Malgré l’arrestation du président Laurent Gbagbo, le retour au calme reste difficile dans le pays en particulier dans la capitale ivoirienne où l’on compte de nombreux pillages et agressions. Malgré l’aide de pays étrangers la situation en Côte d’Ivoire reste relativement difficile pour le moment. 

LA VIOLENCE PRESENTE  Quelques jours après l’arrestation du président sortant Laurent Gbagbo le chaos perdure dans la ville d’Abidjan et ses environs.  Dans un discours le nouveau président ivoirien  Alassane Ouattara appelait au calme et à la réconciliation, un discours qui a du mal à se faire entendre parmi la population meurtrie par de nombreuses semaines de tueries. Le  camp Ouattara avait d’ailleurs dénoncé des tirs aveugles envers des civils innocents dans la ville d’Abobo au nord d’Abidjan. Le 18 mars dernier, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki – Moon avait par ailleurs dénoncé les violences dans cette ville qualifiant l’acte de « violence contre l’humanité ».

RISQUES D’EPIDEMIES DE  – Depuis mi- décembre  les combats ont fait pas moins de 800 morts selon l’ONU peut-être plus. Les rues sont jonchées de corps, les scènes sont surréalistes pourtant il s’agit bien d’une réalité qui fait froid dans le dos. Alors que le respect de l’enterrement importe beaucoup en Côte d’Ivoire, brûler les corps relève d’une atrocité morale mais ont-ils le choix ? En attendant beaucoup de corps n’ont pu être identifié et la population est donc contrainte de brûler ces corps en décomposition. Pendant ce temps les pro-Gbagbo pourtant  en minorité dans le pays, continuent  tout de même de semer la terreur. UN RETOUR AU CALME PROGRESSIF – Mais à quand le retour au calme ? Il faudra sans doute des mois voir des années pour que tout rentre dans l’ordre, mais plus rien ne sera comme avant, trop de sang à couler, la rancœur et les blessures perdureront  à travers le temps. D’après la chaine d’information ivoirienne TCI, proche du pouvoir en place, a annoncé la reprise des cours pour le 26 avril prochain, une preuve d’un retour au calme en nette progression. Elle a également annoncé la reprise du domaine économique pour l’exportation du cacao. Il est évident que l’économie ivoirienne, touchée par les combats de ces derniers mois, doit se reconstruire. Toutes activités, qu’elles soient terrestres ou maritimes ont été interrompues dans l’attente d’un retour à la normale sur le sol ivoirien. Cela reste un moment douloureux pour le peuple ivoirien quand on sait qu’ils sont le premier exploiteur de cacao. Il faudra attendre quelques mois pour faire le bilan sur les choses à changer ou à mettre en place. Autant dire que le nouveau président Alassane Ouattara à d’énormes tâches à accomplir pour remettre son pays sur le droit chemin.