soit elle.
    Pour ma part, j’aime à penser que c’est un message que les français, ceux de droite y compris, ne veulent plus d’une solution sarkozyste pour 2012.

  3. [b]Je pense aussi cela Intelo.
    J. Chirac a préparé un beau socle à la candidature aux primaires à F. Hollande et offre avec un message fort aux socialistes déboussolés de la perte de DSK, un candidat tout à fait honorable.
    Des pontes pro DSK en conviennent si j’en crois les retours médiatisés.[/b]

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