Moins d'une journée après qu'EMI ait annoncé l'ouverture de son catalogue à des musique numériques exempts de DRM (protection anticopie), deux des principaux concurrents français annoncent leur intention d'emboîter le pas à iTunes. VirginMega.fr et FnacMusic.com, qui proposent déjà plusieurs centaines de milliers de titres issus des labels indépendants au format MP3, assurent qu'elles mettront dès que possible le catalogue d'EMI en ligne sur leurs propres services.

On peut déjà remarquer la toute puissance d'Apple qui semble mener la danse en matière de mp3 vendus en ligne (pour infos il ont prôné les drm tout le monde a suivi idem aujourd'hui)

Les deux acteurs français ne sont pas encore en mesure de préciser les modalités de cette commercialisation mais assurent que les conditions de vente devraient être très proches de celles annoncées par Apple hier au sujet de son iTunes Store.

En clair il faudra quand meme repasser par la caisse pour obtenir les morceaux (dûment acheter) sans DRM

Julien Ulrich, directeur général de VirginMega.fr, nous explique par exemple que le format MP3 est à l'étude sur son service, au moins pour la partie pop/rock du catalogue d'EMI. La mise en ligne devrait intervenir sous peu donc vers le mois de mai.

Le déploiement de cette nouvelle offre ne peut être instantané dans la mesure où les plateformes de vente en ligne doivent réimporter les titres fournis par EMI, les réencoder et adapter leurs sites pour leur permettre de proposer ces nouveautés. A priori, VirginMega devrait par défaut, comme iTunes, les albums complets sans DRM, à un tarif similaire à celui pratiqué actuellement pour les versions protégées.

Le mouvement amorcé par EMI constitue un réel bond en avant et pourrait faire des émules parmi les autres maisons de disque qui reconnaissent désormais ouvertement mener des expérimentations en matière de musique sans DRM. Se révèlera-t-il toutefois suffisant pour enrayer le piratage et donner au marché de la musique numérique le regain de souffle auquel il aspire ?

Car il serait futile de croire que les majors font ca pour le bien des clients , ils sont partis d'un principe simple : qui dit DRM dit généralement incompatibilité entre la concurrence et vu que les ipod sont majoritaires, ça ne le fait pas. Ensuite nombreux sont ceux à avoir des baladeurs/clé usb ne lisant pas les DRM et donc des consommateurs à conquérir. Enfin pourquoi investir des sommes faramineuse dans des protections qui durent moins d'une semaine .

Pour Julien Ulrich (directeur général de VirginMega.fr ), ce premier pas est une étape importante, mais n'aura guère d'effets durables s'il n'est pas accompagné d'autres mesures destinées à accompagner les tendances du marché. Il évoque par exemple une nécessaire baisse de prix des titres du catalogue, afin de faciliter l'acte d'achat, et l'indispensable prise de position des pouvoirs publics qui se doivent d'expliciter la distinction entre ce qui est légal et ce qui ne l'est pas.

Copie privée, loi DADVSI, marchandisation de la musique et condamnations pour l'exemple contribuent à entretenir un flou artistique grâce auquel de nombreux internautes se sentent en droit de télécharger en toute impunité des contenus auxquels ils n'accordent plus la moindre valeur.