La Chine en déficit commercial en février

 

C’est le plus fort déficit commercial mensuel de ces dix dernières années. Il s’établit aux alentours de 24 milliards d’euros en février. Ce sont les importations qui plombent le résultat. On s’attendait à une hausse de 27% par rapport à février 2011, elles ont finalement augmenté de 39,6%. Elles sont particulièrement élevées pour les produits en provenance de l’Europe et des Etats-Unis. Pour le gouvernement chinois, ces chiffres ne sont pas inquiétants dans la mesure où les congés du nouvel an lunaire ont entraîné une fermeture de beaucoup d’entreprises, à cheval entre janvier et février. De plus, la hausse des importations peut s’expliquer par une augmentation des stocks, les entreprises anticipant la hausse des cours des matières premières. Les exportations quant à elles, ont enregistré leur plus faible croissance mensuelle depuis le milieu des années 1990. Elles n’ont augmenté que de 18,4%. La Chine devrait connaître une croissance largement positive, aux alentours de 8% pour le premier trimestre contre 8,9% pour le dernier trimestre de l’année dernière. Cela paraît énorme mais la Chine connaît actuellement un ralentissement de sa croissance économique.

 

Chine et Russie contre la taxe carbone

 

Louis Gallois, le patron d’EADS, s’inquiète des représailles qu’envisagent la Chine et la Russie concernant la taxe carbone. Le Danemark, qui préside les 27 en ce moment, ne veut absolument pas entendre parler d’une quelconque suppression d’une taxe censée lutter contre le réchauffement climatique. De nombreux pays comme les Etats-Unis, l’Inde, mais surtout la Chine et la Russie ne veulent pas, ou plus, payer cette taxe. La Russie pourrait décider de restreindre la fréquence de vols sur la Sibérie. Or, ce sont uniquement des compagnies européennes qui empruntent cette zone. Les vols pourraient alors être allongés de deux heures, au moins. Ces pays estiment se placer du point de vue des consommateurs car ils pensent que cette taxe induit une hausse du prix des billets, payée par le consommateur. La Commission Européenne juge cette hausse très faible, de l’ordre de deux euros pour un billet vers la Chine.

 

 

L’échange de dette, un événement de crédit

 

L’International Swaps and Derivatives Association (Isad) a rendu sa décision publique ce week-end. Ses représentants estiment que l’échange de dette organisé avec les créanciers du privés est un événement de crédit. Par conséquence, la Grèce devra verser les primes aux propriétaires des Credit Default Swap (CDS), ces équivalents des contrats d’assurance dans le monde du crédit. La somme s’élèverait autour de 2,5 milliards d’euros. Cet échange de dette prévoit une perte de 53% de la valeur des anciens titres, une perte qui passe à 73% et net si l’on tient compte des taux d’intérêt futurs. L’échange permettra d’effacer plus de 100 milliards de dette. La participation a été massive, de l’ordre de 95,7% si l’on prend en compte l’activation des Clauses d’Action collective (Cac). Ces versements de primes ne sont pas excessifs étant donné que les investisseurs ne perdent pas la totalité de la valeur de leur titre.