L’actualité économique est surtout marquée par la situation en Grèce ce samedi.

 

 

La Grèce demande la solidarité

Alors que la coalition gouvernementale s’est mis d’accord sur de nouvelles mesures d’austérité, la pagaille s’est un peu répandue en Grèce. Le premier ministre Grec, Lucas Papademos, a appellé à la solidarité même si de toute façon, les nouvelles réformes devraient être adoptées au parlement ce dimanche, étant donné que son parti possède une écrasante au parlement. Et cela même si six membres du gouvernement ont d’ores et déjà démissionné en guise de protestions contre la série de mesures d’austérité que prévoit ce nouveau plan voulu par les bailleurs de fonds européens et la troïka (UE, FMI, BCE) en vue du prochain plan de sauvetage de 130 milliards d’euros auxquels pourront se rajouter 15 milliards pour aider les banques grecques à faire face à leur décote qu’elles devront subir sur leurs titres de dette souveraine. Les réformes n’ont pas été totalement annoncées mais on sait qu’elles prévoient une nouvelle réduction des dépenses publiques de l’ordre de 3,3 milliards d’euros. Pour la financer, une réduction du salaire minimum de plus de 20% est fortement pressentie. Des mesures forcément impopulaires qui ont déclenché la colère des deux principaux syndicats du privé et du public qui avaient appelé à une grève générale vendredi et samedi.

Le déficit commercial des USA se creuse en décembre

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi les chiffres de leur déficit commercial. Ce dernier s’est creusé plus qu’attendu lors du dernier mois de l’année. Les exportations ont augmenté en décembre (0,7%) mais beaucoup moins que les importations (1,3%), atteignant leur plus haut niveau depuis juillet 2008, le résultat de l’accélération de la croissance américaine. Le déficit commercial s’élève ainsi à 48,8 milliards de dollars en décembre contre 47,1 (chiffre révisé) en novembre. Sur l’ensemble 2011, le déficit commercial des Etats-Unis a augmenté de 11,6% à 558 milliards de dollars, un record depuis 2008. Les exportations ont progressé de 14,5%, dépassant pour la première fois les 2 100 milliards de dollars. Barack Obama est en passe dé réussir son objectif de doublement des exportations sur cinq ans. Néanmoins, le pétrole et l’automobile atteignent leur haut niveau d’importations depuis 2008 et 2007 respectivement. Le déficit commercial avec la Chine s’accentue en atteignant un nouveau record en 2011 de 295,5 milliards de dollars. Les exportations vers la Chine ont décollé de 13,1% l’an dernier, mais les importations restent encore très élevées (+ 9,4 %) dans un contexte dans lequel les Etats-Unis reprochent à la Chine de maintenir une sous-évaluation de sa monnaie pour favoriser les exportations. Enfin, le déficit avec l’UE et le Canada se sont eux aussi creusés à 99,2 milliards et 35,6 milliards de dollars respectivement. 

Les investisseurs reviennent vers le risque

L’incroyable contraction des taux et l’apaisement des marchés depuis début 2012 pourrait se poursuivre pendant encore quelques semaines au moins selon certains spécialistes. Ce retour vers les actifs risqués a permis notamment aux taux des pays périphériques de la zone euro de chuter. C’est le cas surtout de l’Italie dont le taux à 10 ans a baissé de 1,7% par rapport à novembre, stagnant à 5,6%  mais aussi de l’Espagne (-1,35% pour le taux à 10 ans). L’autre conséquence se trouve sur le marché de la dette bancaire. Quasiment fermé au cours du second semestre 2011, les taux se sont considérablement contractés depuis le début de l’année. Le marché primaire a également retrouvé des couleurs, au point d’accueillir de nouveau des établissements financiers italiens et espagnols. Cette volonté de revenir sur les actifs risqués n’a cependant pas fait disparaître la notion de sécurité. Les actifs à faible niveau de risque sont toujours bien au chaud, comme le Bund allemand à 10 ans qui a oscillé ces dernières semaines entre 1,79 et 2%. Beaucoup estiment que la première opération de financement de la BCE est pour beaucoup dans ce renouveau des marchés, permettant aux banques d’éviter une crise de liquidités. La seconde, prévue le 29 février, pourrait en intensifier les effets. Certains spécialistes préfèrent quand même être prudents. Des tensions entre le couple franco-allemand peuvent toujours apparaître, l’échéance des élections présidentielles en France peuvent changer la donne et la gouvernance, encore absente, de l’euro s’avère aussi être un risque non négligeable.