Dans les classes de troisième des zones d’éducation prioritaire, difficile de faire comprendre au milieu du chahut l"intérêt d’un stage en entreprise!Car il s’agit aussi d’apprendre à se comporter en société et en entreprise, un sacré challenge mais aussi une grande ouverture.Rappelons que ce stage est obligatoire depuis 2005.
Des associations se sont lancées dans le grand bain pas si facile d’aider ces jeunes à profiter de l’opportunité d’ouvrir leurs horizons dans des "maisons mythiques" comme Lanvin , le Musée du Louvre, Novotel…et de ce fait lutter contre le déterminisme professionnel .Car bien souvent sans aide ils finissent au kébab local ou dans le petit magasin bazar du coin .Trouver un stage c’est bien , y arriver préparé c’est mieux. En faisant du soutien scolaire on se rend compte que mal préparé l’élève rate son stage.
Ainsi cette semaine de stage révèle encore un peu plus le fossé entre entreprise (et donc monde économique )et éducation nationale de part la quasi impossibilité des enseignants de trouver ou d’aider à trouver des stages à leurs élèves.Cependant même un bon stage ne fait pas tout. Un élève qui réussit c’est avant tout celui qui obtient de bons résultats mais le détonateur de l’ambition peut faire levier et révéler une opportunité.Le stage est un moment important de la construction personnelle à un moment clé de l’adolescence .Quitter le cocon , adopter d’autres codes, d’autres valeurs ne va pas de soi.Le challenge est là aussi , car le milieu familial par peur et ignorance fait parfois blocage.Les jeunes , eux, voient que les fonctions proposées ne tiennent pas compte de leurs origines sociales ou ethniques mais de leurs compétences.Un système de tutorat permet également de suivre les élèves une fois au lycée car sinon ils sont lâchés dans la nature alors que de belles évolutions se font jour: entrée dans des lycées dits "prestigieux",projets concrets…Finalement le stage a du bon !
[i] »la quasi impossibilité des enseignants de trouver ou d’aider à trouver des stages à leurs élèves »[/i] [b]si les enseignants étaient plus modestes et ne possédaient pas non seulement la science infuse en acceptant de laisser la parole au monde professionnel de l’industrie du commerce et de l’artisanat mais aussi pouvoir se remettre en question à l’aulne de la vie économique réelle (ne faisant pas appel forcément aux théories nauséeuses de Marx et consorts) ce serait un grand pas d’accompli au service de leurs élèves.[/b]