Retrouvez l’actualité économique de ce lundi de Pentecôte.

 

 

Le Japon relève ses perspectives de croissance

 

Le Japon a revu en hausse lundi ses perspectives économiques, des signes de reprise des exportations et de la production manufacturière tendant à confirmer l’impact positif de la politique du Premier ministre Shinzo Abe sur la croissance. La politique monétaire de soutien massif à la croissance appelée Abenomics en référence au nom du premier ministre commencerait à porter ses fruits.La semaine dernière, le gouvernement nippon a annoncé une croissance de 0,9% au premier trimestre après six mois de contraction économique. Le moral des investisseurs japonais s’est amélioré pour le sixième mois consécutif selon une enquête menée par Reuters. Le pays cherche à tout prix à se sortir d’une situation de déflation qui dure depuis environ 15 ans. Dans cete optique, la BoJ (Bank of Japan) a injecté 1 400 milliards de dollars dans l’économie sur deux ans, ce qui a eu pour conséquence de faire baisser la valeur du yen à son plus bas niveau face au dollar depuis quatre ans et demi et de faire exploser de 70% les cours de Bourse depuis novembre. Certains spécialistes s’inquiètent des conséquences sur le prix des importations mais le gouvernement a cherché à rassurer les investisseurs. Le ministre de l’économie Akira Amari a annoncé que certains prix à la consommation commençaient à augmenter. Shinzo Abe espère créer un cercle vertueux pour la consommation, l’investissement et l’emploi nippons, qui permettra à terme à l’économie japonaise de retrouver sa vigueur. Dans le même temps, il tente également de convaincre les investisseurs qu’à long terme, le Japon devra maîtriser sa dette publique, qui représente actuellement plus du double du PIB annuel du pays, un record parmi les pays avancés. Mais selon un rapport commandé par le ministre des finances, rien ne garantit que les investisseurs locaux continueront d’acheter de la dette souveraine. La récente envolée des cours de la Bourse sont dus à la confiance des investisseurs étrangers sur la politique japonaise. Mais les obligations d’Etat, détenues à 90%par des japonais, n’ont que peu réagi au programme de rachats d’actifs de la BoJ. le rapport souligne la nécessité que ces obligations soient toujours considérées comme des actifs non risqués.

 

BNP Paribas va devoir rembourser des frais de gestion

 

C’est en tout cas ce qui semble se dessiner même si la banque refuse à l’heure actuelle une telle éventualité. Des épargnants floués réclament pourtant le remboursement des frais de gestion liés à un produit de placement financer destiné aux particuliers, nommé Garantie Star 8. Ce fonds commun de placement lancé en 2001 promettait aux souscripteurs leur capital initial garanti augmenté d’une plus-value au bout de 8 ans si l’épargnant laissait ses économies sur le placement un temps donné. Au final, certains épargnants qui ont fait confiance à BNP Paribas, ont accusé une perte de capital. La banque avait déjà eu affaire à une telle histoire en janvier dernier avec un autre produit, le Jet 3 qui avait fait perdre 10% de leur capital de départ aux investisseurs. BNP avait coupé court au scandale en s’acquittant du remboursement des frais de gestion des clients concernés, soit environ 10 millions d’euros pour quelques 5 700 personnes. C’est au moins ce qui est demandé pour les clients de Garantie Star 8.

 

En bref

 

Après un premier échec de partenariat sur le marché asiatique il y a quatre ans, Danone a annoncé un investissement de 325 millions d’euros dans un rapprochement avec le géant chinois China Mengniu Dairy. Le marché du yaourt en Chine, estimé à deux milliards d’euros, devrait plus que doubler d’ici 5 ans, et le groupe Danone, qui réalisé déjà 6% de son chiffre d’affaires en Chine, ne veut pas rater une telle opportunité d’expansion.

 

Aux Etats-Unis, républicains et démocrates ne se sont toujours pas mis d’accord sur la refonte du système fiscal américain, la réduction des dépenses de l’Etat et sur la réforme de la protection sociale. Des signes laissent penser qu’une telle éventualité a même diminué. Le gouvernement américain est aujourd’hui davantage préoccupé par l’affaire touchant l’Internal Revenue Service (IRS), le fisc américain, accusé par la presse d’avoir ciblé ces dernières années des groupes conservateurs, comme les "Tea Party", en matière de contrôle des demandes d’exonérations fiscales. De plus, les prévisions de déficit pour 2013 sont meilleures que prévu, à 4% du PIB fin 2013, et même 2,1% d’ici 2014-2015, ce qui a réduit la pression sur les élus. Le compromis entre des républicains fervents des réductions des dépenses, et les démocrates qui réclament des augmentations d’impôts, n’interviendra pas de si tôt.