Abbah ou Abha ou Aba, peu importe l’orthographe, cette ville n’en est pas moins la capitale de l’Asir, province au Sud Ouest de l’Arabie Saoudite.

Elle est située à 2 200 mètres au-dessus du niveau de la mer dans des montagnes fertiles près du Parc National de l’Asir. Le point culminant de l’Asir est la montagne noire (Jabal Al Sooda) à 3 300 mètres d’altitude. C’est très impressionnant lorsqu’on parcourt ses routes extrêmement escarpées avec des ravins si profonds qu’ils donnent le vertige. Les nuages s’accrochent si souvent à  cette montagne que c’est peut-être pour cela qu’on l’appelle "noire". La région est donc assez pluvieuse

 

La situation d’Abha lui donne un climat doux et en fait une destination touristique très appréciée par les saoudiens.

Cette capitale administrative est le siège du gouvernement de l’Asir.

De nombreuses antennes médicales importantes et des universités sont localisées ici comme l’université « King Khaled » et le Collège « Prince Sultan » (spécialisé dans l’hôtellerie).

Il y a un aéroport régional qui relie Abha à quatre villes par vol direct : Jeddah, Taïf, Ryadh et Damman. « Al Watan", un des journaux saoudiens, a son bureau principal de presse et d’édition à Abha.

Abah est réputée pour son marché couvert et ouvert tous les jours. Il est superbe, gigantesque avec une forme ovale qui rappelle un stade olympique. Lorsqu’on le contemple depuis le 10ème étage de l’Assalam Palace Hôtel (dont l‘intérieur est en marbre rose, une merveille !!) on peut  le voir de haut dans sa totalité, bordé de deux tours récentes mais imitant les anciennes, ressemblant à un décor de cinéma ouvrant sur la perspective d’une magnifique avenue bordée de jacarandas en fleurs, violets. A droite il y a un très, très vieux quartier.

Les premières maisons sont faites de pierre et de boue et ont été construites  à la main il y a plus de 300 ans. Elles sont de forme pyramidale tronquée et ont des stries parallèles. On dirait des étagères se chevauchant percées de fenêtres minuscules pour éviter que la chaleur n’entre trop. Des gouttières verticales comme des chenaux permettent de ne pas saturer les murs de pluie en l’évacuant. Les couleurs traditionnelles des maisons ancestrales sont le blanc et le marron (en haut). Certaines ont des terrasses crenélées et je me régale à prendre des milliers de photos.

Mais la ville nouvelle est aussi un mélange de splendides bâtiments, comme l’Abah Palace tout de verre et de lumière dressé sur la Montagne Verte, qui côtoient des bâtisses très luxueuses mais impénétrables car closes sur elles-mêmes derrière de très hauts murs et des grilles. Les couleurs sont vives et très diverses. De beaux roses bonbon s’alignent avec des bleus pétard ou des jaunes canari du plus bel effet..