« La violence politique est excusée, voire justifiée dès lors que les assassins peuvent être assimilés à des révolutionnaires ou à des progressistes » : tel est le constat dressé par Frédéric Valandré, qui, dans son essai : « Justice : Mise en examen »(1), s'en prend à « toutes celles et à tous ceux , qui », à ses yeux, « mettent la justice en accusation, cherchant toujours des excuses à celles et ceux qui transgressent les lois ! ».
Ayant obtenu son Baccalauréat littéraire, Frédéric Valandré a fait toutes ses études en histoire – DEUG, licence, maîtrise, DEA, pour, enfin, soutenir sa thèse de doctorat à l'Université de Versailles – Saint Quentin en Yvelines.
On sent déjà, chez cet homme de 33 ans, qui a quitté les bancs universitaires en septembre 2007, un souci permanent face à la vérité qui doit être de mise dans la diffusion de l'information. En effet, son essai : « France Intox », paru en juin 2006 aux Éditions Underbahn, parle de cette désinformation qui existe dans notre Pays. Très vite, il est confronté à cette désinformation qui peut apparaître, surtout dès lors qu'il s'agit de chercher de mettre à mal l'institution judiciaire dans son ensemble !
Or, l'institution judiciaire est là pour faire son travail de justice ; la Police nationale et la Gendarmerie nationale sont là pour faire leur travail d'enquête et d'investigation ! Aussi, lorsque ce jeune écrivain, par ailleurs Docteur en Histoire Contemporaine (spécialité: histoire du livre et de l'édition) parle d'« Un gangster dénué de pitié et aux mains tâchées de sang, considéré comme un justicier solitaire lâchement assassiné par la police », on devine aisément qu'il nous parle de Jacques Mesrine( 2) Pour Frédéric Valandré, qui va beaucoup plus loin dans son analyse, « On transforme un criminel avéré, tel un violeur en série ou le meurtrier d'une femme âgée, en l'innocente victime d'une prétendue erreur judiciaire »… « Comment est-ce possible ? », demande-t-il.
Aussi, ce jeune auteur a décidé de passer au crible toutes ces aberrations, qu'il considère comme une « pseudo justice »… dans « Justice : Mise en examen ». Ce dossier noir de la justice médiatique, car il s'agit bien d'une accusation lancée contre certains médias, est à lire d'urgence…
Mais, avant, et pour vous donner un avant goût de ce que vous allez lire, Frédéric Valandré a bien voulu, pour C4N, répondre à mes questions.
Pourriez-vous nous présenter votre livre « Justice : mise en examen » en nous disant ce qui vous a poussé à le rédiger ?
Avant de vous répondre, je tiens à remercier mon père : c'est lui qui a trouvé le titre de l'ouvrage. Contrairement à ce que d'aucuns pourraient croire, cette "mise en examen" n'est pas une analyse de l'institution judiciaire française, mais de la justice telle qu'elle est présentée par nos médias. En clair, ce que j'appelle une justice parallèle. Je m'intéresse aux faits divers depuis bien longtemps, et j'ai pu constater que, entre la réalité de certains dossiers criminels et la manière dont ils étaient traités dans des journaux, des livres, des émissions de télévision, il y avait un fossé, pour ne pas dire un gouffre ! Alors, j'ai souhaité remettre les pendules à l'heure. De fait, cela faisait quatre/ cinq ans que je voulais rédiger un livre sur la question, mais c'est seulement après ma soutenance de thèse que je me suis attaqué sérieusement à la rédaction de ce travail.
En constatant que votre éditeur se trouve aux États-Unis, tout particulièrement à Wilmington dans le Delaware, j'ai la nette impression que vous n'avez pas réussi à trouver une maison d'éditions en France. Est-ce dû au sujet développé tout au long de votre ouvrage ? Est-ce dû également à la méfiance de certains éditeurs français face à des auteurs, qui critiquent presse, journalistes, associations s'occupant de Droits de l'Homme ?
Mon livre est, pour reprendre l'expression d'un magistrat, « judiciairement incorrect ». Cela explique t-il les refus que j'ai essuyés ? Je n'en suis pas si sûr. Certes, certains éditeurs refusent des manuscrits dont le contenu leur paraît trop « sensible », dirons-nous. Ceci dit, j'ai étudié le monde de l'édition durant des années – ma thèse est en grande partie consacrée à l'édition à compte d'auteur – et je peux vous certifier que pour un écrivain lambda, qui n'a pas de relations, publier sa prose n'est pas une mince affaire, quelle que soit la qualité du manuscrit. Je me suis donc adressé à mon premier éditeur – William Lamprey, des éditions Underbahn, que je remercie ici – , qui a accepté de publier mon nouvel ouvrage.
En vous lisant, Frédéric Valandré, j'ai la nette impression que vous êtes favorable à la peine capitale. Si c'est le cas, ne pensez-vous pas que ce châtiment est un crime judiciaire et que seul Dieu a le droit de vie et de mort sur tous les hommes ?
Sans être un chaud partisan de la loi du Lynch, je suis en effet favorable à la peine capitale, mais uniquement pour les crimes plus graves, notamment les meurtres avec préméditation d'enfants, de personnes âgées, de représentants des forces de l'ordre. Est-ce Dieu seul qui a le droit de vie et de mort sur tous les hommes ? Je ne pense pas. Du reste, on peut être un homme de Dieu et en même temps un partisan du châtiment suprême ; je pense au Père Bruckberger, auteur de « Oui à la peine de mort » (Plon, 1985).
Toujours sur ce sujet, et je suis opposé à la peine capitale, ce, pour quelques crimes que ce soient, ce, en temps de paix comme en temps de guerre, ne pensez-vous pas qu'il serait préférable qu'une personne coupable de crimes particulièrement horribles puisse être condamné à une peine de prison à perpétuité « incompressible totalement » ?
Je suis lucide : je sais bien que la peine de mort ne sera pas rétablie de sitôt en France. Votre proposition va dans le bon sens, car en France, on a souvent l'impression que la réclusion perpétuelle n'est qu'une aimable plaisanterie ! D'ailleurs, une association, l'Institut pour la Justice, se bat pour que soit instituée une peine de perpétuité réelle. Le Président du Comité de parrainage de l'institut est Philippe Schmitt, le père de la jeune Anne-Lorraine, assassinée le 25 novembre 2007 dans le RER D par un délinquant sexuel récidiviste.
Toujours sur ce sujet, beaucoup pensent que Christian Ranucci est innocent des crimes qui lui furent reprochés… Aux USA, beaucoup pensent que Mumia Abu Jamal est innocent du crime qui lui est reproché. Sur quels thèses vous fondez-vous pour dire que ces hommes sont coupables des faits qui leur sont reprochés ?
La thèse de l'innocence de Christian Ranucci ne tient pas la route une seule seconde, quoi qu'en dise Gilles Perrault, l'auteur du Pull Over rouge. C'est Ranucci, et lui seul, qui a indiqué aux policiers l’endroit exact (un tas de tourbe) où se trouvait le couteau ayant servi à tuer la petite Marie Dolorès Rambla. Un détail que seul le meurtrier pouvait connaître. J'observe par ailleurs que le sieur Perrault a été maintes fois condamné pour diffamation envers les enquêteurs de l'époque, et que ses arguments ont été démontés par l'ancien policier Gérard Bouladou, dans « Affaire Ranucci : autopsie d'une imposture » (Pascal Petiot, 2006). Hélas, la légende a la vie dure ! Pour l'autre cas de figure, je me réfère dans mon livre à l'expertise balistique d'Anthony Paul, expliquant que la balle qui a tué le policier Daniel Faulkner a été tirée par le revolver calibre 38 de marque CharterArms ayant appartenu à Mumia Abu-Jamal. Par ailleurs, tous les abolitionnistes américains ne sont pas persuadés de l'innocence de cet homme ; voir à ce sujet l'article de Sylvie Kaufmann paru dans Le Monde du 14 octobre 2003. Et j'ai pu constater le même phénomène en France, quand je préparais mon livre.
Pour vous, Seznec est coupable, ce, même si le corps de sa ''supposée'' victime n'a jamais été découvert… Comprenez-vous le combat mené par son petit fils pour le faire réhabiliter ? Ne pensez-vous pas que la Justice, qui est composée d'êtres humains, peut également se tromper ?
C'est entendu : la justice des hommes n'est pas infaillible. Quant au combat mené par Denis Le Her-Seznec – « le combat de toute une vie » – il est en soi tout à fait respectable, admirable même. Moi-même, j'ai longtemps cru en l'innocence de son grand-père. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, car même si on n'a jamais retrouvé le corps de Pierre Quémeneur, on ne peut pas en déduire que : « Pas de cadavre, pas de preuve ; pas de preuve, pas de crime ». Il y avait contre Guillaume Seznec un faisceau de présomptions, qui a conduit à sa condamnation. En fait, deux choses m'agacent fortement dans l'attitude du petit-fils Seznec – même si, je le répète, son combat est respectable. Tout d'abord, il développe une interprétation complotiste du dossier – thèse de la machination politico-policière contre son grand-père – qui tient difficilement la route. Un complotisme qu'il manifeste également quand il évoque d'autres affaires, comme celle des disparues de l'Yonne ; voir sa prestation dans C dans l'air du 11 novembre 2004 (intitulé « Qui a peur d'Émile Louis ? »). Ensuite, j'ai la désagréable impression qu'il ne supporte guère la contradiction. Quand Bernez Rouz publie en mars 2005 un ouvrage pourtant fort objectif, « L'affaire Quémeneur-Seznec Enquête sur un mystère » aux éditions Apogée, il s'insurge en disant que cette parution est pire encore que les actions des antidreyfusards (Le Figaro, 11 avril 2005). Et dans le bulletin de février 2009 de son association France-Justice, ceux qui croient en la culpabilité de Guillaume Seznec sont assimilés à une « peste noire » ! Tout cela est aussi excessif que dérisoire.
A vous lire, beaucoup de personnes ne sont pas innocentes des faits qui leur sont reprochés ! Pour vous, Patrick Dils, certains des Acquittés d'Outreau…, sont-ils coupables ?
Par respect pour l'autorité de la chose jugée, je préfère ne pas répondre. Cependant, je ferai une observation : compte tenu des zones d'ombre subsistant dans les deux dossiers en question, il n'est guère étonnant que certaines personnes soient dans le doute. La piste Francis Heaulme dans le meurtre de Cyril Beining et Alexandre Beckrich à Montigny-lès-Metz a, semble t-il, beaucoup contribué à l'acquittement et à la libération de Patrick Dils en avril 2002. Or, ladite piste n'a cessé de s'enliser, et elle est aujourd'hui au point mort. Quant à l'affaire d'Outreau, il faut savoir une chose : Chérif Delay, l'aîné des frères Delay/ Badaoui, affirme que certains de ses bourreaux sont aujourd'hui en liberté, et regrette de ne pas avoir témoigné au procès en appel de l'automne 2005 (voir Minute du 3 décembre 2008).
En lisant votre ouvrage, j'ai constaté que vous n'étiez pas favorable à la création de cette Commission d'Outreau… Vous, ainsi que Ludovic Lefebvre que vous avez interrogé, reprochez le lynchage organisé du Juge Burgaud… Ne pensez-vous pas que c'est toute l'institution Judiciaire qui est coupable, sachant que le Procureur Lesigne, lui, n'a pas été inquiété, ni montré du doigt sur la place publique ?
Tout n'était pas inintéressant dans cette commission d'enquête parlementaire, loin s'en faut. L'idée de mettre les choses à plat sur le dossier d'Outreau, de donner la parole aux personnes acquittées, avocats, magistrats, journalistes… ce n'était pas une mauvaise idée. Mais c'est vrai, j'estime que Fabrice Burgaud a été la cible d'un lynchage médiatique, et que c'est un peu commode de lui faire payer l'ardoise de toute cette affaire. A titre d'exemple, on oublie, ou on feint d'oublier, que c'est son successeur, le magistrat instructeur Cyril Lacombe, qui a décidé d'envoyer 17 personnes aux assises, le 13 mars 2003. A un degré moindre sans doute, Gerald Lesigne a été épinglé lui aussi, notamment lors de son audition devant la commission d'enquête le 9 février 2006 ; du reste, il a comparu devant le Conseil Supérieur de la Magistrature au printemps 2008, qui ne lui a infligé aucune sanction. Faut-il déclarer coupable la Justice dans son ensemble ? Culpabilité est un terme un peu fort : que je sache, il n'y a pas eu de volonté délibérée d'envoyer des accusés en prison tout en les sachant innocents. Par contre, on peut parler de responsabilité de l'institution judiciaire, au regard des erreurs commises. J'ajoute qu'il ne faut pas tomber d'un extrême à l'autre. Si les audiences contradictoires des deux procès d'assises de 2004 et 2005 ont vu s'effondrer la thèse du réseau pédophile, n'oublions pas qu’il y a eu quatre condamnations définitives dès le premier procès : les couples Thierry Delay/ Myriam Badaoui et David Delplanque/ Aurélie Grénon, et douze enfants – dont les fils du couple Delay/ Badaoui – ont bien été victimes de viols, d’agressions sexuelles, de proxénétisme ou de corruption de mineurs. Alors, oui, le dossier a été "gonflé", mais il n'était pas totalement vide.
Au delà de cette affaire d'Outreau, ne pensez-vous pas que le rôle du Juge d'Instruction aurait dû être modernisé, repensé et modifié le cas échéant ? Ne pensez-vous pas non plus que le secret de l'instruction est trop souvent bafoué par ceux qui sont charger d'instruire ?
Modifier le rôle du juge d'instruction ? Pourquoi pas, bien sûr… Mais encore faut-il savoir ce qu'on entend par là. Du reste, une réforme à ce sujet n'empêchera pas forcément des loupés judiciaires de se reproduire. Quant à la violation du secret de l'instruction, c'est vrai, on a pu voir des magistrats se faire piéger par des journalistes, ou d'autres plaider ouvertement pour une instruction "à ciel ouvert" – tel Henri Pascal, le célèbre magistrat instructeur de l'affaire de Bruay-en-Artois. Ce problème ne date pas d'hier, et je ne suis pas certain qu'on pourra y mettre un terme. Notons par ailleurs que sur le plan médiatique, la dénonciation de la violation du secret de l'instruction est à géométrie variable : quand cette dernière donne des arguments en faveur de l'innocence d'un mis en examen, aucun problème, mais dans le cas inverse, c'est une autre paire de manches. A ce sujet, je vous renvoie au texte percutant d'un ami isérois sur l'affaire de Tarnac : http://s.huet.free.fr/dotclear/index.php?post/2009/04/03/551-le-coup-de-tarnac#c159
Que pensez-vous de la suggestion du Président Nicolas Sarkozy de supprimer le juge d'instruction ?
Tout en reconnaissant que parmi les partisans de cette réforme, il est des personnes animées des meilleures intentions, je suis contre cette suggestion. Rien ne prouve qu'elle constituera un "sérum" permettant d'éviter de nouveaux chaos judiciaires.
Ne faudrait-il pas, afin d'éviter toutes les erreurs qui peuvent être commises, donner, aux avocats, les mêmes possibilités d'enquêtes et d'investigations, qui, sont détenues par les juges d'instruction, par les policiers et par les gendarmes ?
C'est une idée intéressante, mais qui fournirait alors aux avocats les moyens nécessaires pour mener leurs propres enquêtes ? L'État ? Je ne sais pas si ce serait possible, financièrement parlant. Aux États-Unis, il y a égalité de l'accusation et de la défense, qui mènent leurs investigations chacun de leur côté. Mais c'est une égalité souvent théorique : le ministère public dispose des moyens de l'État, contrairement à la défense, qui doit faire avec ce qu'elle a, c'est-à-dire pas grand chose. A moins bien sûr, que le client soit fortuné, tel feu Michael Jackson (paix à son âme).
Concrètement, que faudrait-il faire pour redorer l'image de l'institution Judiciaire, très souvent mise à mal par certains médias ?
Sur le plan du fonctionnement de l'institution judiciaire, une réforme comme celle que vous évoquiez tout de suite pourrait aller dans le bon sens – malgré mes réserves sur sa possibilité d'application – tout comme l'institution d'une perpétuité réelle. En outre, à l'instar de l'Institut pour la Justice, je suis favorable à la possibilité pour les parties civiles de faire appel d'un jugement d'assises, au même titre que la défense et l'accusation. Mais il ne faut pas se leurrer : quelles que soient les mesures prises pour redorer l'image de la Justice, celle-ci n'échappera pas à la critique. Une critique en soi légitime, mais entre cette critique et une agression médiatique dépourvue de nuances, il existe une sérieuse marge.
Bien que le sujet n'ait pas été abordé dans votre livre, j'aimerais vous parler des prisons françaises, qui sont montrées du doigt par les institutions européennes, par l'Observatoire des Prisons. Ne faudrait-il pas changer la prison en l'améliorant(3) ? La solution, ne consisterait-elle pas à considérer qu'il devrait y avoir ce principe clair : « un détenu = une cellule = une douche », ce, pour éviter les crimes entre détenus ?
L'article que vous avez consacré à ce sujet en septembre dernier sur C 4N est pour le moins édifiant ! Il est clair qu'il est tout à fait anormal de mettre dans la même cellule un détenu condamné pour un délit et un dangereux assassin. Je sais, par exemple, qu'un détenu emprisonné quelque temps pour escroquerie s'était retrouvé dans la même cellule que Didier Gentil, avant que celui-ci ne soit jugé (et condamné) pour le viol et le meurtre de la petite Céline Jourdan.
Quant au principe « un détenu = une cellule = une douche », c'est assurément une bonne idée, mais pour la mettre en pratique, il faudrait désengorger les prisons, c'est évident. Dans le cas contraire, ce serait tout bonnement impossible, faute de moyens financiers.
Certains, dans notre Pays, s'accordent à penser qu'il y a trop de mises en détention préventive, qu'il y des peines qui devraient être remplacées par des peines alternatives, que les prévenus et condamnés sont détenus dans des conditions inhumaines, dans la promiscuité qui mène trop souvent au crime, au suicide… Ne pensez-vous pas que la prison ne devrait être réservée qu'aux assassins, qu'aux criminels, qu'aux pédophiles, qu'aux violeurs, qu'aux personnes coupables de violences envers autrui… ? Ne devrait-il pas y avoir, pour les délits relevant de la Correctionnelle, une alternative à la prison, dès lors que les dits délits auraient été commis sans violence ?
Les problèmes que vous soulevez ici ne datent pas d'hier ; il y a plus de vingt ans de cela, le journaliste Gérard Delteil avait publié une étude très documentée, « Prisons : Dossiers brûlants » (Le Carrousel/ Presses de la Cité, 1986). Je pense, moi aussi, qu'il faudrait améliorer le système carcéral, sans aller jusqu'à transformer les prisons en lieux de villégiature. De fait, envoyer derrière les barreaux uniquement les délinquants et les criminels condamnés pour crimes graves pourrait être une solution convenable. Demeure la question des peines alternatives pour les délits commis sans violence. Les bracelets électroniques ? Fort bien, mais il faudrait alors développer le système : d'après le visiteur de prison Claude Veyer, il n' y en avait que 3 900 en circulation en juin 2008, ce qui est insuffisant. Et quelles peines alternatives pourrait-on prévoir pour les personnes condamnées, par exemple, pour escroquerie, pour détournement de fonds ? Ce n'est pas si simple. La mise en place d'une réforme du système carcéral et d'une série de peines alternatives ne se fera pas du jour au lendemain.
On considère également que la Justice est trop lente, ce, à tous les niveaux. Ne pensez-vous pas, histoire de désengorger les prisons, qu'il faudrait que cette justice soit plus rapide ?
Dire que la justice française est trop lente relève de l'euphémisme. Certes, quand un juge doit instruire des dizaines de dossiers en même temps, il n'est pas toujours évident de travailler avec rapidité. Mais pour la défense comme pour la partie civile, cette lenteur peut devenir insupportable, et on le comprend. De fait, c'est l'ensemble de l'institution qui est touchée : de 1999 à 2005, la France a été condamnée 220 fois (!) par la Cour européenne des Droits de l'Homme pour « non-respect des délais raisonnables de jugement ». Là encore, une réflexion de fond s'impose sur ce problème grave, qui ne fait pas honneur à notre pays.
Pour conclure, Frédéric Valandré, pourriez-vous nous dire si vous êtes optimiste pour le devenir et l'avenir de nos Institutions Judiciaires ?
Il faut se faire une raison : quoi qu'on fasse, l'institution ne sera jamais parfaite. Je ne suis optimiste, ni pessimiste. Quand la justice fonctionne, je m'en réjouis. Quand elle fonctionne mal, je le déplore.
« Justice : Mise en Examen » par Frédéric Valandré
Prix : 12,00€ (frais de port compris pour la France)
ISBN 0-9774224-8-8
268 pages, mars 2009
http://underbahn.gorillaguerilla.com/0977422488.html
-
(1) – 5 mars 2009 aux Éditions Underbahn Ltd, Wilmington, Delaware, USA
-
(2) -Tué le 2 novembre 1979 à Paris, Porte de Clignancourt, par les policiers dirigés par le Commissaire Broussard
- (3) ( Voir la liste des articles à lire ci-dessous
-
Ces articles, qui ont été lus par Frédéric Valandré, sont à lire ou à (re)lire :
– Dominique Dutilloy : « Condamné à mort et exécuté pour conduite en état d'alcoolémie », publié le 13 septembre 2008
http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=20780
– angie 47 « Ferrara et ses complices jouent les fines gueules », publié le 7 octobre 2008
http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=21549
– SOPHY : « Valenciennes : Quand on reparle de la "Privatisation des Prisons" !! », publié le 28 mars 2009
http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=25862
– SOPHY : « ''SURPOPULATION CARCERALE" : Réflexions d'un Visiteur de Prisons !! », publié le 18 avril 2009
http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=26281
Le livre de Frédéric Valandré sera certainement un succès puisqu’il est on ne peut plus à l’ordre du jour. A une époque où certains médias sont prêts à tout pour dénigrer la justice. A commencer par cette étrange fascination des criminels dont nous sommes parfois témoins. J’avais vu sur le web une vidéo plutôt irrévérencieuse ;D sur l’ouvrage de Valandré, qui m’a donné «l’eau à la bouche» de me procurer son livre Justice : Mise en Examen.
Bon article Dominique
Amicalement
Deux principes de base:
LE DOUTE DOIT BENEFICIER A L’ACCUSE
PAS DE CONDAMNATION SANS PREUVE!
Et pour finir, je ne vous souhaite pas de vous trouver un jour en position de devoir PROUVER VOTRE INNOCENCE! Vous seriez peut-être soulagé, alors que l’on ait supprimé la peine capitale!!!
[b]Northlandnews[/b],
merci d’être venu sous mon article…
En fait, si vous voulez vous procurer ce livre de [b]Frédéric Valandré[/b], [i]et étant au Québec, vous n’êtes pas loin[/i], il vous suffit de contacter l’éditeur :
[b]éditions Underbahn
[u]Tel à Paris[/u] : +33 (0)870 407 429
[u]Tel à New York[/u] : +1 (718) 395 2223
[u]Courriel[/u] : [url][email protected][/url] [/b]
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
[b]Northlandnews,
merci d’être venu sous mon article…
En fait, si vous voulez vous procurer ce livre de Frédéric Valandré, [i]et étant au Québec, vous n’êtes pas loin[/i], il vous suffit de contacter l’éditeur :
éditions Underbahn
[u]Tel à Paris[/u] : +33 (0)870 407 429
[u]Tel à New York[/u] : +1 (718) 395 2223
[u]Courriel[/u] : [url][email protected][/url]
[u]Site Internet[/u] : [url]http://underbahn.gorillaguerilla.com/index2.html[/url]
Amicalement,
Dominique[/b]
[b]A la place de ce smyley, il faut lire le chiffre 8 ![/b]
[b]Tang421[/b], je suppose que vous vous adressez à [b]Frédéric Valandré[/b], vu ses positions en faveur de la peine capitale, mais uniquement pour les crimes plus graves, notamment les meurtres avec préméditation d’enfants, de personnes âgées, de représentants des forces de l’ordre.
Personnellement, je suis farouchement hostile à la peine capitale, ce, pour quelques crimes que ce soient, ce, en temps de paix comme en temps de guerre !
En tous les cas, je suis de votre avis ! La présomption d’innocence doit être la règle ; le doute doit toujours subsister ! Mais, l’enquête, l’investigation, l’instruction à charge et à décharge doivent être la règle également !
Merci pour votre passage.
Cordialement,
[b]Dominique Dutilloy[/b]
{youtube}mRG3FazAVbw{/youtube}
{youtube}mRG3FazAVbw{/youtube}
Je ne sais pas si la vidéo sera visible.
France Intox était trés réussi, une dénonciation en régle du politiquement correct, encore un petit clin d’oeil à Sophy !!
Bonjour Dominique,
Bien complexe les affaires : justice ou injustice et tous ceux qui doivent défendre
des affaires qui font couler beaucoup d’encre.
En lisant le nom Christian Ranucci j’habitais dans le quartier où le meurtre s’est produit.
Cette affaire a fait grand bruit pour mener, « cet innocent » à la mort. Et autant que je puisse me souvenir : ce fut le dernier condamné à mort. Quand j’ai lu « Le pullover rouge
Je suis tombée en larme en fermant le livre on ne pouvait rester insensible devant
tout ce qu’on n’a fait subir à ce jeune homme. Victime ou innocent ????.
Très intéressant reportage Dominique.
GBGB
Cher Northlandnews,
merci pour votre commentaire ! J’espère que mon livre vous plaira. Quant à la vidéo publicitaire à laquelle vous faîtes référence, je me doute qu’elle n’a pas du vous laisser indifférent, Dame Justice étant interprétée par la charmante Cindy ! Pour ceux et celles qui désirent visionner la vidéo en question :
http://chatborgne.canalblog.com/archives/2009/04/13/13365451.html
Bien cordialement,
Frédéric.
Tang421,
il est évident que pour moi, ce sont uniquement les grands criminels, dont la culpabilité a été démontrée par A + B, qui méritent le châtiment suprême, exemple : Landru, Petiot.Je laisse à part les procès à caractère politique : concernant l’innocence ou la culpabilité de Louis XVI, de Marie-Antoinette, du maréchal Pétain ou de Pierre Laval (pour ne prendre que ces exemples), cela dépend du point du vue où on se place. Quant à Christian Ranucci – et je réponds là par avance à eleina – il aurait pu échapper à la guillotine si il s’était montré moins arrogant lors de son procès,si il avait demander pardon pour son crime ; les preuves étaient écrasantes, qu’on le veuille ou non. Comme le disait Gérard Bouladou, cette attitude relevait du suicide par procuration. Ce malheureux a creusé lui-même sa tombe.
Cordialement,
Frédéric.
Cher Michel,
quelle surprise de retrouver un lecteur de « France Intox » ! Ces vidéos avaient été mises en ligne en janvier 2007 (fort heureusement, j’ai perdu un peu de « volume » depuis cette époque !). Si vous avez apprécié « France Intox », ce devrait également être le cas pour « Justice : mise en examen ».
A bientôt !
Cordialement,
Frédéric.
Bonjour M. Valandré,
Je tâcherai de me procurer votre excellent livre aux adresses que m’a fourni Dominique. Votre style franc et à la fois troublant de vérité m’avait, en fait, accroché déjà depuis [i]France Intox[/i]. Un excellent bouquin que j’ai reçu en cadeau par un ami en 2007. La critique que vous y faisiez, entre autre, sur les bien-pensances castratrices de notre société est un reflet d’une conjoncture qui est iniquement oblitérée, voire devenue taboue dans les discours de nos élites intellectuelles.
Et comme ma province, le Québec, est généralement en remorque derrière la France, pour les bonnes comme les mauvaises choses; vos analyses sans concessions deviennent souvent une sorte d’avertissement de ce qui nous attend ici.
Cordialement et bonne continuation
PS : mes amitiés à Dame Justice 😀 !!!
[b]SUPERBE, interview, de Dominique, le « champion » en la matière,
Je suis heureuse de faire plus ample connaissance avec Frédéric Valendré, et ses positions sur certains faits non élucidés..
je suis en totale symbiose avec Vous sur l’affaire d’Outreau (un Procureur de la Cour d’Appel de Douai, m’a confié, que des coupables ont été acquittés, (trop de présomptions, et de témoignages contradictoires etc..)
Cete interview, m’a donné envie de lire le livre de Frédéric Valendré!
Bravo Michel,pour la vidéo… et « merci », pour le « clin d’oeil »…
Je vais signaler cet articl à Claude Veyer, mon visiteur de prison, Valenciennois, qui lui aussi a eu la gentillesse de témoigner, dans une interview que j’avais faite il y a peu!
Sophy[/b]
Northlandnews :
vos compliments sur « France Intox » me mettent du baume au coeur ! Et c’est toujours un plaisir d’apprendre que son livre a été offert comme cadeau. L’ouvrage avait été plutôt bien accueilli à l’époque par le lectorat auquel il était adressé, et c’est également le cas pour « Justice : mise en examen » jusqu’à maintenant. Par avance, je vous souhaite une bonne lecture de mon deuxième ouvrage !
Sophy :
merci à vous pour votre commentaire, je suis également enchanté de vous connaître, et de vous compter parmi mes futures lectrices. Dominique et moi-même y faisions déjà référence dans les commentaires sur l’article à propos du clash Bayrou/ Cohn-Bendit : toute une annexe de mon livre est consacrée à la pédophilie, ce que j’estimais nécessaire car on se condamne à ne rien comprendre à l’affaire d’Outreau sans faire de rétrospective. Mais bien sûr, le livre aborde bien d’autres sujets, qui, je l’espère, vous intéresseront : ceux abordés dans cet entretien avec notre ami Dominique, et d’autres encore !
Bonne soirée à tous !
Cordialement,
Frédéric.
quoiqu’en pense monsieur VALENDRE des innocents sont traduits devant des cours d’assises à cause d’ordonnances truquées par le juge d’instruction en transformant des témoignages à décharge actés en témoignages à charge.et ces mêmes innocents condamnés à cause de collusions entre certains magistrats et tout cela est incaceptable ,scandaleux.Je sortirai un livre moi aussi là dessus et certains se sentitont mal parce que j’apporterai des preuves
Comme je l’ai écrit en interrogeant [b]Frédéric Valandré[/b], je suis viscéralement opposé à la [b]peine de mort[/b], ce, pour quelques crimes que ce soient, ce, en temps de paix comme en temps de guerre…
De toutes les manières, [u][i]et c’est un bien[/i][/u], elle ne pourra plus être rétablie en France ! En effet, la [b]Loi Constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007[/b] [i][b]relative à l’interdiction de la peine de mor[/b]t[/i] renforce, de facto, la [b]Loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 [i]portant abolition de la peine de mort en France[/i][/b].
Cependant, il aurait fallu, lorsque la peine capitale avait été supprimée, qu’elle soit remplacée par une peine de prison à perpétuité totalement incompressible !
Michèle :
je le repète, la critique du fonctionnement de la justice est tout à fait légitime. A condition, bien sûr, qu’elle soit sérieuse, et argumentée. Par exemple, critiquer les disfonctionnements bien réels (hélas !) de l’institution judiciaire dans l’affaire des disparues de l’Yonne, c’est parfaitement normal. En revanche, insinuer que des magistrats de l’Yonne ont en connaissance de cause couvert le tueur en série Emile Louis, ou que celui-ci était le rabatteur de notables locaux sexuellement dépravés, c’est tomber dans le complotisme de littérature de gare (encore que je n’ai rien contre cette littérature en soi, qui est de qualité variable). Quand votre livre sera paru, tenez-nous au courant, cela devrait m’intéresser.
Dominique :
Je vous donne le lien du site de l’Institut pour la Justice, qui, comme je vous le disais, réclame, la mise en place d’une vraie réclusion perpétuelle :
http://www.institutpourlajustice.com/
Amicalement,
Frédéric.
Bonjour Frédéric,
France Intox était un petit cadeau de ma femme, que j’ai dévoré sur la banquette de mon camion, avec une grande délectation jubilatoire !!
Votre prochain ouvrage « Justice: mise en examen » serta bien évidemment le compagnon prochain de mes lectures…
Amicalement
Michel
[b][u]MES REMERCIEMENTS EN UN SEUL COMMENTAIRE[/u] : [/b]
[b]Michel[/b], bonjour… Je te remercie d’avoir installé ces vidéos, que j’ai regardées avec beaucoup d’attention. Elles expliquent très bien tout ce qui ne va pas en notre si beau pays… Quand la Justice, qui, malgré ses erreurs, ses dysfonctionnements, ses refus à demander des excuses pour ses erreurs, est vilipendée à ce point par toute une classe de « bien pensants », on ne peut plus s’étonner de ce désarroi qui se manifeste. Lorsqu’on voit certains magistrats, certains policiers et certains gendarmes coupés dans leur élan face à un coupable qu’il faut à tout prix excuser, on ne peut guère être étonné non plus face à ce désarroi ! Avec toute mon amitié, [b]Dominique[/b].
[b]SOPHY[/b], je vous remercie pour votre passage… La lecture de [i][b] »Justice : Mise en Examen »[/b][/i] m’a beaucoup intéressé… C’est pour cela que j’ai voulu interroger [b]Frédéric Valandré[/b], que j’ai interpellé sur la Peine de Mort, puisque j’y suis opposé… Je l’ai également interrogé sur la situation dans les prisons… Et, j’ai remarqué qu’il était très intéressé par les propos tenus par votre visiteur de prisons… GBGB, [b]Dominique[/b].
[b]Eleina[/b], je te remercie pour ton passage et ta lecture de mon article. En ce qui concerne [b]Christian Ranucci[/b], je ne sais pas si il était coupable, si il était innocent… Quoiqu’il en soit, si sa culpabilité est tout à fait fondée, il n’aurait jamais dû être guillotiné ; il aurait fallu, [i]et tu connais mon opposition farouche à la peine capitale[/i], le condamner à la [b]prison à vie[/b] sans aucune rémission, de sorte à ce qu’il y meure de façon naturelle ou des suites d’une maladie. Si, [i]contrairement à ce qui est dit[/i], il était réellement innocent, il est clair que [b]Christian Ranucci[/b] aura subi son châtiment suprême à la place d’un autre ! GBGB, [b]Dominique[/b].
[b]Réinstallation des liens, de manière à cliquer facilement en bleu.[/b]
[u]Les liens installés par [b]Frédéric Valandré[/b][/u] :
– [url]http://chatborgne.canalblog.com/archives/2009/04/13/13365451.html[/url]
– [url]http://www.institutpourlajustice.com[/url]
Parfait pour la peine capitale, à rétablir en premier lieu pour tous les magistrats qui ont condamné des innocents à mort : pas de procès dans ce cas, exécution immédiate…
Jef,
bonjour…
Je vous remercie pour votre passage et pour votre lecture de mon article…
Au risque de vous rappeler que la [b]Loi Constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007 [i]relative à l’interdiction de la peine de mort[/i][/b] renforce, [u][i]de facto[/i][/u], la [b]Loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 [i]portant abolition de la peine de mort en France[/i][/b], je tiens à vous préciser, [i]mais vous l’avez lu aussi dans mon article et dans mes commentaires[/i], que je suis farouchement et viscéralement opposé à la [b]peine capitale[/b], ce, pour quelques crimes que ce soient, ce, en temps de paix comme en temps de guerre.
Cependant, [i]et je l’ai également écrit dans un de mes commentaires[/i], il aurait fallu, lorsque la [b]peine capitale[/b] avait été supprimée, qu’elle soit remplacée par une [b]peine de prison à perpétuité[/b] totalement incompressible !
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
[b]Dominique[/b],
[u][b]Je ne savais pas que tu avais fait ce remarquable article.
[/b][/u]
La justice, il y aurait beaucoup à écrire par ce que c’est la justice des hommes qui ne peut être qu’imparfaite, voire partisane, et même injuste, [u][b]ce qui est le comble pour la justice.[/b][/u]
C’est bien souvent celui qui parle le mieux, celui qui réussit à paraître plus coupable que la ou les victimes, [u][b]est celui qui inspire la pitié.[/b][/u]
C’est aussi le plus riche celui qui peut se payer les meilleurs avocats, c’est d’ailleurs pour cela que l’on a fait les juges de proximité, j’ai d’ailleurs écris dans mon blog quelque chose sur eux.
Tu écris :
[b]Un gangster dénué de pitié et aux mains tâchées de sang, considéré comme un justicier solitaire lâchement assassiné par la police [/b]», on devine aisément qu’il nous parle de [b]Jacques Mesrine[/b]( 2) Pour Frédéric Valandré, qui va beaucoup plus loin dans son analyse, « On transforme un criminel avéré, tel un violeur en série ou le meurtrier d’une femme âgée, en l’innocente victime d’une prétendue erreur judiciaire »… « [u][b]Comment est-ce possible[/b][/u] ?
On a tué Mesrine sans sommation, [b]nous n’aurions pas dû[/b], [b]mais perdre un ou plusieurs de nos policiers vaut bien une entorse quelques fois à la loi ![/b]
Cette question,je me l’a suis posée maintes fois, et je dois te dire que j’avais l’intention d’écrire non pas sur des cas précis mais sur la philosophie de notre justice qui se trouve confrontée à l’évolution de notre société demandant toujours plus de sanctions et de plus en plus lourdes, alors qu’elle ne peut appliquer que la loi du peuple, [u][b]c’est à dire les loi de la république.[/b][/u]
Dernièrement, cette femme qui à mis ses trois enfants au frigidaire, si l’on écoute ses avocats qui clament le déni de grossesse, on aurait bientôt été la féliciter.
C’est notre monde Dominique, celui de la démesure celui de l' »[u][b]inraison[/b][/u] » quand on voit cette folie mondiale pour le [u][b]King of the Pope[/b][/u], un type qui se droguais qui à gagné des millions de dollars, [u][b]et qui avait honte de la couleur de sa peau. [/b][/u]
J’aurais beaucoup à écrire sur ce passionnant sujet, [u][b]et tu as bien fait de me le signaler.[/b][/u]
Avec toute mon amitié,
Anido.
Bonjour Dominique,
Vous me faites découvrir Frédéric Valandré et ses livres que je ne connaissais pas.
Ce thème de la Justice me touche au plus haut point, ayant été moi-même confronté comme bon nombre de personnes à l’injustice récurrente non pas de la part des tribunaux mais de nos politiques. Vous savez, ceux qui sont juges et parties!
Je dois maintenant m’absenter comme je vous l’ai dit en MP, je reviendrai un peu plus tard.
En tout cas un bon sujet et à priori un bon reportage avec un bon interlocuteur!
Amitiés
Ludo
Jef :
votre intervention a le mérite de la franchise ! Entendons-nous : si je suis favorable à la peine de mort pour les crimes les plus graves, je désapprouve la justice expéditive, genre Tribunal révolutionnaire sous la Terreur, ou les Sections spéciales sous le régime pétainiste, sans parler des exécutions sommaires de l’Epuration.
Anido :
concernant Mesrine, un rapport d’expertise balistique daté du 15 novembre 2001, que je cite dans mon ouvrage, montre que les policiers étaient en état de légitime défense lorsqu’ils ont tiré sur Mesrine. Je souscris à votre propos sur Michael Jackson : grand chanteur et grand danseur, certainement, mais là, trop c’est trop ! Songez donc qu’on a parlé de « 11 septembre de la Pop » lors de sa mort. Pour sûr, les familles des victimes des attentats du World Trade Center ont du apprécier la comparaison !
Bonne soirée,
Cordialement,
Frédéric.
PS : Merci, Dominique, d’avoir redonné les deux liens !
Michel,
eh bien, « Justice : mise en examen » sera à son tour sur la banquette de votre camion, c’est formidable !
Considérant que c’est un livre de poche, on peut aussi l’emmener à la plage cet été, entre une grille de mots croisés et un sudoku.
Bonne soirée !
Amicalement,
Frédéric.
Cher Ludo,
le « bon interlocuteur » vous salue, et vous souhaite une bonne soirée !
A bientôt,
Cordialement,
Frédéric.
Anido,
mon article est, à tes yeux, remarquable, parce que [b]« Justice : Mise en examen »[/b], le livre de [b]Frédéric Valandré[/b] est remarquable ! Avant de faire cet article, j’ai lu et relu cet ouvrage trois fois !
Et, il faut bien le dire, [b]Frédéric Valandré[/b],[i] dont je ne partage pas du tout l’opinion sur la [b]peine capitale[/b][/i], nous montre bien tous les dysfonctionnements,
[i]- aussi bien de certains médias, qui ont trop tendance à excuser tous les criminels, tous les tueurs en série, tous les assassins, tous les meurtriers en série, tous les pédophiles, tous les violeurs…,
– que d’une certaine Justice, qui ne sait pas, face à des innocents avérés, reconnaître ses erreurs, ce, malgré qu’elle ait broyé la vie de beaucoup d’entre eux ! [/i]
En ce qui concerne J[b]acques Mesrine[/b], je n’ai aucune opinion à te fournir… Aux dires de beaucoup, [b][i] »si les policiers ne l’avaient pas tué, il aurait provoqué un carnage à la Porte de Clignancourt »[/i][/b]. Cependant, je préfère laisser [b]Frédéric Valandré[/b] te répondre à ce sujet… En effet, à l’époque, je me trouvais à 8000 km de la Métropole, [i]en Guadeloupe et en Martinique[/i], bien loin des réalités de cet épisode !
En ce qui concerne cette femme qui a mis ses enfants au frigidaire, je l’aurais condamnée à la prison à vie sans aucune rémission possible ! Son mari, qui est malade du SYNDROME DE STOCKHOLM, ne devrait pas être écouté !
Si, comme tu l’as lu, je suis opposé farouchement et viscéralement à la peine capitale, je suis favorable à une peine de prison à vie effective, c’est à dire, sans aucune rémission possible, sans aucune mise en liberté « pour bonne conduite » possible !
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
Bonjour,
eh bien Dominique, je ne savais pas que vous aviez lu le livre trois fois ! Merci pour vos appréciations. C’est sûr, Véronique Courjault s’en est tirée à bon compte, trop bon compte même. J’ajoute qu’elle avait un avocat talentueux, le vieux renard des assises Me Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des droits de l’Homme. Il était également l’un des avocats de Jacques Viguier, l’universitaire toulousain acquitté du meurtre de sa femme le 30 avril dernier.
Anido :
une annexe complète du bouquin est consacrée au cas Mesrine, et notamment au tapage médiatique que nous avons tous pu constater à l’automne 2008 avec la sortie des deux films interprétés par Vincent Cassel. Ceci dit, si la fascination pour les tueurs existe bien en France, aux Etats-Unis c’est pire : songez donc que le nom du tueur en série Ted Bundy a été attribué à un « burger ».Il fallait oser !
A bientôt !
Frédéric.
[b]Frédéric,
justement, d’où vient cette fascination populaire pour les tueurs ? Est-elle, selon vous, due à une rébellion des masses populaires face aux autorités ?
En tous les cas, heureusement qu’il n’existe aucune fascination populaire pour les pédophiles et pour les violeurs… [i]Encore que, des avocats leur trouvent trop souvent des excuses, ce, aux détriments des victimes, de leurs familles et de leurs proches ![/i]
[u]Pour terminer, [i]et j’en parle dans ma réponse à Anidom Nidolga[/i], une certaine justice refuse de s’excuser pour ses erreurs commises ; le secret de l’instruction n’est pas respecté[/u] : [i]que faudrait-il faire pour que cela change à tous les points ? Pour le secret de l’instruction, ne conviendrait-il pas de permettre à la défense de s’exprimer dès lors que ce secret-là ne serait pas respecté ?[/i]
Amicalement,
Dominique[/b]
Bonjour Dominique,
ce n’est pas d’aujourd’hui.
Cette facscination contemporaine pour le grand banditisme, que les gens percoivent de manière romanesque, à des lieux de la vérité.
La voyoucratie d’après-guerre, à travers la littérature puis le cinéma n’a fait qu’accroitre cette fascination.
Dépeint en bandit de grand chemin, au grand coeur, à des lieux des individus dangeureux, du monde bien moins reluisant que fréquente ces bandits.
Le cas de Jacques Mesrine est bien différent, c’est la raison d’état qui est en cause. On pouvait parfaitement s’organiser pour une arrestation classique, que pour une fusillade qui ressemble à s’y méprendre à une exécution.
Roger Borniche s’était insurgé par cette mascarade. L’arrestation d’Emile Buisson s’est faite sans un coup de feu, et pourtant ce criminel était aussi dangeureux que Mesrine (la même panoplie:grenade,armes en tous genre..).
Toute mon amitié
Michel
Michel,
bonjour…
Merci pour ton passage sous mon article, ainsi que pour tes commentaires !
En ce qui concerne la mort de [b]Jacques Mesrine[/b], tué sous les balles des policiers du [b]Commissaire Broussard[/b], je ne peux guère juger, puisque, à l’époque, e me trouvais à 8000 km de la Métropole, [i]en Guadeloupe et en Martinique, pour être précis[/i], bien loin des réalités de cet épisode !
Maintenant, en ce qui concerne [b]Émile Buisson[/b], qui a été appréhendé par [b]Roger Borniche[/b], je tiens à préciser que, si aucun coup de feu n’a été tiré, c’est grâce aux ruses déployées par cet [b]Officier de Police Judiciaire[/b] pour l’arrêter ! J’ai lu le livre de [b]Roger Borniche[/b] consacré à cette affaire, ainsi que le film qui en a été tiré…
Par ailleurs, je tiens à signaler que [b]Roger Borniche[/b], même à l’époque où il était en fonction à la [b]Police Nationale[/b], s’était montré farouchement hostile à la peine capitale… Récemment, c’était il y a quelques années, il a réaffirmé, alors qu’il est maintenant un écrivain, son opposition à la peine de mort.
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
Oh, ben, c’est plutôt les Kerviel, les Bouton, davantage que les Madoff qui sont fascinants. Contrairement à un Madoff ou un Mesrine, ils provoquent davantage de drames humains, mais en plus, ils s’en sortent admirablement, si ce n’est couverts d’honneurs.
Dans deux-trois ans, un Bouton sera promu dans un ordre quelconque, un Minc aussi.
Formidable, non ?
J’ajoute qu’ils provoquent chaque jour de par le monde des Oradour-sur-Glane diffus. Les SDF crêvent prématurément, les nécessiteux se suicident ou s’entretuent, les miséreuses boivent des eaux contaminées par les industriels qu’ils financent, &c.
Chapeau les artistes ! Bouton et Minc commandeurs des Arts & Lettres, c’est moins spectaculaire que Mesrine abattu mais moi, cela me fascine bien davantage. J’ai toujours l’impression que la réalité dépasse les fictions qu’ils entretiennent et que gobent la plupart des gens (il faut dire que la presse Bolloré, Dassault, Lagardère et Rotschild ou Maxwell et consorts y contribuent très fort).
Merci à Dominique et à Michel pour leurs dernières interventions !
De fait, la fascination pour les hors-la-loi ne date pas d’hier : traditionnellement, on est du côté de Guignol contre le gendarme. Que l’on sourit de bon coeur en lisant les aventures d’Arsène Lupin, ou en regardant celles de son petit-fils dans le dessin animé japonais « Lupin III », celà ne prête pas à conséquence. Mais le phénomène s’est amplifié, voir aggravé, en prenant une tournure carrément idéologique, « anti-flics ».
La Shoah a provoqué un réel traumatisme : c’était la première fois dans l’histoire que les forces de l’ordre d’un Etat-Nation participaient à un tel massacre, à caractère industriel. Et les discours manichéens de Mai 68 (« CRS,SS »)n’ont rien arrangé.
La fascination pour les gangsters est d’ailleurs évoquée aujourd’hui dans « 20 minutes », dans son dossier sur le film « Public Enemies ». Il y a même un test « Etes-vous flic ou voyou ? » : http://www.20minutes.fr/article/337898/Cinema-Etes-vous-flic-ou-voyou.php
Concernant Mesrine, je maintiens mon propos, et je renvoie à mon livre pour l’affaire de la fusillade de la porte de Clignancourt. Comment en finir avec la violation du secret de l’instruction ? Difficile à dire. J’ai l’impression (mais cette opinion n’engage que moi), qu’en France on « fait avec » cette situation bancale: punie par la loi sur le papier, ladite violation peut en arranger certains si cela va dans leur sens. Je parlais du juge Pascal dans l’entretien ; récemment Georges Fenech a réclamé lui aussi la suppression du secret de l’instruction (et du juge d’instruction tout court).
Amicalement,
Frédéric.
[b]Dominique et Frédéric Valandré[/b] bonsoir,
C’est sûr, Véronique Courjault s’en est tirée à bon compte, trop bon compte même. J’ajoute qu’elle avait un avocat talentueux, le vieux renard des assises Me Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des droits de l’Homme. Il était également l’un des avocats de Jacques Viguier, l’universitaire toulousaine acquitté du meurtre de sa femme le 30 avril dernier.
[b]Vous venez d’écrire ce que tous nous pensons, un bon avocat fait basculer un procès de coupable vous pouvez devenir victime.[/b]
Le problème qui se pose est philosophique dans la mesure ou l’on prend en compte les paramètres humains. Comment ne pas le faire, il faut expliquer le crime qui est une dérive de l’humain poussée par des facteurs que l’on ne maîtrise pas toujours.
Il y aurait plusieurs visions de la justice et pour qu’elle soit jute on ne peut négliger le facteur humain. Le code pénal ne prend en compte que l’acte sans considérations humaines outre que le fait de déclarer que le crime est prémédité ou pas.
Une justice bien faite doit analyser pour juger, et dès lors qu’elle le fait elle s’expose à rendre victime le coupable ou tout au moins comprendre son geste, car il y a des gestes qui peuvent être compris même s’ils sont contraires à la loi pénale et à la morale.
On n’a pas le droit de tuer son prochain, c’est vrai mais dénué de réalité dans la mesure ou l’on tue pour le bien des autres. Ce que j’écris est affreux mais comment faire quand on a à faire à un fou comme Mesrine.
C’est un sujet passionnant, qui mériterait d’écrire.
Bien cordialement à vous,
Anido.
[b]J’ai un problème au blog, je ne sais si je pourrais publier demanain [/b]
[b]Anido[/b],
bonjour…
Ayant lu toute la genèse de l’histoire de [b]Jacques Mesrine[/b] et le traitement qui en a été fait par la suite dans le livre de [b]Frédéric Valandré[/b], il faut savoir qu’il y a une très grande différence
[i]- entre le fait de tuer un ennemi public n°1,[/i] qui, lui est armé, prêt à en découdre avec les Forces de l’ordre[i],[/i] [i]dans la rue à l’occasion d’une opération de police,[/i]
[i]- et entre le fait de tuer, au petit matin, un détenu,[/i] qui, lui, est menotté, entouré et surveillé[i], à l’occasion de son exécution capitale…[/i]
Je pense, [i]mais je n’étais pas en Métropole à l’époque[/i], que des policiers sont obligés de prendre toutes les précautions utiles lors de leurs opérations visant à appréhender un ennemi public n°1. S’il n’obéit pas aux sommations, s’il est supposé être armé, [i]et [b]Jacques Mesrine[/b] avait, maintes et maintes fois, montré sa détermination[/i], il est normal que cela se termine par une mort d’homme…
Certes, [i]et c’est une des raisons pour lesquelles je suis farouchement hostile à la peine capitale[/i], [b]Dieu [/b]a seul le droit de vie et de mort… Mais, [b]Dieu [/b]ne nous interdit pas de tuer lorsqu’on est en légitime défense… Or, à mon sens,
[i]- condamner une personne à la peine de mort, ce n’est pas pratiquer la légitime défense,
– tuer, lorsqu’on est un policier (ou gendarme), lorsqu’on est un simple citoyen, une personne qui en veut à votre vie, c’est pratiquer la légitime défense ![/i]
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
[b]Frédéric[/b],
je pense qu’il faudrait supprimer le secret de l’instruction, tout au moins l’assouplir…
En effet, si la vie d’un(e) plaignant(e)/victime doit être protégée du fait que c’est une victime, du fait que c’est un témoin, là, il doit y avoir secret de l’instruction obligatoire, aussi bien, de la part du juge d’instruction et des magistrats du parquet, que de la part des avocats de la personne mise en examen !
[b][u]J’irai encore beaucoup plus loin pour ce qui concerne la protection des personnes qui témoignent à la barre au cours d’un procès[/u] :[/b] [i] En effet, j’estime, lorsqu’une personne,[/i] victime ou témoin de la victime[i], est tenue de témoigner devant l’accusé(e), le [b]Président du Tribunal[/b] ne devrait pas, au cours de l’audience, lui demander ses prénom, nom, qualité, adresse. [/i]
En ce qui concerne maintenant cette fascination dont vous parlez, peut-être est-elle due au fait que le peuple est rétif face aux règles et lois en vigueur… Mais, je ne comprends pas que certains médias, faisant donc partie d’une certaine classe aisée, puisse être fascinés par ces tueurs ou malfaiteurs, qu’ils assimilent à des Robins des Bois…
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
Anidom :
merci pour votre dernier commentaire, et votre analyse sur la Justice ! Il est vrai que c’est un sujet qui mérite qu’on prenne la plume.
Dominique :
La voie médiane que vous proposez concernant le secret de l’instruction est intéressante, peut-être permettrais-elle de réduire les abus, mais si le président Sarkozy supprime la fonction de juge d’instruction, il n’ y aura plus de secret du tout ! Pour ce qui est de la peine de mort, nous connaissons tous deux nos divergences sur la question, mais je respecte votre point de vue. Contrairement à d’autres, vous n’êtes pas un abolitionniste à géométrie variable, comme ceux qui sont contre la peine de mort aux USA mais défendent la Chine ou la Corée du Nord, sans même parler de ceux qui vénèrent le Che, responsable de milliers d’exécutions sommaires (dont celle d’un enfant de 12 ans !).
Comment expliquer la fascination pour les criminels d’une partie du peuple, et d’une partie de l’élite ? Il est vrai que, intellectuellement parlant, c’est plus excitant de se mettre du côté de celui qui se place en dehors des règles de la société, de celui qui souhaite se faire passer pour un rebelle. Mais, comme vous avez pu le remarquer dans le livre, cette tendance conduit à de réelles dérives.
Amicalement,
Frédéric.
Bonsoir Dominique,
Me revoilà après avoir relu le reportage et découvert les commentaires.
Vaste sujet et tout d’abord je vous rejoins sur le fait que je suis également opposé à la peine capitale, mais tout à fait favorable à une peine de prison à vie réelle pour tous ces prisonniers condamnés pour des crimes lourds.
Auparavant il y avait le bagne dans un pays lointain d’où personne ne pouvait s’échapper. ne pourrait-on pas reproduire d’une façon beaucoup plus humaine cela s’entend de tels lieux, et faire en sorte que sur leur « ile » ces prisonniers puissent travailler comme produire leurs légumes et fruits, élever du bétail etc… afin qu’ils s’auto-suffisent ou presque, coûte moins cher aux contribuables et du même coup trouve quand même un but à leur existence.
Quant à la peine de substitution pour des délits dits mineurs, je ne suis pas aussi unanime.
Certes on peut penser à l’armée, aux hôpitaux, aux régions etc… mais certains méritent d’être « repris » tant leur éducation est à refaire complètement.
Auparavant il y avait les maisons de redressement. Aujourd’hui de maison ce type a été remis au goût du jour.
Puis il y a ces autres structures privées qui reprennent ces jeunes en utilisant de réelles valeur de vie comme les travaux de la ferme proches de la nature et le contact des animaux.
Mais voilà, ces structures ne sont pas assez nombreuses.
Par ailleurs et on n’en parle pas ici, mais il y a toute les actions de prévention à mener en amont.
* On sait par exemple que les parents démissionnent de plus en plus de leur rôle
d’éducateurs de leurs enfants. Question que fait-on?
* On sait que l’incivisme se fait de plus en plus présent dans notre vie? Question que
fait-on?
* On sait que de trop nombreuses émissions télévisées diffusent des programmes ou films
violents et où le sexe est de plus en plus présent. Question que fait-on?
Alors peut être que les médias au lieu de nous faire avaler des couleuvres et de jouer aux justiciers, devraient commencer par balayer devant leur porte et exclure leurs émissions poubelles.
Amitiés
Ludo
Bonsoir Monsieur Frédéric Valandré,
Je souhaite vous poser une simple question.
Après la sortie de votre livre « Justice : Mise en examen », avez vous eu à subir des remarques désobligeante de la part de vos collègues ou de la profession en général?
Cordialement
Ludo
Bonsoir à tous,
J’ai toujours du mal avec ce sujet là… Que faire des dangereux ?
Je ne peux pas m’empêcher (peut-être suis-je trop sentimental) de penser à la souffrance, autant celle des victimes, de leur familles, que celle des coupables…
Et je ne peux pas m’empêcher de ressentir pour eux une certaine forme de… compassion.
Alors la peine de mort, je suis absolument contre. La perpétuité absolue, je suis contre également… parce que je ne peux pas m’empêcher de me dire que ce que l’on donne aux autres, on peut le recevoir un jour…
Alors je suis d’accord avec vous… il y a différentes formes de dangers, et il y a différents criminels… malgré tout, je ne sais pas… je reste effrayé par ces peines… inhumaines en quelque sorte…
Désolé pour tous ces points de suspension, c’est un sujet délicat et je voulais marquer mon hésitation et ma nuance.
Amiticalement Ludo et Dominique
[b]Gosseyn[/b]
[b]Ludo[/b],
bonsoir… Merci pour votre passage et votre commentaire…
Dans mon article : [b][i]« Condamné à mort et exécuté pour conduite en état d’alcoolémie »[/i][/b], [u]publié le 13 septembre 2008[/u]
[url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=20780[/url] ,
ainsi que dans ces deux articles de [b]SOPHY[/b] :
– [i][b]« Valenciennes : Quand on reparle de la « Privatisation des Prisons » !! »[/b][/i], [u]publié le 28 mars 2009[/u]
[url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=25862[/url] ,
– [b][i]« »SURPOPULATION CARCERALE » : Réflexions d’un Visiteur de Prisons !! »[/i][/b], [b]publié le 18 avril 2009[/b]
[url]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=26281[/url] ,
nous avons, à notre manière parlé de la prison et des la Justice…
En ce qui concerne la peine de mort, vous rejoignez ma position, puisque, tout comme moi, vous y êtes farouchement hostile, tout en étant favorable à une [b]peine de prison à vie « à temps réel »[/b], c’est à dire sans aucune rémission…
Mais, cela veut dire également, qu’il faut revoir la prison, ce, de manière à ce qu’elle ne soit réservée qu’aux tueurs en série, qu’aux violeurs, qu’aux pédophiles, qu’aux auteurs de vols avec violence, qu’aux auteurs de violences à enfant ou à conjoint(e) ! Pourquoi, et nous avons assez de territoires ultra-marins inhabités, ne pas installer tous ces prisonniers dans ces bagnes où ils seraient éloignés de tout et où ils seraient obligés de vivre en autarcie ? Mais, ce n’est qu’un doux rêve ! Puis, il faudrait peut-être songer à une autre forme de prison, moins dure, pour les auteurs d’infractions liées aux escroqueries, aux homicides par imprudence, aux blessures par imprudence…
Pour les autres délits, il faudrait généraliser le port du bracelet électronique obligatoire…
Puis, plutôt que de créer des maisons de redressement, pourquoi ne pas rétablir le service militaire obligatoire pour tout jeune qui se serait rendu coupable d’actes d’incivilité en tous genres (destructions de biens, incendies de voitures, etc…) ? Bien entendu, il faudrait que service militaire ne soit pas vexatoire, mais qu’il permette à ces jeunes réfractaires ce qu’est la Loi !
Quant aux parents « démissionnaires », ne conviendrait-il pas de leur rappeler avec force,
[i]- Que les Parents sont responsables de l’éducation de leurs enfants ?
– Que les enseignants sont responsables de l’instruction des enfants ?[/i]
Il faut, d’urgence, rétablir l’autorité de la République, l’autorité de l’école de la République…
Puis, certains juges, qui sont trop laxistes, devraient être mutés dans d’autres services…
Amicalement,
[b]Dominique[/b]
[b]Gosseyn[/b],
bonsoir… Merci pour votre passage, pour votre commentaire !
Oui, [i]et je l’ai écrit dans mon article, ainsi que dans plusieurs de mes commentaires[/i], je suis farouchement opposé à la [b]peine capitale[/b], ce, pour quelques crimes que ce soient, ce, en temps de paix comme en temps de guerre…
Vous pensez aux coupables ! Mais, il faut également penser à leurs familles, à leurs proches, voire-même à leurs enfants (s’ils en ont), à ce qu’ils risquent, eux, qui ne sont coupables de rien, de subir à cause de ces coupables !
Vous pensez aux victimes, à leurs proches, à leurs familles, voire-même à leurs enfants (s’ils en ont), et vous avez raison…
C’est pour cela que je suis favorable à une [b]peine de prison à vie « à temps réel »[/b], c’est à dire sans aucune rémission…, mais à condition que cela se passe de manière la plus humaine !
Je sais qu’il est très dur, pour vous, de débattre sur ce vaste sujet ! Mais, vous l’avez fait avec votre sensibilité, avec votre philosophie, avec votre ressenti, ce qui élève le débat à un très bon nouveau…
Avec toute mon amitié,
[b]Dominique[/b]
Bonjour Gosseyn;
Que vous vous posiez ces questions me semble tout à fait normal. Je me suis posé les mêmes et je crois que nous sommes nombreux à se les être posés.
Maintenant je vous propose d’autres questions.
Est-ce que ces gens criminels se sont interrogés sur les conséquences de leurs gestes?
Est-ce qu’ils se sont comportés en Hommes responsables et respectueux de leur prochain?
Nous n’avons pas à nous culpabiliser des fautes des autres tout de même. En revanche que nous nous interrogions sur leurs peines et la qualité de l’emprisonnement est tout à fait notre rôle.
Je pense tout comme Mr. Frédéric Valandré que nous sommes sous l’effet des médias qui veulent nous faire avaler que les coupables sont les victimes.
Il ne faut tout de même pas exagérer et remettre les choses à leur place.
Je me souviens dans les années 70 ce garagiste dans l’Aube (Anglure) qui avait piégé un transistor car son garage avait été visité et volé plus d’une dizaine de fois et que les forces de l’ordre n’avait jamais réussi à éradiquer ce problème.
Deux voleurs se sont fait prendre à ce piège lors d’une « visite » nocturne. L’un a été tué et l’autre blessé.
Bien entendu le propriétaire de ce garage n’avait pas prévu que son piège aurait provoqué la mort d’un individu.
Mais ce qui avait choqué à l’époque (et moins aujourd’hui malheureusement) c’est que les familles des voleurs (récidivistes) avaient porté plainte contre le garagiste. Comme s’il était normal d’aller voler chez les gens.
Que le garagiste soit poursuivi pour avoir fait justice lui même est compréhensible quoique finalement sous la pression de la rue il a été relaxé, et les familles des victimes déboutées.
Mais déjà à l’époque les voleurs devenaient victimes. Oui! mais avant tout de leurs méfaits qu’ils avaient coutume d’accomplir. Sauf que les médias défendaient le garagiste. Aujourd’hui, ils feraient leur choux gras avec les voleurs/victimes.
Amitiés
Ludo
Bonjour [b]Dominique[/b], [b]Ludo[/b],
Oups, oups, oups…
Je vous rassure, je ne remets pas en cause un seul instant la douleur des victimes, de leur famille, amis… qui est incomparablement plus grande que les regrets (quand il y en a) des coupables. Et je ne veux pas non plus faire dans l’amalgame victime/coupable… amalgame que je connais bien et que je récuse dans sa totalité.
C’est simplement que j’ai toujours des difficultés à concevoir (ou que je les conçois trop bien) l’horreur de ces peines (je précise encore une fois, horreur qui n’est rien devant le crime qui a été commis).
Ce qui me gêne, c’est que ces peines, qui me semblent inhumaines, sont parfois… nécessaires. Ne perdons-nous pas une part d’humanité en condamnant ainsi (même si, je le conçois parfaitement bien, le choix ne se pose pas toujours) ?
Cher Ludo,
je vous rassure, je n’ai pas eu connaissance de remarques désobligeantes après la sortie de mon livre. C’est plutôt le contraire, j’ai reçu bien des compliments pour ce travail, notamment de deux magistrats et de l’Institut pour la Justice (auquel j’ai fait référence dans mon entretien avec Dominique). Je ne prétends pas avoir rédigé un chef-d’oeuvre mais c’est certain, tous ces compliments font chaud au coeur.
Amicalement,
Frédéric.
Bonsoir Monsieur Frédéric Valandré,
Petite remarque, « France intox » n’est plus disponible. Le sera t’il prochainement?
Cordialement
Ludo
Bonjour Dominique, bonjour Monsieur Frédéric Valandré
Il y a un aspect de la justice qui n’est pas abordé ici.
Celui de son indépendance.
Est-il correct de dire que notre Justice est effectivement indépendante?
L’Etat et ses représentants n’exercent-ils pas des influences sur elle lorsqu’il y a des sujets dérangeants ou pour influer sur des orientations à prendre en matière de jugement?
Il est peut-être difficile de répondre à cette question les citoyens que nous sommes n’étant pas dans la confidence des couloirs des ministères ou de l’Élysée, mais un avis de professionnel pourrait nous être précieux.
Amitiés
Ludo