Selon Boeing, Lockheed Martin et Gulstream Aerospace, le X-54 pourrait relier Londres à Sidney en quatre heures (cinq fois moins qu’actuellement), à près de deux fois la vitesse du défunt Concorde.
Ce dernier, trop gourmand en carburant, et surtout fort bruyant, n’avait pas été un réel succès commercial.
Là, il est question, en utilisant des ailes très fines, une dérive courbe évoquant un peu la disposition des ailes d’un biplan, et des matériaux très légers, d’éviter les fameux « bangs » des passages du mur du son et d’optimiser le mieux possible la consommation.
Mais il n’est pas sûr que cet appareil, tout comme celui conçu virtuellement au MIT et à Stanford, puisse embarquer de nombreux passagers. Son fuselage est bien trop effilé pour cela. Mais le Concorde, dont les vingt exemplaires ont fini leur carrière en novembre 2003, après un tragique accident à Gonesse, n’a jamais vraiment été boudé par les passagers, qu’ils soient fortunés ou employés de grosses ou prospères entreprises.
D’autres maquettes de prototypes seront sans doute révélées à Farnborough, dont celle d’un avion supersonique d’Aerion SBJ qui pourrait embarquer une douzaine de passagers.
De son côté, l’an dernier, EADS avait dévoilé son projet de Zehst (Zero Emission Hypersonic Transportation), une sorte de fusée monoplan au profil similaire à celui du Concorde, propulsé par une paire de moteurs utilisant du biocarburant. Croisant dans la stratosphère, ce Zehst serait réservé à des liaisons à fort grande distance. Ce qui ne serait pas forcément le cas pour les autres projets, adaptables à des liaisons moyen-courrier.
Quoi qu’il en soit, les Concorde et les Tupolev Tu-144 (« clône » soviétique du Concorde), peu fiables (seulement 55 vols réguliers avec passagers), auront sans doute des successeurs. Quand ? Les paris sont ouverts.