Accord pour Dexma, la filiale de Dexia
Après plusieurs semaines de tergiversation et de tractations, un accord a été conclu concernant la société de financement aux collectivités locales Dexma, la filiale de Dexia. En octobre dernier, la Caisse des Dépôts et Conciliations (CDC), premier artisan et actionnaire du plan de sauvetage de la banque franco-belge en 2008, avait proposé d’acquérir 65% du capital de Dexma. Mais le portefeuille de prêts, évalué à 70 milliards d’euros, s’est avéré beaucoup plus toxique et coûteux que prévu. Pour limiter les risques, la CDC avait émis la possibilité d’une nationalisation. D’abord rejetée, cette proposition est finalement celle retenue par toutes les parties liées aux discussions. L’Etat Français, la CDC et le Dexia Credit Local prendront chacun 31,67% du capital de Dexma, les 5% restants étant réservés comme prévu à la Banque Postale. La reprise de Dexma est évaluée à 380 millions d’euros et se fait dans le cadre du démantèlement de Dexia. Des sources proches du dossier ont indiqué que la part de la Banque Postale allait monter au fil des années au détriment de celle du Dexia Credit Local qui aura tendance à diminuer. Cet accord n’a pas été confirmé officiellement mais il s’avérait de plus de plus en urgent. On estime que 10 à 12 milliards d’euros manqueront cette année aux collectivités locales pour réaliser leurs projets d’investissement, les banques étant très réticentes à les financer du fait de la crise financière et des nouvelles contraintes réglementaires. Dexia est née en 1996 de la fusion entre le Credit Local de France et le Crédit communal Belge. Le groupe se lance alors dans une suite d’acquisitions comme Denizbank en Turquie ou Crediop en Italie. Son erreur aura été de se lancer dans l’aventure du sauvetage de Financial Security Assurance, le géant américain du rehaussement du crédit des obligations municipales en 2001. Dexia se retrouve alors avec un bilan plombé d’actifs toxiques, qu’aggravera la crise des subprimes en 2008. La réduction du bilan ne suffira pas, et Dexia souffre du manque de financement. Le démantèlement est alors décidé.
La BCE ne modifie pas ses taux directeurs
Comme attendu, la Banque Centrale Européenne (BCE) a décidé de laisser ses taux directeurs à l’issue d’une réunion ce jeudi. Le taux de refinancement reste à 1,00%, celui de la facilité de dépôt à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%. Beaucoup de spécialistes estiment que, malgré les signes conjoncturels de stabilisation, la BCE diminuera ses taux, déjà à un plus bas historique, et ce dès le mois de mars. L’institution européenne s’apprête le 29 février à procéder à de nouveaux prêts à 3ans aux banques. La première opération de ce type en décembre avait permis d’injecter 489 milliards d’euros sans le système bancaire dans le but d’aider les banques à respecter les règles de financement, couvrir toutes leurs échéances, de réduire leur bilan, et d’acheter de la dette souveraine. La BCE souhaite également que les établissements de moyenne voire de petite dimension puisse accéder à ces financements dans l’objectif de relancer le crédit aux entreprises et aux particuliers quitte à accepter des garanties de qualité moindre et à prendre des risques. On annonce que plus de 500 milliards d’euros pourraient cette fois-ci être prêtés.
Nouveau service de Cloud par Google
Le géant américain Google serait sur le point de lancer un nouveau service de Cloud servant à stocker en ligne toutes sortes de contenus, photos comme vidéos. Le nom de l’opération serait "Google Drive". Cette dernière était attendu depuis près de cinq ans et c’est donc sans surprise que Google va enfin se lancer. Ce service permettrait de sauvegarder documents, chansons, images , vidéos dans les "nuages" (d’où "Cloud", nuage en anglais), c’est-à-dire sur des serveurs administrés par Google. L’objectif est de permettre aux clients de pouvoir travailler sur le même contenu sur plusieurs supports différents comme les ordinateurs, téléphones portables ou encore les tablettes. Le service est annoncé comme gratuit jusqu’à une certaine capacité de stockage. Mais la concurrence sera rude. Amazon, Apple et surtout Dropbox proposent déjà la même chose. Cette dernière vaudrait actuellement plus de 4 milliards de dollars.
En bref, Nicolas Sarkozy a confirmé lors d’une visite à Fessenheim que le site nucléaire le plus ancien du parc français continuerait à être exploité. François Hollande s’engage à sa fermeture dans le but de diminuer la part du nucléaire dans la production d’énergie en France de 50 à 75 % d’ici 2025.
En parlant d’électricité, un nouveau record de consommation a été battu mercredi soir à 101 700 megawatts. Les prix de l’électricité ont alors atteint des sommets frôlant les 2 000 euros le magawattheure, soit 10 fois le prix habituel en hiver.
Enfin, Renault a fait polémique aujourd’hui en annonçant l’inauguration d’un site de production à Tanger, au Maroc. Dans un contexte où la lutte contre les délocalisations se fait de plus en plus ressentir, Renault a tenté de justifier son choix en affirmant que chaque véhicule produit rapportera 800 euros à la France.