La Chine engluée avec ses PME

 

Les PME chinoises représentent 60% des entreprises, 50% des recettes fiscales et 80% de l’emploi. Très endettées, elles menacent la croissance chinoise qui risque déjà de connaître un sérieux ralentissement en 2012. Par conséquent, la Chine tente de venir à leur secours en assurant leur flux de crédit. Le problème, c’est que s’est développé une technique d’octroi de crédits par garanties, extrêmement vicieuse, et qui pourrait mal tourner. Les PME, très endettées, obtiennent des liquidités en posant comme garanties des actifs d’autres entreprises, pas forcément en meilleure santé financière. Ce système est censé assurer leur solvabilité et permet aux banques d’atteindre les objectifs fixés par Pékin, d’autant plus que la banque centrale a récemment injecté plus d’un milliard de yuans pour relancer le crédit. Au lieu de cela, les spécialistes craignent que la faillite d’une entreprise provoque une réaction en chaîne d’insolvabilités chez ses partenaires. Avec obligatoirement des conséquences sur les banques et sur la croissance.

 

 

La réforme de l’ISF se précise

 

Alors que la contribution exceptionnelle sur la fortune rapportera 1,3 milliard d’euros en 2012, portant à 5,7 milliards les recettes sur l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le gouvernement veut passer la vitesse supérieure. Avec en arrière-pensée l’avertissement du Conseil Constitutionnel, qui en validant la contribution exceptionnelle, avait formulé l’idée qu’un rétablissement de l’ancien barème (7 tranches allant jusqu’à 1,8%) devait s’accompagner d’un plafonnement pour éviter tout effet confiscatoire. Pour éviter ce plafonnement, le gouvernement Ayraut n’envisage plus de rétablir le seuil de 800 000 euros de revenus, mais bien de le laisser à 1,3 million d’euros. En contrepartie, la taxation ne se ferait plus par pallier mais serait une moyenne du patrimoine de l’individu. Les grosses fortunes peuvent respirer, et le gouvernement oublier toute forme de plafonnement. Néanmoins, il envisage aussi la suppression ou la modification de certaines niches fiscales. Aujourd’hui, 70 niches sur environ 500 concernent l’ISF. Plusieurs d’entre elles sont dans le viseur comme celle de l’investissement dans les PME ou celle sur les enfants à charges. Les biens professionnels pourraient entrer dans l’assiette de calcul de l’impôt, ce qui serait une première.

 

L’AIE ouverte pour les réserves stratégiques

 

Alors qu’elle y était opposée il y a encore quelques semaines, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) aurait changé d’avis concernant le recours aux réserves stratégiques de pétrole pour lutter contre la flambée des prix après des discussions avec les Etats-Unis. Les prix du brut ont augmenté de 30% depuis le mois de juin, en grande partie à cause de l’embargo iranien.Un recours aux stocks équivalent à celui de 2011, soit 60 millions de barils, pourrait être décidé. La demande mondiale s’élève à 89 millions de barils par jour. Par ailleurs, l’Arabie Saoudite a été consultée. Le premier exportateur mondial de pétrole (et deuxième producteur derrière la Russie) ne pense pas que l’utilisation des stocks soit nécessaire mais a indiqué que la décision devait être prise par les pays consommateurs.