« La violence politique est excusée, voire justifiée dès lors que les assassins peuvent être assimilés à des révolutionnaires ou à des progressistes » : tel est le constat dressé par Frédéric Valandré, qui, dans son essai : « Justice : Mise en examen »(1), s'en prend à « toutes celles et à tous ceux , qui », à ses yeux, « mettent la justice en accusation, cherchant toujours des excuses à celles et ceux qui transgressent les lois ! ».
Ayant obtenu son Baccalauréat littéraire, Frédéric Valandré a fait toutes ses études en histoire – DEUG, licence, maîtrise, DEA, pour, enfin, soutenir sa thèse de doctorat à l'Université de Versailles – Saint Quentin en Yvelines.
On sent déjà, chez cet homme de 33 ans, qui a quitté les bancs universitaires en septembre 2007, un souci permanent face à la vérité qui doit être de mise dans la diffusion de l'information. En effet, son essai : « France Intox », paru en juin 2006 aux Éditions Underbahn, parle de cette désinformation qui existe dans notre Pays. Très vite, il est confronté à cette désinformation qui peut apparaître, surtout dès lors qu'il s'agit de chercher de mettre à mal l'institution judiciaire dans son ensemble !
Or, l'institution judiciaire est là pour faire son travail de justice ; la Police nationale et la Gendarmerie nationale sont là pour faire leur travail d'enquête et d'investigation ! Aussi, lorsque ce jeune écrivain, par ailleurs Docteur en Histoire Contemporaine (spécialité: histoire du livre et de l'édition) parle d'« Un gangster dénué de pitié et aux mains tâchées de sang, considéré comme un justicier solitaire lâchement assassiné par la police », on devine aisément qu'il nous parle de Jacques Mesrine( 2) Pour Frédéric Valandré, qui va beaucoup plus loin dans son analyse, « On transforme un criminel avéré, tel un violeur en série ou le meurtrier d'une femme âgée, en l'innocente victime d'une prétendue erreur judiciaire »… « Comment est-ce possible ? », demande-t-il.
Aussi, ce jeune auteur a décidé de passer au crible toutes ces aberrations, qu'il considère comme une « pseudo justice »… dans « Justice : Mise en examen ». Ce dossier noir de la justice médiatique, car il s'agit bien d'une accusation lancée contre certains médias, est à lire d'urgence…
Mais, avant, et pour vous donner un avant goût de ce que vous allez lire, Frédéric Valandré a bien voulu, pour C4N, répondre à mes questions.
Pourriez-vous nous présenter votre livre « Justice : mise en examen » en nous disant ce qui vous a poussé à le rédiger ?
Avant de vous répondre, je tiens à remercier mon père : c'est lui qui a trouvé le titre de l'ouvrage. Contrairement à ce que d'aucuns pourraient croire, cette "mise en examen" n'est pas une analyse de l'institution judiciaire française, mais de la justice telle qu'elle est présentée par nos médias. En clair, ce que j'appelle une justice parallèle. Je m'intéresse aux faits divers depuis bien longtemps, et j'ai pu constater que, entre la réalité de certains dossiers criminels et la manière dont ils étaient traités dans des journaux, des livres, des émissions de télévision, il y avait un fossé, pour ne pas dire un gouffre ! Alors, j'ai souhaité remettre les pendules à l'heure. De fait, cela faisait quatre/ cinq ans que je voulais rédiger un livre sur la question, mais c'est seulement après ma soutenance de thèse que je me suis attaqué sérieusement à la rédaction de ce travail.
En constatant que votre éditeur se trouve aux États-Unis, tout particulièrement à Wilmington dans le Delaware, j'ai la nette impression que vous n'avez pas réussi à trouver une maison d'éditions en France. Est-ce dû au sujet développé tout au long de votre ouvrage ? Est-ce dû également à la méfiance de certains éditeurs français face à des auteurs, qui critiquent presse, journalistes, associations s'occupant de Droits de l'Homme ?
Mon livre est, pour reprendre l'expression d'un magistrat, « judiciairement incorrect ». Cela explique t-il les refus que j'ai essuyés ? Je n'en suis pas si sûr. Certes, certains éditeurs refusent des manuscrits dont le contenu leur paraît trop « sensible », dirons-nous. Ceci dit, j'ai étudié le monde de l'édition durant des années – ma thèse est en grande partie consacrée à l'édition à compte d'auteur – et je peux vous certifier que pour un écrivain lambda, qui n'a pas de relations, publier sa prose n'est pas une mince affaire, quelle que soit la qualité du manuscrit. Je me suis donc adressé à mon premier éditeur – William Lamprey, des éditions Underbahn, que je remercie ici – , qui a accepté de publier mon nouvel ouvrage.
En vous lisant, Frédéric Valandré, j'ai la nette impression que vous êtes favorable à la peine capitale. Si c'est le cas, ne pensez-vous pas que ce châtiment est un crime judiciaire et que seul Dieu a le droit de vie et de mort sur tous les hommes ?
Sans être un chaud partisan de la loi du Lynch, je suis en effet favorable à la peine capitale, mais uniquement pour les crimes plus graves, notamment les meurtres avec préméditation d'enfants, de personnes âgées, de représentants des forces de l'ordre. Est-ce Dieu seul qui a le droit de vie et de mort sur tous les hommes ? Je ne pense pas. Du reste, on peut être un homme de Dieu et en même temps un partisan du châtiment suprême ; je pense au Père Bruckberger, auteur de « Oui à la peine de mort » (Plon, 1985).
Toujours sur ce sujet, et je suis opposé à la peine capitale, ce, pour quelques crimes que ce soient, ce, en temps de paix comme en temps de guerre, ne pensez-vous pas qu'il serait préférable qu'une personne coupable de crimes particulièrement horribles puisse être condamné à une peine de prison à perpétuité « incompressible totalement » ?
Je suis lucide : je sais bien que la peine de mort ne sera pas rétablie de sitôt en France. Votre proposition va dans le bon sens, car en France, on a souvent l'impression que la réclusion perpétuelle n'est qu'une aimable plaisanterie ! D'ailleurs, une association, l'Institut pour la Justice, se bat pour que soit instituée une peine de perpétuité réelle. Le Président du Comité de parrainage de l'institut est Philippe Schmitt, le père de la jeune Anne-Lorraine, assassinée le 25 novembre 2007 dans le RER D par un délinquant sexuel récidiviste.
Toujours sur ce sujet, beaucoup pensent que Christian Ranucci est innocent des crimes qui lui furent reprochés… Aux USA, beaucoup pensent que Mumia Abu Jamal est innocent du crime qui lui est reproché. Sur quels thèses vous fondez-vous pour dire que ces hommes sont coupables des faits qui leur sont reprochés ?
La thèse de l'innocence de Christian Ranucci ne tient pas la route une seule seconde, quoi qu'en dise Gilles Perrault, l'auteur du Pull Over rouge. C'est Ranucci, et lui seul, qui a indiqué aux policiers l’endroit exact (un tas de tourbe) où se trouvait le couteau ayant servi à tuer la petite Marie Dolorès Rambla. Un détail que seul le meurtrier pouvait connaître. J'observe par ailleurs que le sieur Perrault a été maintes fois condamné pour diffamation envers les enquêteurs de l'époque, et que ses arguments ont été démontés par l'ancien policier Gérard Bouladou, dans « Affaire Ranucci : autopsie d'une imposture » (Pascal Petiot, 2006). Hélas, la légende a la vie dure ! Pour l'autre cas de figure, je me réfère dans mon livre à l'expertise balistique d'Anthony Paul, expliquant que la balle qui a tué le policier Daniel Faulkner a été tirée par le revolver calibre 38 de marque CharterArms ayant appartenu à Mumia Abu-Jamal. Par ailleurs, tous les abolitionnistes américains ne sont pas persuadés de l'innocence de cet homme ; voir à ce sujet l'article de Sylvie Kaufmann paru dans Le Monde du 14 octobre 2003. Et j'ai pu constater le même phénomène en France, quand je préparais mon livre.
Pour vous, Seznec est coupable, ce, même si le corps de sa ''supposée'' victime n'a jamais été découvert… Comprenez-vous le combat mené par son petit fils pour le faire réhabiliter ? Ne pensez-vous pas que la Justice, qui est composée d'êtres humains, peut également se tromper ?
C'est entendu : la justice des hommes n'est pas infaillible. Quant au combat mené par Denis Le Her-Seznec – « le combat de toute une vie » – il est en soi tout à fait respectable, admirable même. Moi-même, j'ai longtemps cru en l'innocence de son grand-père. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, car même si on n'a jamais retrouvé le corps de Pierre Quémeneur, on ne peut pas en déduire que : « Pas de cadavre, pas de preuve ; pas de preuve, pas de crime ». Il y avait contre Guillaume Seznec un faisceau de présomptions, qui a conduit à sa condamnation. En fait, deux choses m'agacent fortement dans l'attitude du petit-fils Seznec – même si, je le répète, son combat est respectable. Tout d'abord, il développe une interprétation complotiste du dossier – thèse de la machination politico-policière contre son grand-père – qui tient difficilement la route. Un complotisme qu'il manifeste également quand il évoque d'autres affaires, comme celle des disparues de l'Yonne ; voir sa prestation dans C dans l'air du 11 novembre 2004 (intitulé « Qui a peur d'Émile Louis ? »). Ensuite, j'ai la désagréable impression qu'il ne supporte guère la contradiction. Quand Bernez Rouz publie en mars 2005 un ouvrage pourtant fort objectif, « L'affaire Quémeneur-Seznec Enquête sur un mystère » aux éditions Apogée, il s'insurge en disant que cette parution est pire encore que les actions des antidreyfusards (Le Figaro, 11 avril 2005). Et dans le bulletin de février 2009 de son association France-Justice, ceux qui croient en la culpabilité de Guillaume Seznec sont assimilés à une « peste noire » ! Tout cela est aussi excessif que dérisoire.
A vous lire, beaucoup de personnes ne sont pas innocentes des faits qui leur sont reprochés ! Pour vous, Patrick Dils, certains des Acquittés d'Outreau…, sont-ils coupables ?
Par respect pour l'autorité de la chose jugée, je préfère ne pas répondre. Cependant, je ferai une observation : compte tenu des zones d'ombre subsistant dans les deux dossiers en question, il n'est guère étonnant que certaines personnes soient dans le doute. La piste Francis Heaulme dans le meurtre de Cyril Beining et Alexandre Beckrich à Montigny-lès-Metz a, semble t-il, beaucoup contribué à l'acquittement et à la libération de Patrick Dils en avril 2002. Or, ladite piste n'a cessé de s'enliser, et elle est aujourd'hui au point mort. Quant à l'affaire d'Outreau, il faut savoir une chose : Chérif Delay, l'aîné des frères Delay/ Badaoui, affirme que certains de ses bourreaux sont aujourd'hui en liberté, et regrette de ne pas avoir témoigné au procès en appel de l'automne 2005 (voir Minute du 3 décembre 2008).
En lisant votre ouvrage, j'ai constaté que vous n'étiez pas favorable à la création de cette Commission d'Outreau… Vous, ainsi que Ludovic Lefebvre que vous avez interrogé, reprochez le lynchage organisé du Juge Burgaud… Ne pensez-vous pas que c'est toute l'institution Judiciaire qui est coupable, sachant que le Procureur Lesigne, lui, n'a pas été inquiété, ni montré du doigt sur la place publique ?
Tout n'était pas inintéressant dans cette commission d'enquête parlementaire, loin s'en faut. L'idée de mettre les choses à plat sur le dossier d'Outreau, de donner la parole aux personnes acquittées, avocats, magistrats, journalistes… ce n'était pas une mauvaise idée. Mais c'est vrai, j'estime que Fabrice Burgaud a été la cible d'un lynchage médiatique, et que c'est un peu commode de lui faire payer l'ardoise de toute cette affaire. A titre d'exemple, on oublie, ou on feint d'oublier, que c'est son successeur, le magistrat instructeur Cyril Lacombe, qui a décidé d'envoyer 17 personnes aux assises, le 13 mars 2003. A un degré moindre sans doute, Gerald Lesigne a été épinglé lui aussi, notamment lors de son audition devant la commission d'enquête le 9 février 2006 ; du reste, il a comparu devant le Conseil Supérieur de la Magistrature au printemps 2008, qui ne lui a infligé aucune sanction. Faut-il déclarer coupable la Justice dans son ensemble ? Culpabilité est un terme un peu fort : que je sache, il n'y a pas eu de volonté délibérée d'envoyer des accusés en prison tout en les sachant innocents. Par contre, on peut parler de responsabilité de l'institution judiciaire, au regard des erreurs commises. J'ajoute qu'il ne faut pas tomber d'un extrême à l'autre. Si les audiences contradictoires des deux procès d'assises de 2004 et 2005 ont vu s'effondrer la thèse du réseau pédophile, n'oublions pas qu’il y a eu quatre condamnations définitives dès le premier procès : les couples Thierry Delay/ Myriam Badaoui et David Delplanque/ Aurélie Grénon, et douze enfants – dont les fils du couple Delay/ Badaoui – ont bien été victimes de viols, d’agressions sexuelles, de proxénétisme ou de corruption de mineurs. Alors, oui, le dossier a été "gonflé", mais il n'était pas totalement vide.
Au delà de cette affaire d'Outreau, ne pensez-vous pas que le rôle du Juge d'Instruction aurait dû être modernisé, repensé et modifié le cas échéant ? Ne pensez-vous pas non plus que le secret de l'instruction est trop souvent bafoué par ceux qui sont charger d'instruire ?
Modifier le rôle du juge d'instruction ? Pourquoi pas, bien sûr… Mais encore faut-il savoir ce qu'on entend par là. Du reste, une réforme à ce sujet n'empêchera pas forcément des loupés judiciaires de se reproduire. Quant à la violation du secret de l'instruction, c'est vrai, on a pu voir des magistrats se faire piéger par des journalistes, ou d'autres plaider ouvertement pour une instruction "à ciel ouvert" – tel Henri Pascal, le célèbre magistrat instructeur de l'affaire de Bruay-en-Artois. Ce problème ne date pas d'hier, et je ne suis pas certain qu'on pourra y mettre un terme. Notons par ailleurs que sur le plan médiatique, la dénonciation de la violation du secret de l'instruction est à géométrie variable : quand cette dernière donne des arguments en faveur de l'innocence d'un mis en examen, aucun problème, mais dans le cas inverse, c'est une autre paire de manches. A ce sujet, je vous renvoie au texte percutant d'un ami isérois sur l'affaire de Tarnac : http://s.huet.free.fr/dotclear/index.php?post/2009/04/03/551-le-coup-de-tarnac#c159
Que pensez-vous de la suggestion du Président Nicolas Sarkozy de supprimer le juge d'instruction ?
Tout en reconnaissant que parmi les partisans de cette réforme, il est des personnes animées des meilleures intentions, je suis contre cette suggestion. Rien ne prouve qu'elle constituera un "sérum" permettant d'éviter de nouveaux chaos judiciaires.
Ne faudrait-il pas, afin d'éviter toutes les erreurs qui peuvent être commises, donner, aux avocats, les mêmes possibilités d'enquêtes et d'investigations, qui, sont détenues par les juges d'instruction, par les policiers et par les gendarmes ?
C'est une idée intéressante, mais qui fournirait alors aux avocats les moyens nécessaires pour mener leurs propres enquêtes ? L'État ? Je ne sais pas si ce serait possible, financièrement parlant. Aux États-Unis, il y a égalité de l'accusation et de la défense, qui mènent leurs investigations chacun de leur côté. Mais c'est une égalité souvent théorique : le ministère public dispose des moyens de l'État, contrairement à la défense, qui doit faire avec ce qu'elle a, c'est-à-dire pas grand chose. A moins bien sûr, que le client soit fortuné, tel feu Michael Jackson (paix à son âme).
Concrètement, que faudrait-il faire pour redorer l'image de l'institution Judiciaire, très souvent mise à mal par certains médias ?
Sur le plan du fonctionnement de l'institution judiciaire, une réforme comme celle que vous évoquiez tout de suite pourrait aller dans le bon sens – malgré mes réserves sur sa possibilité d'application – tout comme l'institution d'une perpétuité réelle. En outre, à l'instar de l'Institut pour la Justice, je suis favorable à la possibilité pour les parties civiles de faire appel d'un jugement d'assises, au même titre que la défense et l'accusation. Mais il ne faut pas se leurrer : quelles que soient les mesures prises pour redorer l'image de la Justice, celle-ci n'échappera pas à la critique. Une critique en soi légitime, mais entre cette critique et une agression médiatique dépourvue de nuances, il existe une sérieuse marge.
Bien que le sujet n'ait pas été abordé dans votre livre, j'aimerais vous parler des prisons françaises, qui sont montrées du doigt par les institutions européennes, par l'Observatoire des Prisons. Ne faudrait-il pas changer la prison en l'améliorant(3) ? La solution, ne consisterait-elle pas à considérer qu'il devrait y avoir ce principe clair : « un détenu = une cellule = une douche », ce, pour éviter les crimes entre détenus ?
L'article que vous avez consacré à ce sujet en septembre dernier sur C 4N est pour le moins édifiant ! Il est clair qu'il est tout à fait anormal de mettre dans la même cellule un détenu condamné pour un délit et un dangereux assassin. Je sais, par exemple, qu'un détenu emprisonné quelque temps pour escroquerie s'était retrouvé dans la même cellule que Didier Gentil, avant que celui-ci ne soit jugé (et condamné) pour le viol et le meurtre de la petite Céline Jourdan.
Quant au principe « un détenu = une cellule = une douche », c'est assurément une bonne idée, mais pour la mettre en pratique, il faudrait désengorger les prisons, c'est évident. Dans le cas contraire, ce serait tout bonnement impossible, faute de moyens financiers.
Certains, dans notre Pays, s'accordent à penser qu'il y a trop de mises en détention préventive, qu'il y des peines qui devraient être remplacées par des peines alternatives, que les prévenus et condamnés sont détenus dans des conditions inhumaines, dans la promiscuité qui mène trop souvent au crime, au suicide… Ne pensez-vous pas que la prison ne devrait être réservée qu'aux assassins, qu'aux criminels, qu'aux pédophiles, qu'aux violeurs, qu'aux personnes coupables de violences envers autrui… ? Ne devrait-il pas y avoir, pour les délits relevant de la Correctionnelle, une alternative à la prison, dès lors que les dits délits auraient été commis sans violence ?
Les problèmes que vous soulevez ici ne datent pas d'hier ; il y a plus de vingt ans de cela, le journaliste Gérard Delteil avait publié une étude très documentée, « Prisons : Dossiers brûlants » (Le Carrousel/ Presses de la Cité, 1986). Je pense, moi aussi, qu'il faudrait améliorer le système carcéral, sans aller jusqu'à transformer les prisons en lieux de villégiature. De fait, envoyer derrière les barreaux uniquement les délinquants et les criminels condamnés pour crimes graves pourrait être une solution convenable. Demeure la question des peines alternatives pour les délits commis sans violence. Les bracelets électroniques ? Fort bien, mais il faudrait alors développer le système : d'après le visiteur de prison Claude Veyer, il n' y en avait que 3 900 en circulation en juin 2008, ce qui est insuffisant. Et quelles peines alternatives pourrait-on prévoir pour les personnes condamnées, par exemple, pour escroquerie, pour détournement de fonds ? Ce n'est pas si simple. La mise en place d'une réforme du système carcéral et d'une série de peines alternatives ne se fera pas du jour au lendemain.
On considère également que la Justice est trop lente, ce, à tous les niveaux. Ne pensez-vous pas, histoire de désengorger les prisons, qu'il faudrait que cette justice soit plus rapide ?
Dire que la justice française est trop lente relève de l'euphémisme. Certes, quand un juge doit instruire des dizaines de dossiers en même temps, il n'est pas toujours évident de travailler avec rapidité. Mais pour la défense comme pour la partie civile, cette lenteur peut devenir insupportable, et on le comprend. De fait, c'est l'ensemble de l'institution qui est touchée : de 1999 à 2005, la France a été condamnée 220 fois (!) par la Cour européenne des Droits de l'Homme pour « non-respect des délais raisonnables de jugement ». Là encore, une réflexion de fond s'impose sur ce problème grave, qui ne fait pas honneur à notre pays.
Pour conclure, Frédéric Valandré, pourriez-vous nous dire si vous êtes optimiste pour le devenir et l'avenir de nos Institutions Judiciaires ?
Il faut se faire une raison : quoi qu'on fasse, l'institution ne sera jamais parfaite. Je ne suis optimiste, ni pessimiste. Quand la justice fonctionne, je m'en réjouis. Quand elle fonctionne mal, je le déplore.
« Justice : Mise en Examen » par Frédéric Valandré
Prix : 12,00€ (frais de port compris pour la France)
ISBN 0-9774224-8-8
268 pages, mars 2009
http://underbahn.gorillaguerilla.com/0977422488.html
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(1) – 5 mars 2009 aux Éditions Underbahn Ltd, Wilmington, Delaware, USA
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(2) -Tué le 2 novembre 1979 à Paris, Porte de Clignancourt, par les policiers dirigés par le Commissaire Broussard
- (3) ( Voir la liste des articles à lire ci-dessous
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Ces articles, qui ont été lus par Frédéric Valandré, sont à lire ou à (re)lire :
– Dominique Dutilloy : « Condamné à mort et exécuté pour conduite en état d'alcoolémie », publié le 13 septembre 2008
http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=20780
– angie 47 « Ferrara et ses complices jouent les fines gueules », publié le 7 octobre 2008
http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=21549
– SOPHY : « Valenciennes : Quand on reparle de la "Privatisation des Prisons" !! », publié le 28 mars 2009
http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=25862
– SOPHY : « ''SURPOPULATION CARCERALE" : Réflexions d'un Visiteur de Prisons !! », publié le 18 avril 2009
http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=26281
Bonjour Ludo,
en effet, « France Intox » n’est plus disponible, et je ne pense guère qu’il le sera à nouveau, du moins pour le moment. Contrairement à d’autres, comme Le Manuscrit – et là je parle sous le contrôle de Dominique – Underbahn ne fait pas d’impression individuelle d’exemplaire à la demande. Ceci dit, je vais me renseigner auprès de mon éditeur.
Quant à l’indépendance de la Justice et les pressions du pouvoir en place… c’est un sujet complexe ! C’est entendu : il y a eu par le passé des procès sous influence. Pour prendre un exemple assez ancien, l’acquittement d’Henriette Caillaux (l’épouse de Joseph Caillaux) du meurtre de Gaston Calmette, patron du « Figaro », en 1914. Il semble avéré aujourd’hui qu’il y a eu des manoeuvres en coulisses pour aboutir à ce verdict. On a parlé aussi de verdict sous influence dans l’affaire Colonna, mais je n’y crois guère : pour moi, les responsabilités sont partagées, maladresses de la cour d’assises, mais aussi défense agressive et finalement contre-productive de l’accusé. Concernant l’influence du politique sur les procès, il me semble qu’il faut se garder de toute généralisation.
Amicalement,
Frédéric.
[b]Je voulais soumettre une autre question… J’espère que Frédéric Valandré pourra nous donner son point de vue ! Mais, j’espère également que d’autres personnes pourront également le faire…
[u]En effet, il s’agit d’un dysfonctionnement de la Justice, qui ne prend pas du tout en compte la nécessaire protection d’une victime ou d’un témoin, lesquels, lorsqu’ils sont, au cours d’un procès, à la barre du tribunal, obligés de donner leur nom, prénom, âge, qualité ([i]profession[/i]) et adresse, ce, au su et au vu de l’accusé (ou des accusés)… J[i]e vous laisse imaginer la suite pour ces personnes, leurs familles et leurs proches ![/i] Aussi, je vous laisse lire, ci-dessous, ces deux articles qui vont vous permettre de voir ce qu’il convient de faire[/u] :[/b]
[b][i]« Menacé de mort pour avoir dénoncé un petit caïd »[/i]
Céline Carez[/b]
[b][i]« Adrien, dont le témoignage a entraîné l’incarcération d’un délinquant, vit dans la peur. Il a été victime de représailles. Trois de ses agresseurs ont écopé, hier de prison ferme. »[/i][/b]
[b]Leparisien.fr
Edition de l’Essonne[/b]
[u][i]04.07.2009, 07h00[/i][/u]
[url]http://www.leparisien.fr/essonne-91/menace-de-mort-pour-avoir-denonce-un-petit-caid-04-07-2009-569131.php[/url]
[b][i]« LE LONG CAUCHEMAR D’ARIANE, EX-SCIENTOLOGUE »[/i]
Pierre-André Krol
L’Hebdo[/b]
[u][i]8 février 1996[/i][/u]
[b]Anti-scientologie[/b]
[url]http://www.anti-scientologie.ch/temoignages-3.htm[/url]
[b]
De vous à moins, ne pensez-vous pas qu’il faudrait légiférer pour que les personnes, témoins ou victimes, puissent témoigner dans l’anonymat le plus complet lorsqu’ils sont à la barre ? Il devrait, comme aux USA, être prévu que victimes et témoins, mais également leurs familles et leurs proches, puissent être protégés ! Et, si cela ne suffit pas, il faudrait également qu’on puisse faire en sorte de passer à la vitesse supérieure en ce qui les concerne : changement de visage, d’identité, de ville, voire-même de région ou de pays, aide à trouver un emploi et compensations financières pour les aider à repartir…[/b]
[b]Ludo[/b],
bonjour…
Effectivement, si je n’ai pas abordé, dans mon article, le sujet lié à [b]l’indépendance de la Justice[/b], c’est tout simplement parce que [b]Frédéric Valandré[/b] n’en n’a pas parlé dans son ouvrage [b][i]« Justice : Mise en examen »[/i][/b]…
Cependant, [i]et vous avez le mérite d’ouvrir le débat sur cette question[/i], je ne puis guère me prononcer sur ce point, préférant laisser à [b]Frédéric Valandré[/b] le soin de vous répondre… Néanmoins, depuis la [b]Réforme des Institutions[/b], le [b]Président de la République[/b], [i][u]à savoir[/u] : le [b]Président Nicolas Sarkozy[/b], mais également son successeur qui sera élu en 2012 (s’il n’est pas réélu) ou son successeur qui le sera en 2017[/i], ne préside plus le [b]Conseil Supérieur de la Magistrature[/b], ce qui est un bien !
Sur le papier, la Justice est indépendante… Mais, je ne sais pas trop ce qu’il en est actuellement !
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Bonjour Dominique,
la protection des témoins existe dans la loi française ; pour reprendre les propos d’un lexique juridique, elle consiste en une « série de mesures accordées par ordre de la cour pour protéger les témoins, comme la déformation de la voix ou de l’image, le caviardage des moyens d’identification dans les documents ou les audiences à huis clos » ( pour plus de détails, voir Articles 706-57 à 706-63 du Code pénal). Ceci dit, je suis bien d’accord, trop nombreux encore sont les victimes et témoins qui subissent des pressions, des menaces qui sont tout à fait scandaleuses, et la législation mériterait d’être plus étoffée sans doute.
En ce qui concerne l’indépendance de la Justice, j’en reviens à ce que je disais plus haut : si il y a eu dans le passé des interventions politiques dans des dossiers judiciaires, il ne faut pas prendre des cas pour en faire une généralité. Le complotisme, ce n’est pas ma tasse de thé.
A bientôt,
Frédéric.
Voilà l’interview de notre nouvelle [b]Garde des Sceaux[/b], qui devrait intéresser [b]Frédéric Valandré[/b], [b]Ludo[/b], vous toutes et vous tous tous…
Jugez plutôt !
[i][b]« Alliot-Marie : »Mes chantiers pour la justice » »[/b][/i]
[u]Propos recueillis par[/u] [b]Laurence de Charette[/b], [b]Marie-Amélie Lombard-Latune[/b] [u]et[/u] [b]Anne Rovan[/b]
[b]Lefigaro.fr[/b]
[i][u]10/07/2009 | Mise à jour : 20:02[/u][/i]
[url]http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/07/10/01016-20090710ARTFIG00540-alliot-marie-mes-chantiers-pour-la-justice-.php[/url]
Comme je l’ai écrit à maintes reprises, [i]dans cet article, mais également dans plusieurs de mes commentaires[/i], je suis viscéralement et farouchement opposé à la [b]peine capitale[/b], ce, pour quelques crimes que ce soient, aussi bien en temps de paix qu’en temps de guerre… Voici un article qui sera de nature à vous intéresser…
A vous de juger !
[b][i]« Youssouf Fofana condamné à la peine maximale »[/i]
Cécilia Gabizon
Lefigaro.fr[/b]
[i][u]11/07/2009 | Mise à jour : 09:03[/u][/i]
[url]http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/07/11/01016-20090711ARTFIG00133-gang-des-barbares-verdict-dans-un-climat-tendu-.php[/url]
Vous l’aurez compris, la peine maximale : [i][u]à savoir[/u] : [b]la prison à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté[/b][/i], infligée à [b]Youssouf Fofana[/b] est largement insuffisante ! J’aurais préféré, [i]et il aurait fallu que cela soit prévu dans la [b]Loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 portant abolition de la peine de mort en France[/b][/i], que cet assassin soit condamné à une peine de prison à perpétuité «[b] à temps réel »[/b], c’est à dire jusqu’à sa mort naturelle ou par maladie !
Qu’en pensez-vous ?
Bonjour [b]Frédéric[/b],
si la protection des témoins existe dans la Loi française, pourquoi n’est-elle pas appliquée avec la plus extrême vigueur ? Je pense que trop de tribunaux ne respectent pas cette loi… Ne faudrait-il pas légiférer encore plus ? Ne faudrait-il pas rappeler, avec vigueur et sévérité, les [b]Articles 706-57 à 706-63 du Code pénal[/b] à tous les présidents de tribunaux, à tous les magistrats du Siège et du Parquet, en leur faisant comprendre que cela peut faire partie du secret professionnel déjà applicable aux avocats, aux avoués, aux notaires, aux huissiers de justice, aux médecins… ? Je pense qu’il faudrait faire en sorte que la protection des témoins et des victimes, ainsi que celle de leurs proches, de leurs familles, soient appliqués !
En ce qui concerne l’indépendance de la justice, je pense qu’elle sera de plus en plus respectée, d’autant que le [b]Président de la République[/b] ne peut plus, [i][b]Réforme des Institutions [/b]oblige[/i], présider le [b]Conseil Supérieur de la Magistrature[/b]…
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Cher Dominique,
c’est indéniable : la protection des témoins , qui existe sur le papier, n’est pas assez appliquée. Voilà qui pourrait être un bon sujet de réflexion pour notre nouvelle ministre de la Justice. Quant à Youssouf Fofana, je suis d’accord avec vous, j’aurai préféré une peine de perpétuité réelle, moi aussi. J’espère tout de même que ce triste individu ne sortira jamais de prison ! Mais l’affaire est-elle terminée pour autant ? Comme vous avez pu le constater, l’avocat de la partie civile voudrait que le parquet fasse appel, estimant que les complices de Fofana ont été sanctionnés trop modérement.
Bonne soirée !
Amicalement,
Frédéric.
Dominique,
Au Nouvel Obs, aurait-on lu ce reportage? A priori son article est plutôt favorable à la justice du jugement rendu dans l’affaire Fofana.
Voici le lien:
[url]http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20090711.OBS3888/proces_fofana__lavocat_general_defend_le_verdict.html[/url]
Amitiés
Ludo
Bonjour,
je ne partage pas forcément toutes les opinions de M. Philippe Bilger, mais je consulte régulièrement son blog, avec beaucoup d’intérêt. Voici son dernier billet, en rapport avec le procès de Fofana et de ses complices :
http://www.philippebilger.com/blog/2009/07/bhl-récidive.html
Dans cette affaire, je suis d’accord avec M. Bilger sur un point : le huit-clos était préférable, car une audience publique aurait permis à Fofana d’avoir une tribune, et d’en faire une star aux yeux d’une certaine voyoucratie judeophobe et francophobe de banlieue.
Bon dimanche à tous !
Amicalement,
Frédéric.
Bonjour, [b]Frédéric[/b],
tout d’abord, je réinstalle le lien du blog de Philippe Bilger consacré à [b]Youssouf Fofana[/b], de manière à ce que, apparaissant en bleu, on puisse, en cliquant dessus, aboutir sur l’article concerné :
[url]http://www.philippebilger.com/blog/2009/07/bhl-récidive.html[/url]
Le huis-clos était nécessaire, là je suis d’accord avec vous, car [b]Youssouf Fofana[/b] recherche « sa » tribune pour déclarer sa haine du Juif !
Ensuite, cette peine de prison assortie de 22 ans de sûreté, à laquelle il a été condamné, n’est pas du tout suffisante à mon sens ! Je lui aurais infligé une peine de prison à vie sans aucune rémission, sans aucune possibilité de sortie, ce, de manière à ce qu’il décède dans sa cellule, soit de vieillesse, soit de maladie ! Ce genre de peine de prison existe dans beaucoup de pays démocratiques ayant aboli la peine capitale pour tous crimes commis en temps de paix comme en temps de guerre ! Pourquoi n’est-ce pas le cas en France ?
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Ludo,
bonjour…
J’ai vu le reportage dont vous parlez…
En ce qui me concerne, je ne suis pas pleinement satisfait par cette décision de justice, tout au moins en ce qui concerne [b]Youssouf Fofana[/b]…
Comme je viens de l’écrire à [b]Frédéric Valandré[/b], [b]Youssouf Fofana[/b] aurait dû être condamné à la peine de prison à perpétuité sans aucune rémission, sans aucune possibilité de sortie, ce, de manière à ce qu’il décède dans sa cellule, soit de vieillesse, soit de maladie !
Mais, sachant qu’on ne peut guère discuter de la chose jugée, il est évident que la [b]Loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 [i]portant abolition de la peine de mort en France[/i][/b] a prévu que la [b]guillotine[/b] (pour les criminels…) et que la [b]fusillade[/b] (pour les traitres à la Patrie) soient remplacées par une autre peine maximale, qui est la [b]prison à perpétuité assortie d’une peine de sûreté plus ou moins longue[/b] ! C’est ainsi… J’aurais préféré que la [b]peine de mort[/b] soit remplacée par la [b]prison à perpétuité sans aucune rémission, sans aucune possibilité de libération conditionnelle ou définitive[/b] !
[b][u]En ce qui concerne les autres condamnés dans cette Affaire Fofana, notamment les deux personnes qui ont été acquittées, je ne peux guère avoir d’avis sur ce sujet, ne connaissant pas leur degré d’implication dans cet atroce assassinat perpétré par Youssouf Fofana[/u] :[/b] [i]je préfère m’en tenir à l’opinion de [b]Philippe Bilger[/b], l’avocat général, qui est plus apte à émettre une opinion et à la dévoiler au nom de la Justice ![/i]
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Il y en a qui, étant fascinées par ces tueurs en série, vont jusqu’à vouloir se marier avec eux… Mais, les époux ne pourront jamais faire leur voyage de noce !
Jugez plutôt !
[i][b]« Je vais épouser Patrice Alègre »[/b][/i]
[u]Par[/u] [b]Éric Moine
Slate.fr[/b]
[u][i]dimanche 12 juillet 2009[/i][/u]
[url]http://www.slate.fr/story/7931/je-vais-épouser-un-serial-killer[/url]
Dominique,
pourquoi la perpétuité réelle n’est-elle appliquée que très rarement en France ? Difficile à dire. Et pourtant, elle existe juridiquement parlant, dans la loi Méhaignerie (Garde des Sceaux du gouvernement Balladur) du 1er février 1994. Du reste, elle ne concerne semble-t-il que les infanticides
accompagnés de viol ou d’actes de tortures et de barbarie. Ilan n’était pas un enfant mais son assassin méritait en effet la réclusion perpétuelle imcompressible.
Amicalement,
Frédéric.
PS : merci pour le lien. Vous pouvez me donner l’astuce pour que cela apparaisse en bleu dans mes commentaires ?
Dominique,
sacrée coïncidence que vous parliez de Patrice Alègre, j’ai justement emmené pour le week-end le livre du gendarme et ex-directeur d’enquête Michel Roussel « Homicide 31 Au coeur de l’affaire Alègre » (Denoël, 2004). On y apprend (p. 185-186) que ce tueur a un fan-club ! Tout comme Marc Dutroux, d’ailleurs… Effarant !
Frédéric,
Bonsoir,
Il est dommage que la [b]Loi Méhaignerie[/b] ne soit pas étendue aux tueurs en série comme [b]Patrice Alègre[/b], [b]Youssouf Fofana[/b], ce, même si elle concerne les infanticides… Il est dommage qu’elle ne concerne pas non plus les violeurs et les pédophiles…
Mais, ne désespérons pas ! Nous y arriverons un jour… C’est déjà le cas en Belgique grâce au procès de [b]Marc Dutroux[/b] !
En ce qui concerne les liens à installer en bleu… Il suffit, après les avoir installés dans le corps de votre commentaire, de les surligner, en les noircissant, du début à la fin en tenant votre doigt appuyé sur le pavé gauche de votre souris ! Puis, tout en maintenant votre doigt appuyé sur le pavé gauche de votre souris, vous allez sur ce symbole bleu circulaire, qui se trouve à la droite du [s]S[/s], et, vous cliquez dessus…
Pour en revenir à [b]Patrice Alègre[/b], qui va se marier, je suis tombé par hasard sur l’information grâce à mon FAI, qui m’a invité à me rendre sur le j[b]ournal en ligne Slate.fr[/b] pour lire l’article ! C’est ainsi que j’ai pu en parler…
Mais, il n’est pas étonnant que les tueurs aient des [b] »fan club »[/b]… Même [b]Fourniret[/b] et sa femme en ont un… Alors, en ce qui concerne [b]Patrice Alègre[/b] et [b]Marc Dutroux[/b], plus rien ne m’étonne, comme je l’ai expliqué dans un de mes commentaires…
Seulement là où tout est encore plus grave, c’est le fait que certains médias prenne leur défense !
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Bonjour Dominique,
le phénomène de la fascination pour les tueurs n’est pas chose nouvelle : Landru avait des admiratrices, et l’écrivain Marc-Edouard Nabe voyait en Marcel Petiot un criminel de talent. En fait, si des médias en viennent, consciemment ou non, à « sacraliser » des criminels, il s’agit surtout de gangsters comme Mesrine, ou Spaggiari, ils ne vont pas jusqu’à défendre des tueurs d’enfants, de femmes, de personnes âgées en toute connaissance de cause. Dieu merci, les fan-clubs des Alègre et consorts sont absents du paysage médiatique français. En revanche, Outre-Atlantique, ils peuvent s’exprimer beaucoup plus librement – voir l’exemple des admirateurs de Ted Bundy que je citais plus haut.
Concernant le procès du gang Fofana, le parquet a décidé de faire appel, suite aux protestations de la famille Halimi de d’organisations juives. Je le disais dans mon livre : contester des verdicts est monnaie courante en France. Dans le cas présent, je comprends les réactions de colère, mais je crains que certains ne parlent très vite d’une justice agissant sous l’influence d’une communauté.
Amicalement,
Frédéric.
Bonsoir [b]Frédéric[/b],
effectivement, dans cette [b]Affaire « Fofana »[/b], on ne peut que donner raison à la [b]Famille Halimi[/b], ainsi qu’aux organisations juives, qui se sont exprimées sur le contenu du jugement des co-accusés de [b]Youssouf Fofana[/b]… Cependant, ce qui me chagrine, c’est que les décisions de justice sont discutées publiquement au point que le [b]Parquet [/b]soit soumis à une [i] »certaine »[/i] pression ! Or, n’aurait-il pas tout simplement suffi que la [b]Famille Halimi[/b], partie civile dans cette [b]Affaire « Fofana »[/b] interjette appel !
Puis, au nom de la sacro-sainte [b]indépendance de la Justice[/b], doit-on donner raison à [b]Michelle Alliot-Marie[/b],[i] Ministre d’État, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux[/i], d’avoir demandé au [b]Parquet [/b]d’interjeter appel ? Je ne le pense pas !
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Bonsoir Dominique,
La Justice est indépendante?
Aujourd’hui sur l’affaire Fofana, elle subit quelques pressions.
Si la réaction de la famille Halimi est compréhensible et légitime, elle ne peut servir à revendiquer un appel pour que les autres accusés soient rejugés en vue d’obtenir des peines plus lourdes.
Le tribunal qui a prononcé ces peines avait le recul suffisant et l’indépendance nécessaire pour emmètre un jugement juste.
Que MAM succombe à cet appel me semble aller à l’encontre des valeurs de la justice qu’elle devrait au contraire soutenir.
Amitiés
Ludo
[b]Ludo[/b],
nous sommes du même avis !
La [b]Justice[/b] doit être sereine, elle ne doit pas succomber aux pressions…
Comme je l’ai écrit, il suffisait à la [b]Famille Halimi[/b] d’interjeter appel… Même le [b]Parquet [/b]pouvait le faire, n’ayant besoin d’aucune instruction ou aucune pression…
Cependant, je peux comprendre, [i]mais ne pas excuser (!!!), mais ne pas accepter (!!!!)[/i], l’émotion soulevée par cette [b]Affaire « Fofana »[/b], qui a fait sortir notre Garde des Sceaux de la réserve qui aurait dû être la sienne dans cette affaire !
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
Bonjour Dominique et Ludo,
je suis d’accord avec vous concernant l’affaire Fofana. Si la famille Halimi avait eu juridiquement parlant la possibilité de faire appel, nous n’aurions pas cette désagréable impression de voir une institution judiciaire « sous influence », qui va faire dire à certains que la commununauté juive a un traitement de faveur, manipule les politiques, etc. Enfin, espérons que ce procès en appel ne sera pas un coup de glaive dans l’eau. Nous le saurons dans un an environ.
Bon 14 juillet à tous !
Amicalement,
Frédéric.
[b][u]Mais, Frédéric, lorsqu’un verdict a été rendu lors d’un procès aux Assises, la Partie Civile, mais aussi le Parquet, ont bien la possibilité d’interjeter appel (?)[/u][/b] : [i]il me semble qu’ils pouvaient le faire immédiatement, notamment pour ce qui concerne 14 des co-inculpés liés à cette [b]Affaire « Fofana »[/b], ce qui aurait évité toutes ces polémiques et manifestations inutiles ! La [b]Loi[/b], me semble-t-il, leur donnait cette possibilité ![/i]
Bonjour Dominique,
Je viens de lire l’article (ou plutôt de le survoler car j’ai un placard à finir 🙁 ) et je parlerai plus de la forme que du fond. Car les affaires, je les prend souvent en cours et il m’est impossible de me faire une opinion.
L’interview est bien mené et les questions toujours pertinentes. Ce qui est ressort du style « Dominique », c’est un prise de position dans beaucoup de questions (exemple la peine du mort) ce qui est assez rare dans le milieu journalistique, en tous cas lors d’interviews ; c’est aussi des réponses ou un argumentaire que vous donnez en même temps que la question (par exemple, vous pourriez dire : « ne pensez-vous pas qu’il est urgent de mettre en place un plan de réaménagement des prisons sachant que les prisons françaises sont ocupées à 150%? » L’interviewé ne peut répondre que par l’affirmative.
Quant au fonds, la discussion sur les limites du système est interessante. Personnellement, j’étais davantage interessé par votre introduction qui insistait sur le fais que lu public considerait les coupables, comme des victimes de la société, ce en quoi l’auteur était en parfait désaccord. Dômmage que ce sujet n’est pas été davantage analysé (à mon goût).
Au fait Dominique, vous êtes journaliste à votre compte? Comment vous travaillez? Vous faites des reportages…. à chaud?
Dominique,
à l’heure actuelle, seuls la Défense et l’Accusation ont le droit de faire appel d’un verdict de cour d’assises. Pour des raisons que j’ignore, la partie civile n’a pas le droit de faire appel. C’est un manque d’équité flagrant. Si Me Spizner avait eu la possibilité de faire appel, il y aurait eu moins de tintamarre médiatique, c’est certain.
[b]Frédéric[/b],
j’ignorais cette disposition, que j’estime scandaleuse ! Alors, non seulement je comprends tout ce battage médiatique, mais elle ne m’étonne pas du tout !
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
[b]Boby_51500[/b]
Bonjour… Merci pour votre passage, merci pour votre lecture et merci pour votre commentaire !
Tout d’abord, ayant remarqué, à la lecture de son livre : [i][b]« Justice : Mise en examen »[/b][/i], que [b]Frédéric Valandré[/b] était pour la peine de mort, [b][i]« mais »[/i][/b], selon lui, [b][i]« uniquement pour les crimes plus graves, notamment les meurtres avec préméditation d’enfants, de personnes âgées, de représentants des forces de l’ordre »[/i][/b], j’ai pu lui en parler, et, tout en me positionnant farouchement opposé à ce châtiment suprême. J’ai pu également lui donner une solution de rechange consistant à condamner les criminels à une peine de prison à perpétuité incompressible, sans aucune possibilité de liberté conditionnelle !
En ce qui concerne l’occupation des prisons, je m’y suis intéressé assez tôt… Il était logique que j’en parle à [b]Frédéric Valandré[/b] !
En ce qui concerne maintenant « le fait que le public considère les coupables, comme des victimes de la société, ce en quoi l’auteur était en parfait désaccord. », chacun a sa propre interprétation du problème ! Sur ce sujet, je suis parfaitement neutre, car je n’ai pas l’habitude d’écrire sur les faits divers, sur les grands procès… La lecture de « Justice : Mise en examen » m’a permis de me documenter sur cette question, et, de me forger une opinion. Je pense, [u][i]et c’est là que les commentaires sont intéressants, qui permettent de compléter un article déjà publié[/i][/u], que le système accusatoire devrait changer, qu’il faudrait une sorte d'[b]habéas-corpus[/b] comme cela existe aux USA, que la Défense devrait avoir le droit d’enquêter, d’investiguer, au même titre que le magistrat instructeur… De plus, le secret de l’instruction est peu ou pas du tout respecté !
[b]Boby_51500[/b], je ne suis pas à mon compte ! Preuve en est ma présence sur C4N ! Qui plus est, il m’arrive de collaborer avec d’autres médias ! Tout comme C4N, ils me rémunèrent dès publication de mes papiers, reportages, interviewes…
Je travaille dès lors qu’un sujet m’intéresse ou m’interpelle… Je ne travaille jamais sur un sujet que je ne maîtrise pas ou qui ne m’intéresse pas !
Puis, je travaille à l’intuition, pouvant échafauder un plan dans ma tête, pouvant « écrire » un article dans ma tête, pouvant « imaginer » la manière de mener une interview ou un reportage dans ma tête… Ensuite, je me rends devant mon ordinateur, et, là, je me mets à rédiger ce que j’ai imaginé…
Cordialement,
[b]Dominique[/b]
Bonjour,
Cet article m’intéresse, en effet.
Concernant la peine de mort,
Il y a une question que l’on oublie souvent, c’est celle de l’état de santé -psycologique- du criminel. Autant, on peut supposer que l’auteur d’un crime crapuleux ou politique agit en toute connaissance de cause.
Autant, un type qui découpe un gamine en morceaux a lui-même un problème.
Il va de soi qu’on ne peut pas laisser ces individus dans la nature. Après, faut-il éxécuter un type parce qu’il est malade ?
J’ai envie de dire que le bon concept est « l’hôpital-prison »
Pour le coup de la défense qui pourrait enquêter
Attention, danger !
Comme l’a très justement fait remarquer Frédéric Valandré, seuls les riches peuvent financer des enquêtes efficaces. Un tel droit remet en cause l’égalité devant la loi.
Un autre risque qu’on oublie souvent : la possibilité donnée à un coupable de dissimuler des preuves à charge !
Je m’explique : si, en enquêtant, l’accusé (ou un de ses représentants) tombe sur un élément comprommettant, grande est la tentation de « l’enterrer », et de fausser ainsi l’enquête.
Non, le juge d’instruction est une bonne chose. Bien sur, il y a eu un raté… En 40 ans de pratique. Aucun système n’est parfait. Ce chiffre me paraît acceptable.
Bonjour
L’ouvrage de M Valandré « Justice : mise en examen » est passionnant, très documenté et dérangeant pour les tenants du prêt-à-penser médiatique.
Il consacre plusieurs pages sur l’affaire Seznec. La théorie du complot développée par M Denis Seznec consiste à dire qu’il y a eu un vaste trafic de Cadillac laissées par les américains à l’issue de la 1ere guerre mondiale. Ces Cadillac ont été illégalement exportées vers la Russie soviétique. Des hommes politiques de premier plan ont participé à ce juteux marché. L’inspecteur Bonny, futur gestapiste, aurait fabriqué des preuves pour faire accuser son grand-père, Guillaume Seznec.
M Valandré cite l’enquête effectuée par un américain Albert Baker et un Finistérien Bertrand Vilain. Ces derniers démontrent que cette théorie du complot n’est que du vent et qu’un vaste trafic de Cadillac n’a jamais eu lieu.
Vous pouvez retrouver les détails de cette enquête en suivant le lien http://www.albert-baker.com/fr/Sezneclight.php mais attention vous risquez d’attraper la peste noire.
[b]ab & bv[/b],
bonjour…
Merci pour votre passage…
En ce qui concerne l'[b]Affaire « Seznec »[/b], je préfère laisser à [b]Frédéric Valandré[/b] le soin de vous répondre… En effet, il est beaucoup plus documenté que moi sur cette affaire, qu’il a traitée dans plusieurs chapitres de son ouvrage [b][i]« Justice : Mise en examen »[/i][/b].
Ceci dit, j’irai voir le document que vous avez laissé…
Cordialement,
[b]Dominique Dutilloy[/b]
[b]Poissonrouge[/b],
Bonjour et merci pour votre passage sous mon article !
Comme je l’ai maintes et maintes fois écrit dans mon papier, [i]mais également en le commentant et en répondant aux commentaires qui m’étaient faits[/i], je suis farouchement et viscéralement opposé à la [b]peine capitale[/b], ce, pour quelques que crimes que ce soient, qu’ils soient commis en temps de paix, qu’ils soient commis en temps de guerre…
Mais, j’aurais vraiment désiré que la [b]Loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 [i]portant abolition de la peine de mort en France[/i][/b], renforcée par la [b]Loi Constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007 [i]relative à l’interdiction de la peine de mort[/i][/b], soit remplacée, [i]en guise de [b]châtiment suprême[/b][/i], par une [b]p[/b][b]eine de prison à perpétuité « à temps réel »[/b], c’est à dire, sans aucune possibilité de sortie après une peine de sûreté…
Cependant, en ce qui concerne les criminels, je ne pense pas du tout à leur état psychologique… A vrai dire, c’est le cadet de mes soucis ! En effet, il convient, [i][u]et c’est de loin préférable, nécessaire et obligatoire[/u][/i], se pencher sur l’état psychologique de leurs victimes ([u][i]si elles ne sont pas mortes[/i][/u]), mais également des familles, des proches de celles-ci… Il y en a assez de chercher des excuses à ces criminels… Donc, il conviendrait de rechercher, pour eux, des maisons d’arrêt spécialement dédiées à leurs détentions… Je ne demande aucun traitement inhumain contre ces criminels ! … Je demande tout simplement que les peines réelles soient effectuées, de préférence, dans des [b]Quartiers de Haute Sécurité (QHS)[/b] ou dans des établissements pénitentiaires spécialisés, ce, pour la tranquillité des victimes, de leurs familles et de leurs proches !
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Au vu des crimes sordides de ces dernières années, je suis partisan à un retour à la peine capitale.
Les QHS ne sont en aucun cas la solution.
Ces criminels sont condamnés à des lourdes peines de prison, ou malgré leur dangerosité, on se doit de leur accorder un tant soi peu de dignité. Des prisons hautement sécurisés pour les cas extrêmes…
La perpétuité réelle coute une petite fortune à l’état français, incidemment nous-mêmes, et j’estime que ces tortionnaires sanglants doivent payer le prix de leurs actes, guillotiné, et en place publique, histoire de fairer réfléchir..
Michel
[b]michel,
bonjour…
Je respecte ton opinion sur la peine capitale ! Cependant, j’y suis farouchement, viscéralement opposé !
[u]Cependant, le maintien d’un criminel dans une prison, [i]voire-même dans un Quartier de Haute Sécurité (QHS)[/i], s’il reste cher, pourrait tout de même être envisageable et généralisé pour tous criminels, tueurs en série…[/u] : [i]en effet, il suffirait, pour amoindrir les coûts engendrés par ces détentions à perpétuité et « à temps réel », de prévoir et de généraliser des peines de substitution à la prison, dès lors que les délits commis l’auraient été sans aucune violence physique, sans aucune menace de violence ou de mort ! Il faudrait généraliser le port du bracelet électronique avec assignation à résidence ! Il faudrait, pour les personnes qui commettent des escroqueries, qui incendient des voitures, qui saccagent des biens publics et des biens privés, généraliser le travail obligatoire devant servir à indemniser leurs victimes ! Il ne sert à rien d’enfermer quelqu’un en prison, s’il s’avère incapable de rembourser ses victimes et de lui payer, le cas échéant, des dommages et intérêts ![/i][/b]
[b][u]Je donne un exemple précis… Lorsqu’on enferme une personne, parce qu’il a été surpris sur la route en état d’alcoolémie, en récidive, bien qu’il n’ait provoqué aucun accident matériel ou physique, cela, même s’il s’est avéré être un danger public sur la route, est inutile de l’enfermer[/u] : [b]d’une part ça coûte cher à la société, puisqu’il est nourri et logé au frais du contribuable, d’autre part, cela est un risque dans le sens où cette personne peut, soit se retrouver aux contact de détenus dangereux, et, s’enfermer dans une révolte qui le conduira immanquablement vers la case « non respect des lois » ![/b][/b]
[b]Avec toute mon amitié,
Dominique[/b]
Bonjour ab & bv,
je vous remercie grandement pour vos compliments sur mon ouvrage. Nous sommes d’accord : la thèse du complot défendue par Denis Le Her-Seznec repose sur du sable. Interrogé sur ce point dans la revue « L’Histoire » (septembre 2001) l’historien Michel Pierre était catégorique : « C’est de la bande dessinée ! Nous nous trouvons là dans un scénario des Pieds Nickelés ! » L’interview en question avait fait hurler l’association du petit-fils Seznec à l’époque, vous vous en doutez. Dominique, je vous conseille en effet de consulter l’ouvrage d’Albert Baker et Bertrand Vilain, un remarquable travail de démystification.
Michel,
comme vous le savez, moi aussi je suis favorable à la peine capitale, pour les crimes plus graves. Mais les exécutions publiques façon jeux du cirque ou Terreur révolutionnaire, ce n’est pas ma tasse de thé. Et comme cette peine ne sera certainement pas rétablie en France… si au moins il existait une perpétuité réelle, ce serait déjà pas mal.
Bon après-midi,
Amicalement,
Frédéric.
[b]Frédéric[/b],
bonjour…
Seriez-vous favorable à ce que la[b] peine capitale[/b] [i]soit pratiquée, bien entendu dans la cour d’une prison et à l’abri de la liesse populaire[/i], avec une guillotine ?
Maintenant, en [b]France[/b], il faudrait, [i]à l’instar de beaucoup de pays qui ont supprimé totalement la [b]peine capitale[/b][/i], prévoir, en guise de châtiment suprême, la p[b]eine de prison à perpétuité et « à temps réel »[/b] !
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Dominique,
la guillotine, c’est bien trop barbare selon moi. Quand on pense que sous la Révolution française, elle apparaissait plus « humaine » (!) que les potences, écartelements et autres supplices de la roue (ce dernier supplice avait été subie par le malheureux Jean Calas). Je serai plutôt favorable à une injection létale. Mais bon, comme je le disais plus haut, la peine de mort ne sera pas sans doute pas rétablie en France, alors je me « contenterai » (façon de parler) volontiers d’une perpétuité réelle. Cela irait dans le bon sens, là dessus nous sommes d’accord.
Amicalement,
Frédéric.
[b]Frédéric[/b],
[b][u]vu que je suis opposé à la peine capitale, je ne me contenterai pas de la peine de prison à vie « à temps réel », c’est à dire sans aucune rémission, sans aucune possibilité de sortie ou de libération conditionnelle, sans possibilité de peine de sûreté[/u] :[/b] [i]au contraire, je l’exige, j’exige que les [b]Parlementaires[/b] et le [b]Gouvernement[/b] se penchent sur la question et légifèrent en ce sens, ce, de toute urgence ![/i]
Maintenant, [b]Frédéric[/b], [i]puisque vous seriez favorable à ce mode d’exécution qu’est l’injection létale[/i], je vous recommande la lecture de ces deux articles :
– [i][b]« Exécutions par injection létale : trente deux ans d’empoisonnement institutionnel »[/b][/i],
[u]Par[/u] : [b]Amnesty International, Section Française[/b] [u]et[/u] [b]Action des chrétiens pour l’abolition de la torture[/b]
[u]publié par[/u] : [b]La Conscience.Canalblog[/b]
[u][i]2 juillet 2008[/i][/u]
[url]http://laconscience.canalblog.com/tag/Injectionletale[/url]
– [i][b]« L’injection létale en question : L’injection létale sur la scène juridique internationale »[/b][/i]
[u]Rédigé et publié par[/u] : [b]Blog de Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM)[/b]
[u][i]29 juin 2006[/i][/u]
[url]http://www.abolition.fr/ecpm/french/article-dossier.php?dossier=12&art=331[/url]
Aussi, ne pensez-vous pas, [i]puisque vous êtes favorable à la peine capitale[/i], qu’il faudrait obligatoirement éviter d’infliger des douleurs inutiles aux condamnés lors de leur exécution ?
[b]Puis, de vous à moi,[/b]
[b][i]- Ne pensez-vous pas que tout mode d’exécution capitale, c’est barbare et c’est un crime ?
– Ne pensez-vous pas qu’une peine de prison à vie « à temps réel » à effectuer dans un Quartier de Haute Sécurité (QHS) serait une peine beaucoup plus affligeante, beaucoup plus terrible qu’une exécution capitale, qui, elle, ne dure que quelques minutes ?[/i][/b]
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique [/b]
Maintenant relisez bien la constitution de Lisbonne et verifiez que la peine de mort n’est pas interdite , Mr Dutilloy!
Le Professeur Schachtschneider a précisé qu’il [le traité de réforme d’Union européenne, a.k.a. le Traité de Lisbonne] réintroduit également la pénalité de mort en Europe, ce qui je pense est très important, à la lumière du fait que particulièrement l’Italie essayait d’abandonner la pénalité de mort par les Nations Unies, pour toujours.
Et c’est non dans le traité, mais dans une apostille, parce qu’avec le traité de réforme d’Union européenne, nous acceptons également la charte d’Union européenne, qui indique qu’il n’y a aucune pénalité de mort, mais elle a également une apostille, qui indique que, « excepté dans le cas de la guerre, émeutes, bouleversement » – alors la pénalité de mort est possible.
Renseignez-vous sur ce qu’on nous prépare !
Véritas marque un point. Car effectivement les articles 42-3, al.2, du traité de UE, de même que 43-1, constituent littéralement une autorisation formelle à faire la guerre. Mais également, dans ce contexte de guerre ou de menace de guerre, la peine de mort peut être alors introduite. Officieusement, ces mesures ont été prises contre des terroristes, mais encore faut-il définir ce qu’est un terroriste. En ce sens, la porte est grandement ouverte à la peine de mort en Europe.
Ceci dit, j’ai toujours cru que certains criminels récidivistes sont irrécupérables. Les sommes, aux frais du contribuable, qui sont injectées pour l’incarcération, l’entretient des prisons à sécurité maximale, les programmes de réinsertion social etc, sont gargantuesques avec les limites que nous connaissons à ces programmes. Je n’irais pas jusqu’à cautionner la pendaison ou la guillotine, qui comme le dit Frédéric, sont des moyens trop cruels. Car le but n’est pas de prendre un plaisir collectif à aller regarder des exécutions, mais à libérer la société d’ignobles criminels qui nous en prennent plus que ce qu’ils nous donnent.
Cordialement à tous
« alors la pénalité de mort est possible »
REVEILLEZ-VOUS !!!!
tout se met en place… tout doucement… pour ne pas éveiller l’attention.
merci NorthlandNews !
[b][i]**********« Maintenant relisez bien la constitution de Lisbonne et verifiez que la peine de mort n’est pas interdite , Mr Dutilloy! »**********:[/i][/b] [b]Veritas[/b], je crois devoir vous rappeler que, [b]Lisbonne[/b], ce n’est pas une [b]Constitution [/b]! [b][u]C’est un traité du même nom[/u] :[/b] le [b]Traité de Lisbonne[/b]… Qui plus est, il n’a toujours pas été ratifié, puisque l’Irlande avait voté [b]« Non »[/b]…
Par ailleurs, pour qu’il y ait [b]Constitution[/b], il faudrait qu’il y ait, au préalable, un [b]État fédéral[/b], ce qui n’est toujours pas le cas, puisque les peuples français et hollandais ont, à une semaine d’intervalle, voté [b]« non »[/b] au [b]Projet de Loi Référendaire autorisant Création d’une Constitution pour l’Europe[/b] ! Dans ce [b]projet de Constitution[/b], il y avait bien la question de la peine de mort qui était mentionné ! Mais,uniquement en cas de guerre, d’émeutes graves, de bouleversements ! C’est une des raisons pour lesquelles j’ai voté [b]« Non »[/b] le 29 mai 2005 !
Qui plus est, en répondant à [b]Frédéric Valandré[/b], mais également à d’autres lecteurs, j’ai uniquement parlé de [i]« la [b]Loi Constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007 relative à l’interdiction de la peine de mort[/b], qui renforce, de facto, [b]la Loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 portant abolition de la peine de mort en France[/b] »[/i]. Il n’a jamais été question de l'[b]Europe des 27[/b] ou du [b]Traité de Lisbonne[/b]…
Je vous l’accorde, la peine de mort peut revenir… Nul n’est à l’abri… Mais, il ne faut pas oublier les dispositions constitutionnelles qui existent dans notre Pays… Cependant, je serai le premier à la combattre si la peine de mort était rétablie dans notre Pays !
Northlandnews,
[b]
[u]Lorsqu’on enferme le conducteur d’un véhicule, parce qu’il a été surpris sur la route en état d’alcoolémie, en récidive, bien qu’il n’ait provoqué aucun accident matériel ou physique, cela, même s’il s’est avéré être un danger public sur la route, est inutile de l’enfermer[/u] :[/b] [i]d’une part ça coûte cher à la société, donc aux contribuables que nous sommes, puisqu’il est nourri et logé à nos frais, d’autre part, cela est un risque dans le sens où cette personne peut, soit se retrouver aux contact de détenus dangereux, et, s’enfermer dans une révolte qui le conduira immanquablement vers la case « non respect des lois » ![/i]
[b][u]Je ne crois pas en l’exemplarité de la peine de mort… Loin de là ! Par contre, je crois en l’exemplarité de l’enfermement à vie de tous ces criminels, ce, de manière à ce qu’on les écarte définitivement de la Société[/u] :[/b] [i]Pour eux, j’aimerais qu’ils soient enfermés dans un [b]Quartier de Haute Sécurité (QHS)[/b] jusqu’à ce que mort s’ensuive pour eux ! [/i]
Puis, pour que la prison coûte moins cher aux contribuables, il faudrait prévoir et généraliser des peines de substitution à la prison, dès lors que les délits commis l’auraient été sans aucune violence physique, sans aucune menace de violence ou de mort ! Il faudrait généraliser le port du bracelet électronique avec assignation à résidence ! Il faudrait, pour les personnes qui commettent des escroqueries, qui incendient des voitures, qui saccagent des biens publics et des biens privés, généraliser le travail obligatoire devant servir à indemniser leurs victimes ! Il ne sert à rien d’enfermer quelqu’un en prison, s’il s’avère incapable de rembourser ses victimes et de lui payer, le cas échéant, des dommages et intérêts !
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Voila une nouvelle qui devrait vous intéresser !
A vous de juger !
[b][i]« Youssouf Fofana fait appel, 19 condamnés finalement rejugés »[/i]
Thierry Lévêque[/b]
[u]Édité par[/u] [b]Gilles Trequesser
REUTERS[/b]
[u][i]Vendredi 17 juillet, 18h59[/i][/u]
[url]http://fr.news.yahoo.com/4/20090717/tts-france-justice-fofana-urgent-ca02f96.html[/url]
Bonjour à tous,
Cette affaire a fait couler beaucoup d’encre.
A en croire Wikipédia pas moins de 6 livres sont déjà sortis:
* Émilie Frèche(romancière), La mort d’un pote, éditions du Panama, 2006 (ISBN
2755701897)
* Émilie Frèche et Ruth Halimi, 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi,
éditions du Seuil, Paris 2009.
* Adrien Barrot (prof de philo), Si c’est un juif. Réflexions sur la mort d’Ilan Halimi,
éditions Michalon, 2007.
* Ilan Halimi, le canari dans la mine, livre hommage à Ilan Halimi, avec une préface
de Ruth Halimi, éditions Yago, 2008.
* Alexandre Lévy (Journaliste, chef de service à Courrier International), Le gang des
barbares: chronique d’un fiasco policier, Hachette,Paris 2009 (ISBN 2012372627)
* Jérôme Deneubourg (prof de lettres), Affaire Ilan Halimi. Les clefs du procès,
éditions du Cygne,Paris 2009. (ISBN 2849241334)
Autant de livre que de vérités?
Un nouveau procès risque de voir multiplier les ouvrages.
Cette multiplicité d’ouvrages est-elle bien nécessaire à la bonne compréhension des évènements?
Ce genre de « grosses affaires » suscitent depuis toujours des publications de ce type, et pas toujours très judicieuses quant à leurs sorties.
Peut-on penser que les juges, les avocats ou les jurés lisent ces livres pour avoir matière à rendre un jugement plus fiable? ou au contraire estiment-ils qu’ils n’ont pas à « s’enfermer » dans de telles lectures pour préserver leur capacité à juger librement et en toute objectivité?
Ne peut-on, ne serait-ce que dans le cadre de la présomption d’innocence, interdire la sortie de ces livres avant que les jugements définitifs ne soient rendus pour éviter au préalable des prétextes à des polémiques interminables et n’amenant rien au débat?
Cordialement
Ludo
Bonjour Dominique et Ludo,
eh oui, le procès en appel se déroulera en appel avec Youssouf Fofana. Si c’est un procès public comme le souhaite avec insistance la partie civile, je ne suis pas rassuré : on risque de tomber dans le Barnum judiciaire ! Puissent mes craintes êtres déçues. J’ai rédigé un article concernant le procès, j’attends qu’il soit mis en ligne sur le site.
Bon après-midi,
Amicalement,
Frédéric.
[b]Ludo[/b],
[b][u]attention de ne pas tomber dans une certaine banalisation de la censure ! Interdire la parution d’un livre jusqu’à la conclusion, par un verdict définitif, d’un procès, même pour respecter la présomption d’innocence, cela peut paraitre très dangereux, si cela fait l’objet d’un Projet de loi ou d’une Proposition de loi[/u] :[/b] [i]votre idée, en soi, est excellente ! Cependant, il vaudrait mieux que cette interdiction de parution jusqu’à conclusion du procès soit laissée à la seule et unique discrétion des juges d’instruction, des procureurs, des avocats de la défense, des avocats de la partie civile… lors d’un débat contradictoire avec l’auteur du livre visé et son avocat éventuellement ![/i]
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
Bonjour Dominique,
Ce sont des questions que je pose à des fins de réflexion, et je n’affirme rien.
Maintenant est-ce vraiment la bonne solution que de laisser des journalistes ou je ne sais quels autres auteurs supputer des hypothèses plus ou moins hasardeuses avant qu’un jugement ne soit rendu?
A mon avis, c’est ce fameux laisser faire qui est dangereux pour une justice fiable. A moins qu’il ne soit de règle dans les écrits de bien indiquer que telle partie représente les faits et uniquement les faits, et dans l’autre une ou des opinions, afin que les choses soient claires pour tout le monde.
Il arrive trop souvent que l’irréel se mélange avec le réel. On se croirait dans des jeux électroniques. Je le rappelle, il est là le danger et le fait de le laisser s’installer.
Quant à la censure, qu’elle est sa définition? où commence t-‘elle, où s’arrête t’elle?
A l’origine « la censure est l’exercice de la fonction du censeur. Fonction du magistrat romain qui consistait à recenser les citoyens, à imposer les propriétés et à surveiller les mœurs. »
Aujourd’hui, sa définition se résume à interdire, critiquer, blâmer ou encore prononcer une sanction.
Il me semble que ce mot n’est pas approprié pour notre sujet, mais je parlerai plutôt de règle de bonne conduite.
Si à chaque fois qu’il y a des règles et des interdits on parle de censure, c’est qu’on se trouve devant des gens schizophrènes et qui vont à contre courant de notre chère Liberté.
Cette Liberté qui nous dicte justement de ne pas faire n’importe quoi.
La Liberté ne consiste pas à faire ce que l’on veut, mais à vouloir ce que l’on fait dans le plus grand respect des autres et des règles de vie…et en toute connaissance de cause.
Cela me rappelle (et cela m’arrive aussi bien entendu) certains qui disent devant une bêtise qu’ils ont faite qu’ils ne l’ont pas fait « exprès »…Alors qu’on aurait au contraire voulu qu’ils fassent « exprès » les choses correctement.
La Liberté engage donc notre responsabilité et de ce fait doit nous dicter ce qui est le meilleur à faire ou à ne pas faire. Parle t-on de censure dans ce cas? Non! c’est une auto-censure.
Chez les journalistes je crois savoir que l’on parle de déontologie. Mais on voit que sous le prétexte de la « liberté d’expression » certains font n’importe quoi.
N’avez-vous jamais remarqué que ce sont ceux là qui parlent de censure?
Auraient-ils des problèmes avec leur déontologie?
Amitiés
Ludo
[b]Ludo[/b],
votre question cause débat, car elle est intéressante à plus d’un titre !
Cependant, cette disposition, [i][b][u]si elle pouvait être appliquée, et là, il serait très intéressant d’avoir l’avis de Frédéric Valandré sur cette question[/u][/b][/i], ne devrait pas l’être par la [b]Loi[/b] !
Pour ma part, et c’est dans la Loi, je considère que la présomption d’innocence et que le secret de l’instruction doivent être respectés ! C’est un fait établi…
C’est pour cela que je pense que, seuls les présidents de tribunaux, les juges d’instruction, les procureurs, les avocats de la partie civile, mais également ceux de la Défense, devraient avoir le droit de suspendre, [b][u][i]ce qui ne veut pas dire censurer[/i][/u][/b], la parution d’un livre, tout au moins, jusqu’au jugement définitif, ce, pour respecter la manifestation de la vérité !
Maintenant, [i]et nous revenons aux journalistes[/i], le fait que beaucoup d’entre eux ne respectent pas la déontologie, et on l’a vu dans l’Affaire dite « d’Outreaux », dans l’affaire de ce bagagiste de Roissy accusé à tort de terrorisme…, cela provient du fait que la présomption d’innocence et le secret de l’instruction ne sont pas respectés ! Ce qui a pu causer de graves préjudices à des personnes, accusées par la presse et la vindicte populaire et innocentées avec des preuves irréfutables à l’appui par la Police, la Gendarmerie et la Justice, même quelque fois avant un procès ! Donc, les torts sont partagés entre Justice et Médias, puisque ces derniers semblent ignorer que [b] »mise en examen »[/b] ne signifie pas [b] »coupable »[/b] !
Là encore, [b][u][i]et l’avis de Frédéric Valandré serait le bienvenu[/i][/u][/b], je pense qu’il faudrait établir, mais cette fois-ci, par le biais de la Loi, des règles strictes qui interdisent formellement à donner des noms tant qu’un jugement définitif n’est pas intervenu !
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
[b]Ludo[/b],
votre question cause débat, car elle est intéressante à plus d’un titre !
Cependant, cette disposition, si elle devait être appliquée,[b][u][i] et là, il serait très intéressant d’avoir l’avis de Frédéric Valandré sur cette question[/i][/u][/b], ne devrait pas l’être par la [b]Loi[/b] !
Pour ma part, [u][i]et c’est dans la [b]Loi[/b][/i][/u], je considère que la [b]présomption d’innocence[/b] et que le [b]secret de l’instruction[/b] doivent être respectés ! C’est un fait établi…
C’est pour cela que je pense que, seuls les [b]présidents de tribunaux[/b], les [b]juges d’instruction[/b], les [b]procureurs[/b], les [b]avocats de la Partie Civile[/b], mais également les [b]avocats de la Défense[/b], devraient avoir le droit de suspendre, [u][i]ce qui ne veut pas dire censurer[/i][/u], la parution d’un livre, tout au moins, jusqu’au [b]jugement définitif[/b], ce, pour respecter la [b]manifestation de la vérité[/b], la sérénité du [b]débat judiciaire[/b]… !
Maintenant, [u][i]et nous revenons aux journalistes[/i][/u], le fait que beaucoup d’entre eux ne respectent pas la déontologie, et on l’a vu dans l'[b]Affaire dite « d’Outreaux »[/b], dans l’affaire de ce [b]bagagiste de Roissy accusé à tort de terrorisme[/b]…, cela provient du fait que la[b] présomption d’innocence[/b] et le [b]secret de l’instruction[/b] ne sont pas respectés ! Ce qui a pu causer de graves préjudices à des personnes, accusées par la presse et la vindicte populaire et innocentées avec des preuves irréfutables à l’appui par la [b]Police nationale[/b], la [b]Gendarmerie nationale[/b] et la [b]Justice[/b], même quelque fois avant l’ouverture de leur éventuel procès ! Donc, les torts sont partagés entre Justice et Médias, puisque ces derniers semblent ignorer que [b] »mise en examen »[/b] ne signifie pas [b] »culpabilité »[/b] !
Là encore, [b][u][i]et l’avis de Frédéric Valandré sur cette question serait le bienvenu[/i][/u][/b], je pense qu’il faudrait établir, [u][i]mais cette fois-ci, par le biais de la [b]Loi[/b][/i][/u], des règles strictes qui interdisent formellement à donner des noms tant qu’un jugement définitif n’est pas intervenu !
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
Bonjour Dominique et Ludo,
je suis bien d’accord : la liberté, cela ne consiste pas à dire et à écrire n’importe quoi. Dans l’affaire d’Outreau, les médias ont eu une large part de responsabilité, tout comme la justice d’ailleurs ; dans l’affaire dite du bagagiste de Roissy, ce sont certains journaux qui se sont égarés, les enquêteurs ayant fait du bon travail de leur côté, puisqu’il a suffi de deux semaines pour démasquer le complot familial monté contre ledit bagagiste (voir à ce sujet le livre du juge Gilbert Thiel, MAGISTRALES INSOMNIES, paru chez Fayard en 2005).
C’est entendu : la présomption d’innocence et le secret de l’instruction sont théoriquement protégés par la loi française. Mais les faire respecter dans notre pays de manière systématique me paraît bien difficile, pour ne pas dire impossible. Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, la situation est bancale : la violation du secret de l’instruction, ça peut arranger certains, tout en dérangeant d’autres, quant au non-respect de la présomption d’innocence, cela ne chagrine pas grand-monde quand les accusés sont considérés comme des indéfendables. Exemple : les affaires de viols, de meurtres en série (Emile Louis) ou de crimes contre l’humanité (Paul Touvier, Maurice Papon).
Quant aux ouvrages publiés avant l’ouverture d’un procès, ou d’une instruction judiciaire,là aussi c’est une question complexe. Une partie prenante dans un dossier peut intenter une action contre un livre si elle l’estime nécessaire, cela ne signifiera pas forcément qu’elle obtiendra gain de cause. Lesdits ouvrages sont de qualité variable, certains sont honnêtes, d’autres tirent des conclusions hâtives avant même que la justice ne se soit prononcée. Evidemment, quand leurs conclusions sont mises à mal au cours des audiences, leur crédibilité en prend un coup !
Bon après-midi,
Amicalement,
Frédéric.
En ce qui concerne [b]Youssouf Fofana[/b], l’assassin d'[b]Ilan Halimi[/b], je soumets à votre lecture, ce papier très intéressant.
A vous de juger !
[b][i]« La défense du « gang des barbares » met en cause Francis Szpiner »[/i]
Thierry Lévêque[/b]
[u]Édité par[/u] [b]Yves Clarisse
Reuters[/b]
[u][i]Mardi 21 juillet, 16h25[/i][/u]
[url]http://fr.news.yahoo.com/4/20090721/tts-france-justice-halimi-ca02f96.html[/url]